Un sauvetage se transforme en une rencontre inattendue [PV Jinn]

Jour après jour, bien que Mana ait tenté de me faire connaître les joies de la nage en mer, je dessinais toujours plus, que ce soit à la plage ou près de ma maison sur pilotis. Cela m’avait même permis d’avoir une certaine discussion avec mon professeur de biologie bien que celle-ci ait commençait avec un mutisme de ma part. Si j’agissais de la sorte c’était pour éviter de parler de moi, ma vie, tentant désespérément de suivre les conseils que Narok m’avait donnés. Mais, bien que cela me protégeais des mauvaises intentions, j’avais l’impression de m’isoler toujours plus. Après tout, c’était à cause de mes silences et de mes attitudes qu’on qualifiait de « déplacées » à cause de mes méconnaissances que j’étais certainement détestée par les pimbêches de ma maison sur pilotis et peut-être d’autres. Je me demandais même si ce n’était pas aussi pour cela que les personnes que j’avais aimées, et que j’aimais toujours pour certaines, m’avaient abandonnée sans prévenir. En tous les cas, c’était pour éviter de penser à ces personnes et les derniers évènements blessants que je me concentrais, ou essayais pour le moins, de me concentrer sur mes œuvres. Pour cela, ce jour-là, je m’étais installée sur les escaliers de ma maison. Je devais avouer que je n’étais pas très inspirée et que je dessinais surtout des formes qui ne voulaient rien dire, comme pour cacher le véritable dessin que je souhaitais faire. La plupart d’entre eux s’étaient retrouvés froissés et en boules que je fourrais dans mon sac sans montrer ma frustration.

Après quelques heures sans parvenir à penser à quelque chose de joyeux ou d’agréable assez longtemps pour l’immortaliser, je soupirai et me mis à dessiner la cage dans laquelle j’avais vécu pendant 15 ans Son agencement comme chaque détail qui faisait ce qu’elle était m’étaient totalement restés en mémoire. Je n’avais malheureusement pas les couleurs me permettant de finir le dessin. Alors, pour me satisfaire, je changeai de page, cachant le premier croquis, pour dessiner ma prison sous un autre angle. Je pensai qu’en immortalisant tous les souvenirs que j’en avais j’arriverais enfin à m’en débarrasser. Malheureusement, il fallait croire que je devais aussi goûter à l’amertume de la solitude qu’elle m’avait fait subir pendant tout ce temps sans que je le sache réellement. J’avais des regrets que je n’aurais pas dû ressentir par le fait que tout cela n’était pas ma faute. J’en étais désormais conscience, mais je ne comprenais tout de même pas pourquoi j’avais subi tout cela et c’était ce qui me poussait à faire ces dessins du passé pourtant révolu.

Alors que je réfléchissais tout en faisant bouger mon crayon sans aucune hésitation, j’entendis quelqu’un approcher. Tout en fermant mon carnet pour cacher mes dessins, je levai la tête. Là, je vis un garçon brun qui me sembla grand et fort. Je ne savais pas qui il était mais il semblait avoir des soucis. Avait-il besoin de moi ? Hésitante, je le laissai approcher un peu plus pour tenter de voir si j’avais besoin d’intervenir ou non. Je ne voulais pas créer un lien sans issue, même si cela m’isolerait plus encore. N’en avais-je pas l’habitude après tout ce temps passé seule sans aucune relation humaine réelle ?

Code par Rin

La peur s’était comme envolée. Je ne ressentais plus, n’entendais plus rien… C’était comme si je flottais dans l’endroit le plus agréable au monde. Je ne souffrais plus ! Cette douleur insupportable qu’était la sensation que mes poumons étaient en train de brûler ou exploser. Désormais, je me sentais bien mieux, libre de toutes les contraintes de la vie humaine.

Pourtant, tout d’un coup, la douleur revint avec la peur et l’envie de vivre. Me relevant à peine, je me mis à tousser, cracher toute l’eau qui était entrée dans mes poumons pour me remettre à respirer. J’avais à nouveau la sensation que mes poumons brûlaient atrocement. Au-dessus de moi, Jïnn me regardait avec un air apeuré. Que s’était-il passé ? Je mis un petit moment avant de me rappeler où j’étais, pourquoi j’avais mal et peur. Mais quand les souvenirs me revinrent, je ne pus m’empêcher de me relever d’un seul coup. J’étais en Nouvelle Calédonie par un voyage scolaire et, plus exactement, sur un bateau avec Jïnn parce qu’il voulait me montrer le « lagon ». Mais, alors que je regardais le paysage il s’était approché de moi avant de tomber, m’entraînant avec lui dans l’eau. La peur était due au fait que je ne savais pas nager et que je ne voulais pas mourir.

Réalisant tout ce qu’il s’était passé, alors que je commençais à enfin reprendre mon souffle, je sentis le soulagement me prendre. Les larmes aux yeux je me tournai vers le Rubis à mes côtés et j’entourais son cou de mes bras pour lui faire un câlin. Ce geste était venu tout seul, tout comme les mots que je prononçai pour lui en laissant mes larmes de soulagement rouler doucement :

- Merci, Jïnn. Merci de m’avoir sauvé la vie. Je suis désolée de t’avoir effrayé. Désolée de ne pas savoir nager. Désolée…

Code par Rin

Alors que je pleurais en me blottissant contre lui, et que je pensais au final que j’allais être repoussée car peut-être un peu trop tactile, je sentis les bras de Jïnn m’enlacer très fortement. Je pouvais sentir les battements de son cœur à travers mon tee-shirt qui me collait à la peau. Il était rapide et le ton de la voix de mon ami me rappelait sa peur tout en m’évoquant de la joie alors qu’il me déclarait :

- C'était pas ta faute...Tu es avec moi c'est tout ce qui importe...C'était ma responsabilité…J'ai eu une peur bleu...

Alors… il tenait à moi ? Il faisait partie des personnes qui ne voulaient pas que je disparaisse ? Alors que nous venions de nous rencontrer ? Bien que je ne comprisse pas réellement, même si j’étais la première à le faire, j’en étais réellement heureuse. Tant et si bien que je ne pus m’empêcher de pleurer encore comme une madeleine. Je déversai ainsi mes sentiments en m’accrochant aux vêtements du Rubis pendant quelques minutes avant de me calmer un peu. Après tout, c’était la deuxième fois que ma vie avait été en péril, hormis le temps pendant lequel mon état s’était dégradé au point que je ne dormais plus ni mangeai à cause d’un chantage. Ce dernier avait duré deux longs mois que j’avais passés dans la solitude la plus totale. Et, l’autre fois… Calmée, je me détachai du jeune homme avec douceur pour m’essuyer les yeux. J’étais vivante. Il fallait que je garde cela en tête. Quoi que cela voulait aussi signifier que mon problème persistait. Enfin, je préférais tout de même vivre. Après tout, si je venais à me faire enlever et qu’on tenait à moi, on tenterait de savoir où je suis, non ? Enfin, il fallait que j’espère.

- Il faudra que je parvienne à nager un jour… bien que je ne me sente pas capable de retourner dans l’eau maintenant, fis-je avec un piteux sourire. Cela éviterait ce genre de frayeur si un autre incident de ce genre venait à se produire. Encore une chose à apprendre… Je vais finir par croire que je ne suis pas née réellement il y a 16 ans mais seulement un an ! ajoutai-je sur le ton de la plaisanterie.

Malgré que j’eusse dis cela comme pour plaisanter, il était certainement évident que j’allais attiser sa curiosité. Ou peut-être pas… Cela dépendait de comment il voyait les choses. Qui m’avait dit cela déjà ?

Code par Rin

Il sembla m’observer un instant avant de se diriger vers ce qu’il semblait être un coffre. Il en sortit une serviette et un de ces maillots de bain « sexy » que j’avais pu voir en grand nombre dans le magasin où m’avait emmenée Mana. Non. Ne me dites pas qu’il allait me demander d’enfiler ça ?! Il me les donna et me répondit en souriant, comme fier de lui :

- Dans ce cas, je vais t'apprendre en une journée pas mal de choses pour ton retard de 15ans ! Déjà...Tu peux te sécher et mettre ce maillot de bain. On va apprendre l'art de se reposer : la bronzette ! Puis, ça te fera prendre des couleurs ! Comme ça ton body il sera super classe ! Comme ça regarde !

Alors qu’il refit une pose comme pour montrer ses muscles à quiconque voulait les voir, je le regardai avec des yeux ronds. Il voulait que je porte ça ?! Oh mon dieu !! L’idée de faire ce qu’il appelait « la bronzette » me plaisait beaucoup, contrairement au fait de mettre quelque chose qui ressemblait ni plus ni moins à des sous-vêtements d’eau. D’un autre côté, je n’avais pas envie de prendre froid. Alors, relevant les yeux que j’avais posé sur ce qu’on osait appeler un maillot de bain pendant un moment sur mon ami, je pris un air vaguement menaçant et lui fit :

- Surtout ne regarde pas !

Puis, je me levai et allait dans la cabine dans laquelle Jïnn était allé pour conduire le bateau. Là, j’ôtai mes vêtements trempés pour enfiler avec quelques difficultés puisque c’était la première fois que j’en mettais un. De temps en temps, je jetais un petit coup d’œil au jeune homme pour vérifier qu’il ne regardait pas dans ma direction. Non pas que j’allais lui faire quelque chose si c’était le cas, mais j’étais mal à l’aise. Quand je fus « prête », je fus surprise de voir que ça m’allait bien, mais je mis tout de même ma serviette autour de mon corps. Je n’aimais pas qu’on me voit à moitié nue. Je n’imaginais pas la couleur de mon visage quand je sortis de ma cachette pour rejoindre Jïnn. Intimidée par ma tenue, je toussotais doucement, incapable de sortir le moindre mot.

Code par Rin

Quand il eut tourné la tête pour me regarder, il sourit, l’air taquin et certainement amusé, avant de me dire :

- Soit pas timide ! Je vais pas te manger tu sais ! Enfin...Pas de suite ! Non j'déconne je suis pas cannibale ! Le principe est super simple ! Tu t'allonges, et tu te détends en prenant le soleil, par contre, met un peu de crème ou tu vas juste brûler ta peau qui est...pas mal blanche faut le dire. Si tu as besoin d'aide pour en mettre sur le dos hésite pas.

Allongé sur un siège étrange, il croisa les jambes, semblant attendre de voir ce que j’allais faire. Tranquillement, cachant ma gêne le plus possible, je me mis à chercher le tube de crème solaire. En ayant vu un la première fois que j’étais allé à la plage, je me sentais capable d’en trouver un en fouillant un peu. Quoi que je n’eusse pas réellement eut à chercher bien loin puisque le tube était posé bien en évidence. Je le pris et fis comme lorsque j’avais dû « tartiner » Mana de cette crème nauséabonde. Je n’étais pas certaine que je l’avais bien fait sur le visage, mais je n’avais aucun moyen de faire autrement. Puis, vint l’histoire du dos. Timidement, je me dirigeai vers Jïnn et lui tendis le tube de crème, encore plus rouge que lorsque j’étais sortie de la cabine à cause de la gêne. Je m’assis ensuite sur la drôle de chaise inoccupée et je dévoilai mon dos tout en gardant ma serviette sur moi. Je le laissai faire sans rien dire, essayant de ne pas trop penser qu’il était en train de toucher ma peau. Je veillais tout de même à ce qu’il ne me détache pas le haut de maillot de bain. J’avais déjà donné des claques et étais prête à le refaire s’il venait à me rendre encore plus mal à l’aise par un geste totalement déplacé, bien que les autres fois ne fussent pas pour des raisons de ce gabarit. Si je pouvais éviter de recourir à la violence, cela m’arrangeait grandement ! Après tout, j’avais souffert de celle que mon père m’avait fait subir. Puis, je me sentais plus guérisseuse que guerrière. Et ce, même si je souhaitais me défouler en faisant de l’entraînement.

Code par Rin

Une fois que je fus allongée, Jïnn me rejoignit et plaça ses mains sur mes épaules pour mes les masser. Il me pétrit ainsi quelques secondes avant de s’arrêter. Surprise, je me relevai un peu pour regarder ce qu’il faisait. Je le vis alors prendre son portable et chercher quelque chose dessus jusqu’à ce qu’on puisse écouter une musique que je qualifierai de douce et relaxante. Je me remis donc en position, profitant de cela pour me replacer plus confortablement, bien que cela fut certainement imperceptible. Il se remit alors à me masser, descendant progressivement le long de mon dos. Lorsqu’il atteignit quelques zones un peu plus sensibles, je fis tout pour ne pas bouger, ce qui me parut de moins en moins difficile à réaliser au fil du temps qui passait. Le Rubis était même très honnête tant son respect était de pair avec ses paroles. D’ailleurs, tout en m’aidant à me relaxer, il me parlait doucement :

- Les massages peuvent se faire partout. En général on les utilise pour détendre les personnes et favoriser leur récupération. C'est aussi simplement un moyen de déconnecter du monde pour juste enfin se sentir...comment dire ça...Enfin, sentir que quelqu'un s'occupe de nous en général. D'ailleurs, est-ce que ça te plait ? Si y'a des endroits qui te font du bien en particulier, hésitent pas à me le dire. En résumé, tu peux me diriger, je suis ton masseur et toi ma cliente attitrée héhé !

Je devais avouer que, malgré la simplicité de la question, je dus réfléchir à la question pour parvenir à y répondre. Heureusement, ce n’était pas si difficile que ça. Je pus alors lui dire assez rapidement :

- C’est… étrange, mais je dois avouer que je me suis très rarement sentie aussi détendue. Après… Je dirais que l’endroit que j’aime le plus c’est au niveau des omoplates et un peu en-dessous.

Bien que je lui eue répondu, je n’aimais pas tellement le lien « masseur/cliente » qui me donnait l’impression d’être plus importante. Je ne l’étais pas et ne l’avais jamais été. Après, ce n’était que mon point de vue et je me demandais quel était celui des personnes qui entraient dans mon cercle pour y rester comme Yasushi et Mana…

Code par Rin

Après ma réponse, les mains de Jïnn s’attardèrent plus vers l’endroit que je lui avais indiqué, bien qu’il continuât à me masser le reste du dos. Je ne pouvais pas dire que ce chose m’ait manqué puisque je n’y avais jamais eu le droit. Mais je devais avouer que maintenant que j’apprenais ce que c’était je pensais que j’aurais voulu en avoir un peu plus tôt dans ma vie. C’est d’ailleurs sur cela que vint appuyer le jeune homme avec une question :

- D'ailleurs Yumiko. C'est la première fois qu'on s'occupe de toi comme ça ? Si tu veux que je te masse par exemple les bras, ou les jambes, hésitent pas. Cela m'entraîne pour ma profession future qui sait, en plus j'aime bien m'occuper des autres. Au dojo j'avais l'habitude, ça calme tout le monde héhé.

Je ne répondis pas immédiatement. Il voulait savoir, c’était certain, tout comme il voulait connaître mon passé que nous avions approchés plusieurs fois de près. Très sincèrement, je ne voulais pas répondre. Pour ce qui était du massage, j’étais beaucoup plus partagée. Certes, je voulais désormais un massage intégrale… mais je ne me sentais pas prête qu’on me touche ailleurs. C’était bien trop étrange et j’avais déjà fait l’effort de me dévêtir…

- Désolée Jïnn, mais je ne veux pas en parler. Puis, ta proposition me fait plaisir, mais je vais la refuser…

Doucement, je me relevai pour m’assoir. Il voulait savoir. Il voulait comprendre. Je ne pouvais pas le blâmer pour ça. Après tout, n’était-ce pas étrange un retard de 15 ans sur la vie ? Pourtant, je ne voulais en parler plus encore. Je ne voulais pas pleurer une nouvelle fois sur mon sort. Je ne voulais pas dire au jeune homme que j’avais failli mourir une fois avant qu’on ne tombe à l’eau. Mais… l’accepterait-il ? J’en doutais fort. Pourtant, il allait bien falloir. Quoi qu’il avait toute les cartes en main pour me faire parler, à bien y penser. Mon dieu ! Et si j’avais fait confiance à une mauvaise personne ?! J’espérais que non…

Assaillie par mes propres doutes, je ne dis plus un mot, regardant mes mains jointes, accoudée sur mes genoux. Je n’avais pas oublié qu’il était toujours près de moi, mais je ne savais pas quoi lui dire. Les mots comme des excuses ou des explications restaient bloqués dans mon esprit sans aucun espoir de sortie. Quoi que…

Code par Rin

- Pas la peine de t'excuser, t'inquiète. Par contre j'avoue que ma langue agile...bah elle est plus si agile que ça ! Puis...J'ai un peu zappé le fait que tu m'avais parlé de ton passé tout ça, donc j'ai posé la question naturellement comme un con héhé.

Je ne comprenais pas pourquoi il ne m’en voulait pas d’avoir encore plombé l’ambiance. C’était bien ainsi qu’on disait, non ? Etait-ce réellement parce qu’il s’en voulait ? Etait-ce vraiment parce qu’il culpabilisait d’avoir approché mon passé ? Ce n’était pas vraiment sa faute, mais celle des personnes qui m’avaient volé mon enfance. Qu’étais-je en train de dire ?! Il ne fallait pas que je traite mes parents de la sorte ! Je n’en avais pas le droit !
A côté de moi, Jïnn se coucha en mettant une paire de lunettes de soleil sur son nez. J’enviai son laissé aller et sa bonne humeur. Comment faisait-il cela ? Certainement avait-il ses propres problèmes. Comment était-il capable de les occulter ?
Sentant la soif se faire douloureuse, je me levai pour prendre une des petites bouteilles d’eau que j’avais aperçues avec la crème solaire. J’en pris une et allais me rassoir pour boire quelques gorgées. Et alors que je reposais la bouteille, j’entendis Jïnn me demander :

- Hey Yumiko, t'as déjà dansé ? Cela te branche une danse à deux ? Genre un peu style rock jazz ? Après si tu veux pas c'pas grave, j'ai d'autres idées pour qu'on s'occupe sans papoter de tu sais quoi.

Plus détendue, je le regardai quelques secondes avant de lui répondre :

- Mmh… Non je n’ai jamais dansé. Je veux bien tenter, mais c’est quoi le style « rock jazz » ?

Je savais ce que c’était que danser puisque j’avais eu l’occasion de participer à un bal à Tsuki. Malheureusement, mon partenaire, qui fut autrefois mon petit ami, ne s’était pas beaucoup occupé de moi. Qu’est-ce que j’avais bien pu voir en lui, réellement ? Enfin… Pour en revenir à la danse, celle que j’avais vue avait été le « slow ». A quoi pouvait-il bien penser exactement ?

Code par Rin

- Je pense pas que te faire danser un truc à deux pas si simple pour une novice… sinon on referait le même scénario catastrophe...Donc j'ai une autre solution ! On va "I like to moove it moove it ! " On va bouger notre corps. Si tu veux y'a un pas tout simple ! Tu synchronises les pas de tes jambes comme ceci *clap clap* avec la musique, et tu tapes dans les mains à chaque battement, et tu réitères l'opération. Si tu te sens créative et un peu fofolle, tu peux commencer à bouger comme tu le sens ! La danse c'est pas uniquement technique, mais surtout amusant ! Donc défoule toi un maximum ! J't'aide si besoin !

Il m’avait expliqué cela sans répondre à ma question. Bon, au moins il évitait des trucs qui pourraient me refaire l’expérience qui m’avait mise dans une tenue que je n’assumais pas. Je ne comprenais cependant pas trop ce qu’il attendait de moi. Comment pouvait-on se mettre à bouger sur un son ? La musique était-elle si bien que ça ? Puis c’était quoi être fofolle ? Je commençais réellement à croire que je venais d’un autre monde. Je le laissai cependant mettre la musique sans rien dire. Erreur ! Celle qu’il me fit écouter me fit hérisser les cheveux sur la tête et ouvrir des yeux ronds. Comment pouvait-on aimer un truc pareil ?!

- Ça te va comme style de musique ? Sinon j'ai des tas d'autres choses si tu veux. Je suis tout ouïe donc hésite pas si t'as des recommandations !

Sans rien dire, je lui pris le portable des mains. Je ne m’y connaissais pas trop en technologies, mais j’avais pu commencer à apprendre à faire des recherches sur portable. De plus, le sien était tactile, du coup cela était un peu plus facile pour moi. Doucement, je me mis à écouter quelques sons que je trouvai dans son historique. Mais rien ne me plus. J’allai donc sur l’accueil de YouTube. Là, je trouvai une image pour une musique qui me fit penser au Japon. Apparemment c’était une violoniste. Je tentai et je fus loin d’être déçue.

Musique trouvée:

Commençant doucement, elle était déjà sur un rythme entraînant qui me fit taper du pied. J’aimais beaucoup ce son. Peut-être autant que celui du piano bien qu’ils n’aient absolument rien à voir. Puis, je devais avouer que les images de la vidéo étaient réellement magnifiques et la violoniste aussi jolie que douée.

- Personnellement je préfère amplement ça ! lui répondis-je en lui rendant son téléphone, toute souriante comme fière de moi.

Code par Rin

Je dois avouer que cette invitation de Jïnn à danser plus que mon corps faisait déjà sur une playlist de chansons comme celle de mon choix m’avait grandement surprise. J’eus donc pas mal de difficultés à accepter, tentant sans cesse de trouver des excuses. Je n’en avais pas réellement conscience. Heureusement, mon ami réussi à me convaincre et je pris enfin sa main. Il me fit alors tourner et, sur ses enseignements et conseils, je me mis à danser avec lui. Au départ, j’étais inquiète, concentrée sur mes pas avec la peur de mal faire. Puis, petit à petit, je me détendis pour enfin m’amuser un peu. Ce n’était certainement pas autant que les jeunes de mon âge, mais je faisais des progrès non négligeables. Il ne fallait pas oublier d’où je venais et le fait que mon passé n’avait rien fait pour m’aider.

Cela dura un bon moment avant qu’on ne recommence à bronzer un peu. Fatiguée par la noyade, la détente causée par le massage et la danse, je finis même par m’endormir sous le soleil. J’avais fini par oublier la nudité de mon corps par le port du bikini. Certainement que l’activité qu’il m’avait proposée avait été faite pour finir de me faire lâcher prise. En tous les cas, il semblait que cette journée allait rester à jamais dans ma mémoire.

Quelques heures plus tard, alors que le soleil commençait à descendre, nous finîmes par rentrer. Le « voyage » en bateau ne me plaisait pas plus qu’à l’aller, mais ce n’était pas ce qui allait gâcher ma journée. Pas plus que les sarcasmes de la personne qui nous avait prêté l’embarcation, bien que ceux-ci ne me soient pas plus compréhensibles qu’auparavant. Heureusement d’ailleurs que j’avais pris le temps de me rhabiller avant le départ sinon qu’est-ce que cela aurait été ? Enfin, nous rentrâmes à nos maisons. J’espérais revoir Jïnn, repasser du temps avec lui. Bien qu’un peu campé sur ses certitudes, il était une source de connaissance non négligeable. Puis, je n’oubliais pas que je lui devais des réponses en plus de ce que je considérais comme une promesse. D’ailleurs, comment allais-je récupérer mon bien ? Je ne savais pas contacter la personne qui l’avait en sa possession… Oubliant ces questions pour le reste de la journée, je récupérai mes affaires de dessin, jetai les derniers que j’avais fait et me mis à reproduire les scènes marquantes de cette journée bien plus remplie que ce qu’elle m’avait laissé présager.

Code par Rin