Arrivée... discrète [Terminé]

Rappel du premier message :

Misana avait froid. Le chemin de l'hôtel de fortune au bus qui devait l'amener à l'académie s'était fait sous la pluie. Elle avait tentée de s'abriter sous sa casquette noire mais en vain. Devant le portail, dans l'allée menant à la porte d'entrée... pas un chat.

Ce temps nuageux et maussade ne l'empêcha pas d'admirer l'architecture du bâtiment pendant plusieurs minutes.... puis elle hésita. Serait-elle vraiment à sa place ici ? Ne valait-il pas mieux rentrer et se débrouiller seule avec ce pouvoir ?
D’un geste mécanique, elle passa plusieurs fois la main sur la bandoulière de son sac et soupira.

Non, peu importe les autres, peu importe comment elle se sentait ici, elle devait comprendre, elle devait apprendre.
La tête haute, elle s’élança sur le chemin qui menait à la porte d’entrée et, sans attendre, poussa la porte d’entrée.

Ses cheveux rouges et trempés lui collaient à la peau, sa veste bleu marine tenait à peine sur son épaule et ses deux gros sacs devaient lui donner une allure de vagabonde. Malgré le poids de son gros sac de randonneuse et son sac en bandoulière qui devait la déséquilibrer, Misana entra la plus droite et le plus silencieusement possible.

Elle réajuste, ou plutôt, décala sa casquette légèrement sur la droite et jeta un regard à la ronde.

Les baies vitrées faisaient entrer la lumière, cette lumière un peu éblouissante des jours de nuages gris mais ce qui l’attira en premier fut un fauteuil qui lui faisait de l’œil tranquille devant sa table basse.

Devait-elle s’asseoir et attendre là ou monter les escaliers ? Elle fit deux pas en avant puis s’arrêta.

Misana n’eut pas à réfléchir très longtemps, un bruit assourdissant résonna soudainement dans le hall et elle sursauta.
Son sac tomba et quelques objets s’en échappèrent mais elle ne s’en occupa pas.

En quelque secondes elle reprit une expression impassible et darda de ses yeux bleus azur l’endroit d’où provenait le son.

« Qui est là ? »

Sa voix résonna dans le hall, forte et assurée, qui aurait pu croire qu’elle avait tremblé de tous ses membres au son qui venait de retentir ?

Misana attendait de voir… voir combien de temps il allait la laisser jouer avec ses cheveux bleus….

- Tu grognes… tu insultes… Mais en fin de compte… Tu aimes peut-être bien la douleur ?

Un sourire pour réponse et un regard par-dessus son épaule suivait sa question, elle lui sourit amusée.

- Ce n'est pas que j'aime la douleur... mais... disons que je n'ai pas eu d'autre choix que d'apprendre à la supporter, et ce assez tôt...

La tête inclinée, elle l’observa quelques instants avant de dire.

« Tu as un pouvoir qui te provoque des douleurs, c’est ça ? »

- Mais ça veut pas dire que tu dois faire n'importe quoi avec moi.

Ah ! voilà la réaction qu’elle attendait, mais cette fois sans violence et sans brusquerie, y avait-il du changement dans l’air ?
Elle se replaça devant lui et observa la marque qu’elle lui avait faite… ouhh, bien vilain tout ça.

« Tu devrais peut-être soigner ça… »

Elle se rapprocha de plus près et observa attentivement la morsure.

« On voit pas vraiment la mâchoire d’un humain en fin de compte… Pas sûr qu’on croit ton histoire… »

Misana plongea son regard azur dans celui marron du garçon, attendant sa réaction.

Suite à ma réponse, Misana me demanda :

- Tu as un pouvoir qui te provoque des douleurs, c’est ça ?

Je lève les yeux au ciel. C'est ça mais c'est pas ça. Je termine ma réplique et lui enlève la main de mes cheveux avant de la corriger sur ce point, car mon pouvoir me blesse si je l'utilise trop longtemps :

- Hem... Oui et non. En fait, si je l'utilise au-delà d'un certains temps, il me blesse, puis si je l'utilise vraiment trop longtemps... Je m'évanouis.

J'avais un peu honte de l'avouer, mais je ne le montrai pas. Misana se plaça devant moi et me dit :

- Tu devrais peut-être soigner ça… dit-elle en parlant de ma morsure.

Je passe la main sur ma blessure. Je pouvais sentir les traces laissées par la blessure... Je frémis. Même sans la regarder, rien qu'en passant la main dessus, je pouvais sentir avec précision chaque contours... Elle m'avait pas loupée. C'en était presque effrayant, de savoir qu'elle mord jusqu'au sang... Ses gênes ont dû être croisés avec ceux d'un chien quand elle était petite... Dit comme ça on dirait un mutant.

- On voit pas vraiment la mâchoire d’un humain en fin de compte… Pas sûr qu’on croit ton histoire…

Je fis un mini sourire et lui réplique :

- Oh, ça, c'est parce que t'as sûrement des gênes de chien sans que tu t'en rende compte...

J'attends que ma petite réplique fasse effet avant de reprendre :

- Sérieusement, on voit bien que c'est un homme sauvage qui a fait ça... Une jeune fille sauvage, plus précisément.

J'accompagne ma dernière phrase en la regardant d'un regard appuyé, qui la désignait ouvertement.

- Hem... Oui et non. En fait, si je l'utilise au-delà d'un certain temps, il me blesse, puis si je l'utilise vraiment trop longtemps... Je m'évanouis.

Une main sur son menton, Misana le fixa.

« C’est l’inconvénient d’un pouvoir puissant ça non ? … Tu devrais peut-être soigner ça… On voit pas vraiment la mâchoire d’un humain en fin de compte… Pas sûr qu’on croit ton histoire…

Sa réplique le fait sourire. Y-a-t-il un truc qui l’énerve ?

- Oh, ça, c'est parce que t'as sûrement des gênes de chien sans que tu t'en rende compte...

La rouquine croisa les bras sous sa poitrine, était-il sérieux ? Les sourcils froncés, elle attendit la suite qui n’allait pas tarder, elle commençait à le cerner…

- Sérieusement, on voit bien que c'est un homme sauvage qui a fait ça... Une jeune fille sauvage, plus précisément.

Elle sourit et leva les yeux au ciel.

« Ah maintenant je suis une jeune fille sauvage ? »

Misana se mordit la lèvre pour ne pas rire, elle lui fit une courbette et ajouta :

« Irons-nous courir dans les bois par une nuit de pleine lune, ÔOO psychopathe suprême ? »

- C’est l’inconvénient d’un pouvoir puissant ça non ? …

Je hausse les épaules. Je ne considérait pas tellement mon pouvoir comme puissant, dans le sens où il détruit pas la terre d'un claquement de doigts, et heureusement.
A ma petite remarque sur le fait qu'elle avait peut-être des gènes de chien, elle ne fit que froncer les sourcils, ce qui m'étonna un peu. J'aurai tellement voulu qu'elle râle... Tant pis. Puis lorsque je la traitai de fille sauvage, elle dit :

- Ah maintenant je suis une jeune fille sauvage ?

Je hausse un peu les épaules. Elle était un chien et une fille sauvage... Ce qui donne... Un Inu sauvage. Génial. Misana commença à faire une courbette et commença :

- Irons-nous courir dans les bois par une nuit de pleine lune, ÔOO psychopathe suprême ?

... Psychopathe... suprême...? ... Elle elle a pas vu Nightmare à l'œuvre quand il est à fond dans ce qu'il fait (et quand il est... "normal" aussi d'ailleurs)... Enfin, je n'ai pas pu le voir personnellement (normal), mais d'après ce qu'on m'avait rapporté quand c'était lui qui était aux commandes... Ça fait vraiment froid dans le dos... Donc vaut mieux pas qu'elle le voit. Je pense qu'elle en a assez vu avec Akikazu...
Je lui fit un petit sourire et lui réplique :

- Psychopathe suprême ? On me l'avait jamais encore sortie, celle-là...

Je m'assois par terre et continue :

- Et puis pourquoi j'irai dans les bois une nuit de pleine lune avec un Inu sauvage ? Donne-moi dix bonnes raisons de le faire.

Je sais que dix c'était exagéré, mais si j'en avais mis qu'une, ça n'aurait pas été marrant...

- Irons-nous courir dans les bois par une nuit de pleine lune, ÔOO psychopathe suprême ?

- Psychopathe suprême ? On me l'avait jamais encore sortie, celle-là...

Misana attendait, lorsqu’il s’assit par terre, elle fit de même, le buste penché en avant, elle éclata de rire à sa réponse suivante :

- Et puis pourquoi j'irai dans les bois une nuit de pleine lune avec un Inu sauvage ? Donne-moi dix bonnes raisons de le faire.

Inu ? Ca lui plaisait bien ça !
Du bout des doigts, elle tapota son menton… Dix bonnes raisons de courir dans les bois une nuit de pleine lune ?

Les mains ancrées sur ses cuisses, elle lança un regard torve à Akatsuki, plus que prête à dire sa bêtise.

« Dix raisons…. Hum… Je ne t’en donnerais qu’une ! »

Elle se redressa, se rapprochant ainsi de Akatsuki.

« Tu irais courir dans les bois avec moi… Parce que ça t'amuserais énormément ! »

Misana rit et glissa la main dans ses cheveux… toujours humide… fichue pluie ! Elle cala les mèches derrière ses oreilles.

« Peut-être qu’un jour tu oseras ! »

Sur ce, elle s’allongea sur le sol, les bras en croix, elle soupira.

- Dix raisons…. Hum… Je ne t’en donnerais qu’une !

Une ? Mais c'était pas du jeu... Je lui en avait demandé dix, pas une... Bon, tant pis... Cela gâche le jeu, mais je m'en contenterai... Misana me regarda et continua :

- Tu irais courir dans les bois avec moi… Parce que ça t'amuserais énormément !

Je fis un petit sourire. Parce que ça m'amuserait ? Peut-être bien que oui... Peut-être bien que non... Tout dépendra des circonstances... Et de ce que cela engendreras. Comme toujours. Malheureusement, je ne me voyais pas trop courir dans les bois en pleine nuit... Rien que cette pensée me dégoûtait un peu.

- Peut-être... Mais je ne voit pas ce que j'irais faire dans les bois...

- Peut-être qu’un jour tu oseras !

Je ne dis rien. Je vis Misana s'allonger par terre. J'aurai dû la reprendre, lui dire que normalement on ne s'allonge pas en plein milieu de la route, mais je n'avais pas le coeur à le faire. Et puis, j'étais bien assis contre le mur, donc j'étais un peu mal placé pour faire la moindre remarque.
Je regarde le plafond en ignorant le tiraillement que provoquait ma blessure. J'avais le regard perdu dans la vague. Je repensai à des choses mais...
Je finit par me relever et je dit à Misana :

- Hey. T'allonge pas ici comme ça, y'a des endroits plus confortables pour le faire.

Je me fichais bien si allai râler ou non. Je ne faisait que ce que je devais faire ~

- Relève toi.

- Hey. T'allonge pas ici comme ça, y'a des endroits plus confortables pour le faire.

« Huuh ? »

Misana releva la tête, le regarda et reposa la tête au sol, elle se sentait bien fatiguée d’un coup.

- Relève toi.

La rouquine soupira, elle le regarda de nouveau puis tendit un bras en avant.

« Alors aide-moi ! »

Elle agita sa main au-dessus d’elle, comme pour lui montrer qu’elle était encore là et lui envoya un sourire taquin.

« Pourriez-vous m’aider Mr le Pion, je crois qu’on m’a cogné trop fort ma tête ? »

Une moue chagrine aux lèvres, elle attendit. La rouquine était curieuse de voir s’il allait l’aider ou non, après tout, il était censé lui montrer le chemin de son dortoir.
Le sac dans son dos commençait à la gêner, s’il ne se décidait pas elle allait bouger d’elle-même de toute façon.
Le goût du sang dans sa bouche commençait à la gêner sérieusement, avait-elle une bouteille d’eau dans ses affaires pour rincer tout ça ? Misana ne savait plus vraiment. Trop d’émotion en si peu de temps…

Misana, bien tranquille allongée par terre, me regarda, soupira et me dit en tendant un bras en avant :

- Alors aide-moi !

... L'aider ? Elle pouvait se relever toute seule, non ? Ca ne lui coûterai rien de toute façon. Misana agita la main comme pour montrer qu'elle était là, avachie par terre, en train de... tenter de piquer un somme. Je l'avais bien vue, oui, mais je savais pas si je devait l'aider ou non...

- Pourriez-vous m’aider Mr le Pion, je crois qu’on m’a cogné trop fort ma tête ?

Dit comme ça...

- Non. Tu peux te relever toute seule, t'as plus deux ans, si ? A part peut-être en âge mental...

Je tourne la tête pour aller regarder ailleurs, ignorant ma plaie qui me tirait. Puis je regarde à nouveau Misana. Elle n'avait pas l'air de vouloir bouger d'un pouce... Avec un sourire agacé, je l'aide à se relever, sans aucune délicatesse. Elle avait qu'à se relever toute seule.

- La prochaine fois tu te relèvera toute seule...

Je m'éloigne un peu et m'adosse au mur. Je me demandai vraiment comment on en était arrivés là. D'ailleurs, avant qu'on se dispute, je devais pas l'accompagner quelque part, moi ? ... Ouais bon c'est pas grave, elle va pas en mourir, si ?

- Non. Tu peux te relever toute seule, t'as plus deux ans, si ? A part peut-être en âge mental...

Ça… Etonnnement, elle s’en doutait, Misana attendit quelques instants et allait se relever seule lorsqu’il l’aida sans aucune délicatesse… La force qu’il y mit la déséquilibra et elle lui tomba dans les bras, se raccrochant comme elle pouvait à ses épaules.
La rouquine releva la tête et le regarda dans les yeux en rougissant.

- La prochaine fois tu te relèvera toute seule...

Il s’éloigna et elle se rembrumit.

« Pas de ma faute si tu es si violent… »

Elle replaça ses deux sacs correctement sur son dos.. Enfin c’était pas le tout, mais à la base elle voulait bien en faire quelque chose de ses machins là. Elle regarda Akatsuki du coin de l’œil, pas sûr qu’il accepte de l’accompagner en fin de compte… Peut-être que…
Elle posa son sac à terre et commença à fouiller dedans.

« Viens donc par là… avant que ça s’infecte. »

Sur ce, elle sortit du désinfectant et des pansements, après tout, sa mère avait prévu quelques trucs au cas où elle se paumerait.

La jeune fille rousse fut un peu déséquilibrée et tomba littéralement dans mes bras. Je n'eus pas d'autre choix que de la rattraper pour éviter qu'elle ne tombe... Non, qu'on ne tombe tout les deux par terre. Il ne manquai plus que ça, tiens. Comme si ça m'amusait de tomber par terre avec un chien roux... nan, un Inu roux dans les bras.
Quand je m'éloignait, elle dit, en rougissant :

- Pas de ma faute si tu es si violent…

Je hausse légèrement les épaules, ignorant le message de douleur que la morsure m'avait laissé... Ouais nan sérieusement ça commençait vraiment à faire mal. Je ne pus m'empêcher de grimacer et de placer ma main sur la morsure. J'espérai sincèrement que ça ne commençait pas à s'infecter... De plus, je devais attendre de m'être débarrassé de la fille, que je devais accompagner je-ne-sait-plus-où, avant d'aller à l'infirmerie... Que je ne savais pas tellement où c'était, d'ailleurs. J'avais pas pris le temps de... Ah mais en fait ils avaient pas eu l'idée de fournir un quelconque plan... Genre ils pensaient qu'on pourraient se démerder, comme ça, qu'on avait un sens de l'orientation ultra développé et qu'on savait tout. Mais non. Pour certaines personnes, c'est peut-être le cas, mais pas pour moi.
Je vis du coin de l'œil Misana fouiller dans son sac. Que cherchait-elle ? Elle me dit ensuite :

- Viens donc par là… avant que ça s’infecte.

Elle sors des trucs. Je soupire. Je suppose que je n'avais pas le choix... Je m'approche d'elle, m'assois par terre en vérifiant que personne ne nous observait, puis je lui dit, résigné :

- Aller, dépêche toi en t'appliquant.

J'allai pas laisser l'occasion de me faire soigner sans passer par la case "infirmerie", après tout.

- Viens donc par là… avant que ça s’infecte.

Misana sourit, amusée, Akatsuki soupire mais s’approcha quand même pour qu’elle le soigne. Elle se posta sur ses genoux, juste devant lui et posa une main sur ses épaules pour se tenir en équilibre.

- Aller, dépêche toi en t'appliquant.

Elle mit du désinfectant sur un coton et lui dit :

« Attention, ça risque de piquer ! »

Et elle posa, délicatement, le coton sur la morsure. Rigoureuse, elle nettoya bien la plaie avant de prendre les pansements.
Misana avait le choix entre deux types de pansements.. La rouquine sourit, un air malicieux sur le visage et prit le premier.
Elle mit le pansement sur la plaie et se redressa et s’éloigna.

« Voilà, Monsieur le Pion est tout net ! »

Devant son allure, elle ne put s’empêcher de rire, là, sur le pansement, se trouvait l’effigie d’une princesse disney.

Misana prépara un coton et dit :

-  Attention, ça risque de piquer !

En effet, ça pique... Mais je ne dis rien, ou du moins je ne laissai pas paraître la douleur. J'avais connu pire, non ? Je vis Misana avoir un petit sourire. Ca n'inaugurait rien de bon... Elle appliqua un pansement, qui était inutile vu que j'aimais pas ces trucs, puis elle déclara :

- Voilà, Monsieur le Pion est tout net !

Elle rit. Je touche le pansement et... l'arrache d'un coup sec. Ca faisait mal, mais je n'en avait cure. Je détestait les pansements, de toutes façons. Je préférai les bandages, c'est mieux et plus neutre. Je regarde le pansement. En effet, elle avait de quoi rire... Je colle le pansement sur la main de Misana et lui dit :

- Pff. N'importe quoi. Cadeau.

Puis je remet ma main à l'endroit de la morsure. Elle saignait un petit peu maintenant, mais rien de grave... Ce saignement allait se calmer d'ici peu, je pense. J'allai survivre sans pansement, de toute façon...
Je la regarde puis je lui dit :

- T'inquiète je vais survivre sans pansements.

Puis, me souvenant de ce que je devais faire avant que toute cette histoire vire dans le grand n'importe quoi, je lui demande :

- Hum... J'devais t'accompagner où, déjà... Ah, oui, au dortoir Rubis.

Merci ma mémoire infaillible. Pour une fois qu'elle me servait à quelque chose...

Misana fut très surprise de le voir arracher son pansement… Il ne l’avait même pas regardé !
Fronçant les sourcils, elle enleva le pansement de sur sa main.

- Pff. N'importe quoi. Cadeau.

La rouquine leva les yeux au ciel et enleva la main du garçon de sur la blessure. Et voilà, il l’avait fait saigner !
Elle reprit son coton et essuya le sang qui avait coulé.

- T'inquiète je vais survivre sans pansements.

« Tu vas survivre mais ta réputation ? Un pion sans défense face à une élève ? … Hu ? »

Misana planta son regard azur dans celui de son interlocuteur, le regard moqueur et provocateur.

- Hum... J'devais t'accompagner où, déjà... Ah, oui, au dortoir Rubis.

Ah ça, c’était une surprise… Il ne l’avait donc pas oublié ?
Misana se redressa et reprit ses affaires.

« Sais-tu au moins où il se trouve ? ... »

Un sourcil haussé, elle replaça son sac sur son dos, bien fermé.

« …J’ai des doutes ! »

Merci ma mémoire infaillible. Pour une fois qu'elle me servait à quelque chose...

Misana enleva ma main de la blessure. Elle semblait désespérée... Elle essuya le sang avec son coton. Je soupire, parce que ça ne saignait qu'un tout petit peu...
Je lui dit que je survivrai sans pansements, et elle me dit :

- Tu vas survivre mais ta réputation ? Un pion sans défense face à une élève ? … Hu ?

Je fis un micro-sourire. Une réputation ? J'en avais déjà une ? Tiens donc, c'est nouveau ça... A moins qu'elle ne me sorte ça pour voir comment je réagirait, et donc me tester... Oui, ça devait être ça... Je regarda la jeune rousse et lui dit :

- Ah ? J'ai une réputation ? J'étais pas au courant...

Puis je me souvins que je devais l'accompagner au dortoir Rubis. Maison qui lui allait assez bien. J'aurais sûrement dû aller là-bas, si j'étais une élève...
Misana se releva, rangea ses affaires et me dit :

- Sais-tu au moins où il se trouve ? ... …J’ai des doutes !

Je hausse les épaules. J'avais une vague idée d'où il se trouvait mais bon... J'avais dû passer plusieurs fois devant. J'essaie de me souvenir de sa localisation. ... Oui, je sais où il est. A peut-près. Une idée me passa par la tête. Et si... Non, pas la peine. Je crois que je l'ai assez emmerdée comme ça... Mais c'était vraiment tentant de continuer.

- J'ai une vague idée d'où il se trouve, oui...

Je commence à me diriger vers la sortie du hall et lui dit :

- Aller, dépêche-toi.

- Ah ? J'ai une réputation ? J'étais pas au courant...

Misa leva les yeux au ciel, légèrement exaspéré de la réponse du Pion.

« Comme si tu n’avais pas compris… qu’elle image renvoi un Pion qui n’est pas capable de maitriser un élève ? Hein ?

Ses affaires rangées, Misana regarda Akatsuki et sourit

- Sais-tu au moins où il se trouve ? ... …J’ai des doutes !

Il hausse les épaules… Encore une chose pour la rassurer ça, elle commença à regarder à l’opposé du jeune homme. Avait-elle une chance de trouver seule ? Misana réfléchit, voyons… son sens de l’orientation ? Pourri ! Sa connaissance des lieux ? Zéro.

- J'ai une vague idée d'où il se trouve, oui...

Une vague idée… Encore plus rassurant, Misana grimaça et posa une main dans sur son front.

- Aller, dépêche-toi.

A ces mots, elle le regarda et s’aperçut qu’il avait commencé à avancer, la jeune rouquine s’empressa de prendre un pas rapide pour le poursuivre.
Le sac était lourd mais elle ne s’en soucia pas, plutôt mourir que de lui demander de l’aide… Demander… Enfin imposer de la guider c’était bien suffisant.
Les lèvres pincées elle se plaça un mètre derrière lui, observant vaguement le chemin qu’ils empruntaient. Ce n’est pas ce soir qu’elle allait réussir à se repérer.

- Comme si tu n’avais pas compris… qu’elle image renvoi un Pion qui n’est pas capable de maitriser un élève ? Hein ?

Je fait un petit sourire. Si je le voulait, je la maitriserait en moins de deux, mais j'ai promis au haut gradé de l'académie de ne pas user de mes techniques plus ou moins violente... Et comme je veux pas avoir d'emmerdes, bah je préférai me tenir tranquille... Même si je sais qu'il y en a un qui n'écoute jamais ce qu'on lui dit. Hélas...
Je lui réplique :

- Je pourrai te maîtriser en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, mais disons que je peux pas tellement le faire...

Puis je commença à me diriger dans la direction du dortoir Rubis. Misana dû me courir après pour aller me rattraper.
Pendant le trajet, je vis bien que Misana avait du mal à porter son sac. Mais je n'allai pas l'aider. Pas cette fois. Peut-être que si elle me supplie de l'aider à le porter, peut-être que je le ferai. Peut-être. Mais j'ai pas envie. Donc je le ferai pas. Elle va survivre, de toute façon.
Nous finîmes par sortir du hall. Il ne pleuvait plus et des rayons de soleil commençaient à poindre derrière les nuages. Si j'avais était un peu plus... expressif on va dire, j'aurai trouvé ça magnifique. Sauf que voilà, je m'en fichait complètement. Je me tourne vers Misana et lui demande :

- Ca va, tu suis ?

- Comme si tu n’avais pas compris… qu’elle image renvoi un Pion qui n’est pas capable de maitriser un élève ? Hein ?

- Je pourrai te maîtriser en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, mais disons que je peux pas tellement le faire...

Il pouvait la maitriser ? Mais il ne pouvait pas… Un peu tordu cette idée, essayait-il de cacher ses faiblesses ? A cette idée, Misana sourit, amusée.
Puis elle lui courut après parce qu’entre temps il avait commencé à marcher.
Le rustre, il ne l’attendait même pas.
A l’extérieur, Misana souffla et regarda autour d’elle avec un plaisir manifeste. Le soleil après la pluie avait toujours cette impression étrange et calme qui saisissait Misana au cœur.
Ses yeux azur parcoururent les environs, légèrement distraite, elle s’aperçut qu’il rentrait dans un autre bâtiment que lorsqu’il ouvrit la porte.

- Ca va, tu suis ?

« J’arrive ! j’arrive ! dit-elle tout en accélérant le pas. »

Elle trottina jusqu’à lui et lui passa devant pour admirer les lieux. Ses yeux regardaient partout, ne loupant aucun détail, de la décoration à la petite araignée oubliée dans un coin. Elle l'observa quelques instants sans dire un mot, ce n'est pas ça qui allait l'effrayer.

« Il y a quoi d’autre dans ce bâtiment ? Uniquement les dortoirs ? »

Je lui demande si elle suit, ce à quoi elle me répond :

- J’arrive ! j’arrive !

Je ralentis un peu pour lui laisser l'occasion de me rattraper, mais elle décide de me dépasser. Je la laisse faire. Nous étions déjà arrivés. Misana observait l'endroit avec curiosité, pendant que je me tenait à l'extérieur, à demi-caché derrière la porte. Je la tenais pour qu'elle rentre.
Je dus rester là pendant un petit moment, car Misana finit par dire :

- Il y a quoi d’autre dans ce bâtiment ? Uniquement les dortoirs ?

Je soupire. Elle n'avait donc pas compris que nous étions arrivés à destination ?

- C'est le dortoir, jeune fille. Maintenant, si tu ne m'en veut pas, je vais te laisser tranquille.

Je m'en vais en lâchant la poignée de la porte. Je ne pouvais de toute façon pas rentrer dans les dortoirs, et je n'avais aucune envie de le faire. Les mains dans les poches, je m'éloigne du bâtiment.
Je devrai aller à l'infirmerie, mais j'avais un peu la flemme, alors que le bâtiment était pas loin. Pas grave. J'irai peut-être un autre fois. Peut-être...