[Event] Spooky Scary Halloween {Groupe 2}

DIEU SOIT LOUE LA PORTE S’OUVRE ! N’attendant pas qu’elle s’ouvre entièrement d’elle-même, il l’écarta violemment de son bras en la plaquant contre la paroi de… D’une cabine complétement normale. La surprise le pétrifia, n’en avait-il donc pas fini ? L’horreur de se voir toujours prisonnier le redit blême et fébrile. Sans crier gare, il sursauta comme s’il venait de recevoir une décharge électrique, manquant de peu de se blesser avec sa lame. QUI POUVAIT DONC BIEN APPLAUDIR À UN MOMENT PAREIL ?!?!

Daniel se retourna tout en rangeant son épée, persuadé de voir Lizzie avec un air moqueur et sarcastique alors qu’elle applaudissait la réussite de son professeur. Pourtant, il n’y avait personne. Il fut surpris un instant, et la colère de son visage fut chassée par l’inquiétude, ou était-elle ? Et l’autre élève avec le maquillage ? Il ne voyait plus personne ! Il ne semblait rester que lui et Cheshire.

- Quelqu'un qui sait se servir de sa tête. Bien... Très bien.

Il se retourna vivement vers la jeune demoiselle, qu’était-il de cette jeune personne tenant de tels propos ? Son incompréhension se fit encore plus profonde quand son élève semblait ne pas comprendre la situation non plus. N’était-ce pourtant pas elle qui venait de parler ? Dans de telles circonstances, il ne trouvait qu’à passer l’éponge sur des paroles aussi étranges, il n’y avait aucune utilité à lui demander le sens de ses mots. Il reporta son attention sur la cabine, elle semblait absolument intacte, pourtant, il savait qu’ici, rien n’était ce qu’il semblait. Et il était à parier que le miroir leur révélerait autre chose. Mais il commença d’abord par examiner les éventuelles possibilités de sorties, une faille dans le mur, fenêtres, passer sous la cabine pour aller dans les autres, au-dessus peut-être ? Voir même fermer la porte une fois à l’intérieur et la rouvrir pour être sûr qu’il se trouvait au même endroit, et que la porte n’avait pas changé ce qu’il se trouvait de l’autre côté.

HRP:

Daniel ne trouvait aucune issue, ni part le haut, ni par le bas, ni aucun côté. Il n’y avait donc pas de sortie ? Pas d’échappatoire à cette situation urgemment macabre et désespérée ? Il lui en restait donc qu’à fermer la porte, en gardant toutes ses prières dans une répétition continue au sein de son esprit. Il priait afin que son action n’entraîne pas de conséquences désastreuses pour lui et sa jeune élève. Il attendit bien qu’elle soit à l’intérieure avec lui, remarquant que les deux autres jeunes filles n’étaient plus nulle part où être vue, ça n’était pas logique, ça n’avait pas de sens ! Lizzie pouvait bien être partie en laissant ses camarades dans la panade, mais l’autre avec son maquillage semblait bien plus remplie de droiture et d’honneur, suffisamment pour qu’elle ne parte pas sans laisser de traces ou tenter de venir aider son professeur et sa jeune camarade. Elles avaient simplement disparu.

Une fois entrée, la jeune Cheshire semblait faire comme Daniel précédemment. Il aurait pu lui dire que c’était inutile, qu’il avait déjà tenté de trouver une solution en ces endroits que rien n’avait abouti. Mais quand il ferma la porte, il hésita à la rouvrir tout de suite, il avait peur de ne pas pouvoir, que quelque chose l’en empêche ou pire peut être, qu’il la rouvre et que rien n’ai changé. Que le miroir soit cassé comme avant, qu’il sente le liquide continuer de lui monter sur le corps et de l’oppresser d’une sensation invisible et répugnante, de voir lentement la mort s’approcher.

Mais la porte lui réserva une autre surprise. Elle se couvrit d’une phrase, puis d’une autre à côté, et toujours plus de phrases. Elles se partageaient la place sur la surface avec plus en plus de difficulté, remplissant sûrement l’espace. Finalement, elle apparaissait à une vitesse déconcertante, ne laissant que trop peu de temps pour lire que la phrase sous ses yeux était replacée par une autre. Comment cela peut-il être ? Lire toutes ses phrases à une telle vitesse lui surchargeait l’esprit et alimentait un début de malaise bien inopportun. Il recula en posant le bout de ses doigts contre son front et son talon buta contre la base des toilettes. Il le va le regard vers le jeune saphir qui avec une expression d’incompréhension le regardait et reportait son attention sur un point précis dans l’autre cabine. Intrigué, il avait espoir qu’elle eut trouvé quelque chose d’utile ! Il posa un pied sur la porcelaine et s’appuya sur sa jambe et la paroi pour observer de l’autre côté… une réplique exacte de Cheshire, bâillonnée et ligotée. Elle se lança même un petit objet pour vérifier si sa copie pouvait réagir… Mais il ne semblerait pas. Daniel lui, redescendit complétement perdu cette fois. C’était fini, sa raison ne pouvait trouver de logique à tout ceci, rien ne coïncidait, rien ne s’alignait dans une flèche directrice qui les guiderait hors de ce cauchemar.

Il fit un pas pour être assez près de la porte pour qu’il pose son front contre la porte de la cabine. Rien n’a de sens, alors à quoi bon ? Il sortit sa lame de sa canne fourreau, posant sa main gauche sur la porte en tenant à l’intérieur de celle-ci le reste de sa canne. Si rien n’avait de sens alors il pourrait passer au travers de cette porte, et se retrouver dans le couloir, sain et sauf, avec son élève, tous les deux victimes d’une hallucination du plus mauvais goût. Que dire de plus ? Il fallait sortir de ce rêve sans plus tarder… il appuya sur la porte avec douceur, et la conviction d’un fou cartésien. Après tout, il ne risquait rien, on ne peut pas mourir dans un rêve non ? Il se réveillera dans son lit en sursaut et en sueur. Il saisit son manche d’épée avec plus de force et de conviction. Il la leva.

Et se la planta dans le cœur sans une once d’hésitation. Mais une montagne de regret quand il s’aperçut que la douleur était bien là, qu’il sentit son sang couler de sa plaie à mesure que son pouls s’accélérait. Son esprit parti aussi vite que possible dans des réflexions innombrables et insondables, sans lien ni relation, afin de trouver la raison de son échec, un ultime espoir de trouver la solution et qu’il ne venait pas de se planter une lame en travers de la poitrine par pure folie. Mais finalement, il conclut qu’il avait sombré dans une folie certaine puisque après tout… …. Il ne dort jamais.