Sombre nuit en bord de mer. [Pv Keira McOwen - Charuru]

Je reprenais mon souffle, Charuru avait terminé de recracher l'eau qui était entrée dans son corps. Elle avait rapidement pris des couleurs et je compris rapidement pourquoi. Pour moi, le bouche-à-bouche m'avait permis de lui sauver la vie mais pour elle, elle s'était réveillée embrassée par une fille, je pouvais comprendre que cela l'ait gênée. Angelica quand à elle, était restée étendue. Quand à moi, mes muscles peu souvent utilisés me faisaient sentir mon effort inhabituel et je sentais que si je n'étirais pas mes membres avant de me coucher, ils me le feraient sentir jusqu'à la fin de la semaine. Je me remettais à mon tour de ma nage forcée tout en reprenant mon souffle.

Charuru s'exprima alors. Doutant de son état de vivante, ce qui pouvait être assez difficile à croire mais compréhensible. Elle nous remercia ensuite, sans savoir quoi ajouter, se remettant de ses émotions. Elle se dit alors plus proche de la vie que jamais. Je souris doucement, c'était une bonne nouvelle.. Angelica se redressa alors lentement je me tournais vers elle pour la soutenir, de peur qu'elle ne retombe sur le sable. Elle aussi avait fait le pleins d'émotions, la peur de perdre son amie et sûrement celle de mourir aussi. Je me sentis gênée quand elle déclara qu'elle avait eu peur de m'abandonner, je n'étais pas habituée à ce que les gens tiennent compte de moi.


Charuru nous regarda alors un moment et je cru voir du remord dans ses yeux. J'essayais alors de me mettre à sa place un moment, cherchant ce qui pouvait être la cause de ce sentiment. Je repensais ensuite rapidement à ce que l'on s'était dit depuis tout à l'heure et je fini par trouver, enfin, je pensais que c'était cela. Je mis alors une main sur son épaule.

Hey, ce n'est pas parce que c'et toi qui as proposé que l'on aille se baigner que c'est de ta faute. On ne pouvait pas savoir que les courants changeaient tellement. On ne pouvait pas savoir ce qui allait se passer. A ce que je sache, aucune d'entre nous n'as le don de voir dans l'avenir, si? Alors, ne culpabilise pas, cela ne servira à rien à part à te tourmenter. Je ne pense pas qu'Angelica t'en veuille et ce n'est pas mon cas. C'est pour cela que l'on appelle cela un accident, ce n'était la faute de personne et certainement pas la tienne. En fait, je dirais que c'est la faute de l'océan qui aurait dû nous prévenir.

Je parlais d'une voix douce la même voix que j'avais prise pour réconforter Angelica tout à l'heure. Oui, décidément, cette nuit était riche en événements et en émotions.

J'essayais de réconforter la jeune fille du mieux que je le pouvais mais elle semblait ailleurs. Son regard s'était perdu dans la mer et le ciel qui la surplombait. Je sentais pourtant qu'elle m'avait entendue, il ne pouvait en être autrement, je me tenais juste à ses côtés. Une larme coula cependant le long de sa joue alors qu'elle se perdait dans ses pensées. Sans prévenir, elle se leva et reprit la route vers les bungalows. Je devinais qu'elle était fatiguée et qu'elle devait avoir hâte de retourner dans son lit. Il ne devait plus nous rester beaucoup de temps avant le matin et la lumière risquait de nous réveiller avant l'heure souhaitée. Je me levais à sa suite et fit signe à Angelica de la suivre. Avant de m'aventurer sur le chemin, je me dirigeais vers le bord de mer pour ramasser nos vêtements. Si la marée montait et les emportait avant notre levé, ils seraient perdus. Une fois la totalité des habits dans mes bras, je partis en compagnie d'Angelica sur les pas de Charuru.


On était toutes fatiguées, aussi le chemin me parut plus long et plus pénible qu'à mon arrivée, pendant la nuit. On arriva enfin à notre bungalow. Charuru était déjà dans son lit et semblait en proie à un fort mauvais rêve. Elle murmurait que ce n'était pas elle, je devinais que les événements qu'elle venait de vivre étaient le sujet et la cause de ce cauchemar. Angelica s'approcha de son lit et s'assit à ses côtés alors qu'elle se réveillait en sursaut. Angelica la rassura alors,non bien sûr que non, ce n'était pas elle,ce n'était pas sa faute. Elle nous regarda, paniquée, mais son expression s'adoucit en nous voyant. Elle nous dit alors quelque chose, sur le fait que la longueur de la vie n'avait pas d'importance tant qu'on la passait avec les bonnes personnes. Celles qui donnaient un sens à votre vie. Je fut touchée par ses mots autant que par la gentillesse de la jeune fille à son égard. Quand à moi, pendant que les deux filles s'étreignaient, je pris dans mon sac des serviettes que je déposai sur le tête et les épaules des jeunes adolescentes? Il faudrait aussi que je nous fasse faire quelques étirements malgré la fatigue qui nous enveloppait toutes si je voulais leurs éviter des douleurs aux muscles dans les jours à venir.


Je pris alors mes deux nouvelles amies dans mes bras autant pour les réconforter que pour les rassurer. On était un groupe et les liens qui s'étaient tissés entre nous ce soir-là étaient déjà très forts, aucunes d'entre nous ne pouvais en douter, jamais. Je ne le permettrais pas.