Eau de mer, Sable chaud et trésor caché... (Terminé)

Rappel du premier message :

Marco n'avais pu s'empêcher de pousser un sifflement admiratif en descendant de l'avion. La Nouvelle Calédonie... Déjà c'était un lieu dont il avait même ignorer l'existence jusqu'à dernièrement. L'endroit était magnifique et Marco se demandait encore où le directeur avait trouvé les moyens pour financer un tel voyage pour toute l'école et le personnel. Un autre mystère... Mais bon au moins, il pouvait désormais associer le directeur à un visage. C'était déjà un début et puis, ils étaient en vacances.

L'étudiant avait emmener son sac à dos, contenant ses habituels sacs de chips, son appareil photo et son cahier de croquis. Ça le peinait toujours de ne pas pouvoir prendre ses propres photos à cause de son pouvoir, mais il se sentait tout nu sans son matériel. Il s'arrêta brièvement à un magasin près de l'aéroport pour y acheter de la crème solaire et chercher un souvenir à ramener pour ses parents pour le jour où il les reverrait, mais sans grand succès. Il aurait voulu au moins prendre autre chose qu'un t-shirt et un porte-clé... Bon tant pis.

Il suivit le reste du groupe au petit village sur pilotis, rangea ses affaires pour la nuit et sortit avec comme seul habit, son maillot (un petit short bleu marine, bien simple) et un petit sac contenant sa serviette et sa crème solaire. Bon, il se sentait quelque peu... exposé... , mais il espérait que les autres allaient se concentrer sur autre chose que son physique disgracieux. Une fois dans l'eau, il allait se sentir plus à l'aise sans doute.

Après quelques minutes de marche à la chaleur, il parvint finalement à trouver un parasol libre pour y étendre sa serviette (à motif de Magical Girl... Il s'assumait), il s'installa à l'ombre pour souffler un coup.

''Bon... Maintenant je fais quoi pour la crème solaire...'' réalisa-t-il. S'il y touchait directement avec ses mains, il allait se retrouver avec de l'or liquide... Il ne voulait pas attirer d'avantage l'attention, déjà que ses gants dorés se faisait assez remarqués...

Il se décida à les enlever et à les mettre délicatement dans son sac, en faisant à attention à ne pas toucher autre chose que les gants. Marco posa ensuite les mains sur ses genoux. Au moins, les gens étaient majoritairement en maillot, pas de danger de transformer des vêtements par accident s'il se surveillait bien.

Assis à l'ombre, il admira les vagues en se demandant s'il allait se jeter à l'eau et risquer de se brûler au soleil ou s'il allait attendre une âme charitable pour l'aider pour son petit problème.

- MAAAAAAAAAAAAAAARCOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO, hurla Flugel alors que Misty attendait devant les toilettes.

Ce dernier se précipita vers les sanitaires, et tenta d'ouvrir la porte, sans succès. Il décida d'y aller par la manière forte en donnant un coup de pied contre le panneau de bois qui céda sous le geste violent. Puis, l'homme chat poussa Misty qui semblait le gêner dans sa quête enragée. Ne s'attendant pas à cela, la blonde ne vit pas le coup venir. Sa tête heurta le mur qui se trouvait derrière elle, et elle s'écroula par terre, sonnée. Elle frotta l'arrière de son crâne endoloris où elle sentait déjà une bosse se former. À côté, elle entendait la voix de Flugel qui parlait, mais elle ne comprenait qu'un mot sur deux. Cirque? Vendu? Scientifique? Son esprit était tellement embrumé qu'elle peinait à rassembler les informations qu'elle recevait. Pourtant, lorsque ses pensées furent un peu plus claires, le puzzle se mit en place, et elle comprit. Flugel était comme Marco, victime de son pouvoir. Ils avaient bien plus en commun qu'ils ne l'imaginaient.

Tout à coup, Marco se mit à crier, et sa silhouette se dessina sur le pas de la porte. Il tenait le bras de Flugel, et il attrapa celui de Misty au passage. Cette dernière se retourna alors qu'ils quittaient le restaurant, et aperçut, au loin, des tâches dorées sur le plancher des toilettes. Après une course effréné sur le sable chaud, Marco, essoufflé, lâcha les deux élèves. Ils se trouvaient désormais sur la plage, le restaurant étant assez loin pour être hors de danger. Maintenant que la jeune femme avait repris ses esprit, elle voyait rouge. C'était à son tour de péter un câble.

- NON MAIS ÇA VA PAS?! Hurla-t-elle. C'était quoi ça? Vous voulez que le monde entier soit au courant pour nous? Et nous fasse encore plus souffrir? Parce que oui, tous ceux présent dans cette académie en on bavé à cause de ces pouvoirs qui craignent. Vous devriez en faire une force commune au lieu de vous engueuler. ALORS VOUS ALLEZ ARRÊTER DE CRIER ET VOUS ALLEZ VOUS SERRER LA MAIN COMME DES ÊTRES CIVILISÉS! Et vous allez parler, parce que vous en avez besoin, à un moment donné on ne peut pas tout garder pour soi, il faut extérioriser ses sentiments. D'ACCORD?

Misty se calma soudainement, mais sa respiration était toujours saccadée. Sa bosse semblait plus douloureuse, et elle sentait son sang battre au niveau de ses tempes. Elle se tourna vers Flugel et lui mit une claque bien méritée.

- Et toi, quand je pense que je t'ai défendu, dit-elle en lui jetant un regard noir. Et tu me remercie par un geste des plus délicat, j'adore.

Elle marqua une pause.

- Il... il faut que j'aille me rafraîchir les idées.

Elle inspira profondément, puis se tourna vers la mer. Elle retira son paréo et commença à tremper ses pieds dans l'eau fraîche. Elle continua d'avancer, et lorsque que la mer fut assez profonde, elle plongea et disparut entre les vagues.

Marco s'était écroulé sur le sable, en position fœtale , tentant de reprendre son souffle avec peine. La porte défoncée, Misty qui se fait bousculer avec violence, en plus des cris... Cela avait déjà attiré l'attention des responsables du restaurant et des gens locaux. La dernière chose que l'émeraude voulait c'était d'attirer des problèmes aux deux autres élèves à cause de sa propre bourde. Le sol avait-il été complètement transformé malgré la distance? Marco ne le savait pas et il n'avait vraiment pas envie d'aller vérifier.

C'était au tour de Misty d'exprimer sa colère.

- NON MAIS ÇA VA PAS?! Hurla-t-elle. C'était quoi ça? Vous voulez que le monde entier soit au courant pour nous? Et nous fasse encore plus souffrir? Parce que oui, tous ceux présent dans cette académie en on bavé à cause de ces pouvoirs qui craignent. Vous devriez en faire une force commune au lieu de vous engueuler. ALORS VOUS ALLEZ ARRÊTER DE CRIER ET VOUS ALLEZ VOUS SERRER LA MAIN COMME DES ÊTRES CIVILISÉS! Et vous allez parler, parce que vous en avez besoin, à un moment donné on ne peut pas tout garder pour soi, il faut extérioriser ses sentiments. D'ACCORD?

Marco s'était raidit, pensant qu'il allait prendre cher aussi... Mais ce fut Flugel qui reçu une gifle bien placée.

- Et toi, quand je pense que je t'ai défendu, dit-elle en lui jetant un regard noir. Et tu me remercie par un geste des plus délicat, j'adore.

Elle s'éloigna ensuite, disant vouloir se rafraîchir les idées. Il ne restait plus que Marco et Flugel, qui semblait encore secoué par les sanglots.

<<- Pourquoi... l'ai-je bousculé... Pourquoi ne me comprend-t-elle pas... Pourquoi suis-je né monstre dans cette vie si ce n'est que pour me dire que je suis joyeux tout le temps...>> Dit-il avant de continuer à noyer son chagrin.

Marco serra les dents, ressentant encore une intense culpabilité avant de prendre la parole.

''Tu n'es pas un monstre... Personne à Tsuki en est un. Et... et toi? Si la vie a été tant un enfer pour toi, pourquoi avoir dit que c'était si facile, hein?! Je suis sincèrement désolé pour ce que j'ai dit, je ne connais pas ton passé... Tout comme toi tu ne connais pas le mien ni celui de Misty! On a... On a tous les deux dit des paroles qu'on n'auraient pas dû dire, tu ne crois pas?''

Marco se laissa tomber sur le dos, fermant les yeux pour ne pas voir le soleil lui taper dans ses lunettes.

''...On va pas se mettre à faire un concours sur celui qui en a le plus bavé... On ne pourrait pas juste... s'entendre?'', marmonna-t-il, d'une voix désespérée.

Misty s'étant joint à eux, Marco se releva en l'entendant approcher. Il ne put s'empêcher de la regarder avec un mélange d'inquiétude et de peur. C'était définitivement un sentiment très lourd et très mal aisé qu'il éprouvait en ce moment. Il ne pouvait pas imaginer à quel point ça devait être pire pour ses deux interlocuteurs. Misty s'installa à leur côté, un bref instant.

- Euh, vous faites quoi là ? Demanda-t-elle en croisant ses bras autour de ses genoux. Allez, arrêtez de broyer du noir, venez vous baigner. Ça vous fera du bien.

C'est à ce moment que l'homme chat se mit à ébouriffer les cheveux de l'émeraude, sans vraiment le côté amical avec ça. La fameuse mèche rebelle du garçon fut momentanément aplatie pour se redresser quelques secondes après.

- Je lui disais à quel point j'étais désolé pour son pouvoir. C'est vrai quoi... Il est dur à gérer... Mais le jour ou il sera en danger, il arrivera à le contrôler.

Marco baissa les yeux vers le sable fin. Il n'y croyait pas vraiment, mais il acquiesça. Bien sincèrement, il avait juste envie de prendre ses jambes à son cou. Aller se cacher dans sa cabine et ne plus ressortir du reste du voyage... Ça sonnait bien en fait.

Ouais... Bien comme l'hikkikomori qu'il était.

Il secoua la tête, ignorant un peu ses deux compagnons et décida d'aller vers l'eau comme Misty l'avait suggéré. L'eau était... agréablement chaude en fait. Assez fraîche pour ne pas avoir l'impression de se baigner dans sa sueur, mais assez chaude pour pas que Marco prenne trois heures à juste avoir l'eau aux cuisses. Il ferma les yeux et laissa échapper un autre soupir. Comment quelqu'un comme lui pouvait se racheter maintenant?

Alors qu'il était à l'eau, Marco avait fermé les yeux, se laissant flotter sur le dos. Il devait ressembler justement à un lamantin dans son océan. Il ne pensait à rien, il ne voulait penser à rien. Juste laisser la mer le guider ailleurs... Mais il ne pouvait pas s'enfuir de lui-même. Quittant à contre-cœur l'agréable eau de mer, Marco se dirigea vers la plage vers les deux autres élèves, ne regardant même pas Flugel. Après ce qu'il avait fait, il ne se sentait pas à l'aise de rester plus longtemps avec l'homme chat. Soupirant, il se tourna à nouveau vers la mer. Peut-être désireraient-ils passer du temps tout les deux plutôt qu'avec lui?

Il sentit quelqu'un l'approcher derrière lui. Il reconnu la voix de Misty, qui trahissait une certaine inquiétude. Marco avait un très mauvais pressentiment d'ailleurs et n'allait pas tarder à en connaître la cause.

- Marco ? Dit-elle alors qu'il lui tournait le dos. Je ne veux pas te faire paniquer, mais... Tu n'as plus tes gants. Tu... Tu les as sûrement laissé où on a mangé, si on se dépêche on peut les récupérer avant que personne ne les remarques.

Le jeune homme devint rapidement livide. Retourner... au restaurant? Après ce qu'il s'était passé?! Il tenta de ne pas laisser la panique le gagner et pris de bonnes inspirations. Non, il ne pouvait absolument pas laisser ses gants là-bas... Comment allait-il se vêtir? Manger? Fonctionner dans la vie de tous les jours?

Il se dépêcha de se diriger vers le restaurant, se gagnant au passage quelques moqueries de gens autour. Pour l'heure, il ne devait pas en tenir compte. Marco repéra la terrasse. Si ses souvenirs étaient bons, ils étaient tous les trois installés à cette table. Des gens, probablement des habitants locaux, occupaient désormais la place. Et il n'y avait aucune trace des gants....Aucune.

Ayant eu l'effet d'avoir été aspergé d'un seau d'eau glacé, Marco se dirigea vers la blonde, tentant se contrôler. Il ne pouvait pas faire une autre crise de panique.... Ce n'était pas du tout le moment.

''Ils...Ils...ont...'', bredouilla-t-il un moment avant de compléter sa phrase.

''Ils ont disparus...'', avoua-t-il, se laissant tomber à genou devant Misty.

''Je mérites ce qu'il m'arrive, c'est ma faute...Je le sais... Mais je t'en prie... Misty, si tu pourrais... m'aider à les retrouver je... Je ne pourrais plus nuire à qui que ce soit, lui demanda-t-il d'un ton suppliant.

Il détestait avoir à demander de l'aide ainsi, mais il ne savait plus vers qui se tourner. Et seul, sans la protection qui lui permettait d'éviter les transformations accidentelles, il n'allait pas être aisé de retrouver ces gants.