Premier contact [PV Aïky - Terminé]

Rappel du premier message :

Un après midi classique. Je me ballade dans les couloirs en veillant à ne pas me perdre, et essaie de me familiariser avec ce nouveau foyer. J'observes les gens autours de moi, regarde derrière leurs yeux, analyse leurs tons de voix brouillé par celui des autres. Je guette qui ont des comportements dominant, et qui sont plus docile. Ceux qui se sentent bien, et ceux qui se semblent seul. Si ça ne tenait qu'à moi, j'irais voir ces dernier. Mais je ne les connais pas, je ne sais pas si ils sont effectivement seul, où si ils attendent quelqu'un. Et puis, je ne suis pas un héros. Si je m'engages à soutenir quelqu'un et ne pas le laisser seul... Pourquoi je ne ferais pas la même chose pour tout les autres ?

Jouer aux élèves cool et sociable est contraire à mes principes et à mon caractère. Je suis fais pour être discret et dans le coin d'une pièce. Pas entouré et rire à gorge déployé. Il est trop tôt pour que je change comme ça. Beaucoup trop tôt... Mais bon. On verra bien. Peut-être que l'Académie me décoincera, peu importe tant que cela ne me dérange pas.

Je décide alors de faire un tours aux casier. Sans vraiment de raisons. Juste pour constater si mes affaires sont toujours en ordre, si il y a des choses à tiré, des améliorations à faire. Ou même des lettres qui me seraient parvenus.

Je me poste alors face au casier. Je tries mes affaires, les réorganises. Je m'occupe comme je le peux, en soit.

" Nous allons au rez de chaussée. Il
Y a le réfectoire et l'infirmerie. J'aimerais te montrer le gymnase mais surtout les jardins dehors. "


Me répond-elle en m'adressant un sourire, que je lui renvoie bien sûr. Elle me dirige donc vers l'infirmerie, dont j'analyse chaque recoins. L'infirmière se présentera pour nous saluer. Elle semble gentille, mais mes sourcils se froncent et mes yeux dévient vers Aïky lorsqu'elle laisse penser qu'il est arrivé quelque chose à cette dernière. Mais Aîky reprend vite les devants pour me présenter. Je gratte nerveusement l'arrière de ma tête, l'infirmière me souhaite la bienvenue et m'informe que sa porte est toujours ouverte.

" D'accord, merci Madame, je tâcherais de m'en souvenir "

Que ce soit pour moi. Ou pour quelqu'un d'autre.
L'infirmière retourne à ses activités, Aîky me la décris comme quelqu'un de gentille quoi qu'un peu stricte. Et que je ne devais pas hésité à aller la voir si il m'arrive quelque chose. Étrangement, elle rougis puis se rattrape. Je ne vois pas ce qu'elle à dit de mal, mais dans sa tête ça avait l'air d'être maladroit. J'hausse alors les épaules, puis m'arrête en plein milieu du couloirs.

" Aïky... Qu'est-ce qui t'es arrivé "la dernière fois" ? On t'a fais du mal ? "

Mes sourcils se froncent, et mes yeux perçant prennent une tournure à la fois combative/agressive et compatissante. J'ai beau être nouveau, une amitié commence à se créer avec Aïky, et si je dois mettre de côté mes principes d'observations et de patience pour des randoms imposant leurs lois. Pas de soucis, j'assumerais le prix de mes éventuels actes avec plaisir.

Qui sait, imposerais-je peut-être un jours mes propre lois ?

Elle se renferme. Son visage, son corps, tout me fuis. Ou fuit cette vérité. Je la fixe toujours, lorsqu'elle ouvre la parole nerveusement. Son ton de voix trahit quelque chose, mais en même temps elle n'a pas l'air de mentir. C'est trop banale pour que je puisse y croire, mais en même temps tellement simple et sans prise de tête que ça ajoute le doute. J'aimerais pourtant qu'elle me fasse confiance, je ne souhaite que son bien même si je la rencontre à peine.

Je veux connaître la vérité, je veux savoir ce qui la tracasse. Je veux qu'elle se libère et qu'elle me fasse confiance. Qu'elle se sente mieux, et qu'elle ait plus d'estime d'elle. J'observe son comportement frêle et effrayé toujours d'un air déterminé et combatif. Avec des lueurs de profondes compassion. Si nous étions proche, je l'aurais très certainement prise dans mes bras en papouillant l'arrière de sa tête. Lui offrir tout le réconfort qu'elle réclame. Mais ce n'est pas possible... Ou pas encore ? Elle est mignonne, avec un caractère adorable. Forcément, sur toute les nana que je peux côtoyer, la première que je rencontre "sérieusement" est le genre qui m'attendris et me rend naïf. Il ne faudrait pas que j'éprouves des sentiments particulier, surtout si tôt. Mais dans le fond, est-ce que je peux vraiment le décidé ? Les sentiments sont une magie aussi mystérieuse qu'incontrôlable. Les émotions noirs qui font de moi quelqu'un de potentiellement mauvais et malsain le démontrent. Je peux être aussi tendre que sauvage. Aussi bénéfique, que destructeur. Et je suis piéger entre ces extrêmes, à devoir chercher un équilibre.


Je la fixe toujours, et m'avance vers elle. Cette dernière à la fin de ses mots, relève les yeux vers les miens d'un air interrogateur. Plus je m'avance et plus je la sens mal à l'aise, ou même effrayé ?

Je suis piéger par mon propre élan, il m'est impossible de m'arrêter. Mes yeux se plissant dans le regard d'Aïky sont chaque secondes un peu plus déterminé. Une seule question réveil progressivement la profonde colère qui réside en moi depuis des années, et qui jusqu'ici s'était endormis. "Qui". Oui, QUI lui à fait du mal. QUI peut rendre aussi fragile quelqu'un affichant une tel douceur ? Cette colère qui me consume met progressivement le Revan tout gentil de côté, pour y laisser un prédateur affamé. Mes yeux grognent tout en transperçant toute chaire apparente.

Je ne sais plus ce que je fais, cette colère couplé par un désir protecteur prend le dessus sur moi. On pourrait limite me comparé à une louve faisant barrage pour ses petits. Perdu dans ces émotions, j'attrape le col d'Aïky pour la plaquer contre le mur. Pourtant, ma voix n'est pas aussi agressive que mes gestes. Sûrement parce que je ne me serais normalement pas permit un tel geste, surtout pas concernant ce genre de fille. Mes paroles sont certes aussi calme que ferme, leurs tonalité cristalline en revanche une subtilité tranchante. Tel des dents avide. Cet étrange comportement énonce cependant avec évidence :


" QUI t'as fait du mal. "


Je la regarde dans les yeux. Une autre question me viens. Que suis-je entrain de faire ? Pourquoi je me suis si vite emporter ? Je la connais à peine, je ne devrais pas me soucié autant d'elle et insisté autant pour briser son silence. Pourquoi le fais-je tout de même ? Pourquoi est-ce que je suis si stupide ?
Suis-je vraiment destiné à être un sauvage qui montre les crocs quand quelque chose ne lui arrange guère ? Comment je peux oser la toucher ainsi ? Ou la toucher tout court ? D'autant plus qu'elle est japonaise, et le contact physique reste hyper tabou.

La fixant quelques instant, je soupire profondément, et commence à la relâcher progressivement.

Je m'apprête à lui faire par de mes excuses.

Mais est-ce que ses mains qui frétillaient étrangement au fil de mes précédents pas, m'en laisse la permission ?

Je découvre avec grande surprise que des ongles effrayant se sont développer aux extrémités des doigts d'Aîky. J'y découvre aussi un peu de sang qui les décorent, qui serons bientôt marié par la lueur de ses larmes. Son état m'électrocute, et me gifle d'une violente prise de conscience. Qu'est-ce que j'ai fais ? J'ai souhaité l'aidé et je la retrouve en sanglot. C'est... Ignoble...


" ... C'est ... ma ... faute ... "


Non... Ce n'est pas vraie Aïky. Je suis certain, et je le sens comme une évidence, que rien de tout ce qui t'es arrivé n'est de ta faute. Encore moins notre situation actuelle. Aïky, en larme, tourne les talons pour commencer à s'éloigner. Le claquement de son premier pas m'insurge. Je ne peux pas la laisser comme ça. Mon coeur s'emballe, je m'approche soudainement pour la tenir gentiment par le bras. Plus calme, et plus doux, je lui quémande sincèrement tout en lui suppliant du regard :

" Attend... "

J'attire gentiment Aïky vers moi, pour finalement la placer contre moi. Je niche sa tête contre mon épaule, et commence alors à papouiller l'arrière de sa tête. Je lui murmure par la même occasion

" Je suis désolé... Je me suis emporté...

Je marque une pause pour lui offrir le plus de tendresse possible. Je la câline comme si il s'agissait d'une enfant perdus. Je suis sincèrement désolé pour elle, je n'ai jamais voulus ça. Et son état m'attriste au plus haut point... J'ai été maladroit et c'est elle qui en paie le prix, c'est inacceptable. Aussi longtemps qu'elle n'y verras pas d'inconvénient, je mouvrais le bout de mes ongles à chaque recoins de son corps. Les plongeant dans ses cheveux, les faisant danser contre son dos. Je la serre un peu plus contre moi, avant de retirer la main qui parcourait son dos et ses cheveux. Pour prendre l'une des siennes et y glisser mes doigts entre les siens d'une douceur infinis.

" C'est de ça dont tu avais peur ?...

Murmurais-je à son oreille avec tout autant de douceur. Je cale gentiment ma tête contre la sienne, puis enchaîne après ma petite pause

" Quoi que tu penses... C'est ma faute. Et... Ce n'est pas grave. Je t'ais fais confiance dès l'instant où tu m'as proposer de te suivre... Je n'ai pas peur de tes pouvoirs. La seule chose dont j'ai peur, et c'est valable pour chaque personne que j'apprécie. C'est la déception qui peut prendre place dans ton regard à mon égard... Je veux t'aider Aïky... Et... Tu peux avoir peur du monde, mais tu ne dois jamais avoir peur de toi même. Tu vaux beaucoup mieux que ça...

Je laisse mon cœur mener la tendresse de mes gestes. Il me poussera à déposer un profond baiser sur le dessus de sa tête, d'une bienveillance pur. Je termine, tout en la maintenant contre moi, en lui murmurant :

" Je suis désolé... "

J'essaie de la détendre, mais il semblerait que cela la trouble encore plus. Elle finit par me repousser gentiment, je n'y vois strictement aucun inconvénient. A vraie dire, je suis légèrement surpris qu'elle m'ait laissé l'approcher aussi longtemps. Elle essuie ses sanglots pour finalement m'énoncer

Tu n'as pas à t'excuser ... C'est vraiment ... ma faute ... A mon arrivée ici, j'ai fais du mal une personne qui s'en était pris à une amie et je l'ai griffé en retour ... Elle m'a frapper au ventre ... c'est pour ça que je suis restée un peu à l'infirmerie ...

Ta faute ? Non. Rien de tout ça n'est de ta faute. Oui, tu as griffé quelqu'un, et en plus pour défendre une amie. Et alors ? Des gens font pire pour bien moins que ça, ta culpabilité est bien trop exagérer... Bien que l'air frêle que ça te donne te rend attachante. Tu te prend la tête alors que ça n'a pas lieux d'être. Et j'espère que tôt ou tard tu réaliseras certaine choses. Elle marque la fin de sa pause en reprenant :

J'ai  ... peur de mon pouvoir ... Peur de blesser les gens ... parce que je ne contrôle pas totalement mes ... griffes ... Tu ne devrais pas t'approcher de moi ... Revan... J'ai failli te blesser ... avant ...

" Rien de tout ça n'est de ta faute. Tu viens de dire que tu t'en es prit à quelqu'un qui lui même s'en est prit à ton amie. C'est la faute de cette personne, elle n'avait pas à s'en prendre à ton amie. Toi, tu n'as fais que veiller sur elle, et tu devrais en être fière. Beaucoup de personnes font pire pour bien moins que ça. Tu n'as jamais demandé ce pouvoir, tout comme tu n'as jamais demandé à ce que quelqu'un soit agressif. Tu es aussi, et surtout, une victime. La seule chose dont tu es effectivement en tords, c'est de ne pas progresser et de déprimer. Alors que tu pourrais user de cette même énergie non pas pour pleurer, mais pour rire. Tu vaux mieux que ça, et même si on se rencontre à peine, je déteste te voir dans un état pareil. Cela m'insupporte. Tu ne dois pas rester là, tête baissé. D'ailleurs, regarde moi quand tu me parles. Assume ce que tu dis, assume ce que tu es. Avance et reste forte pour les valeurs que tu chéris et les événements dont tu rêves. Ne reste pas là à ne plus savoir quoi faire. Avance, tête haute. Oui, tu as fais des erreurs. On fait tous des erreurs. Pourquoi crois-tu que je porte les plumes d'une réputation médiocre en dehors de Tsuki ? Pourquoi crois-tu que je ne possède plus rien ? Nous faisons tous des erreurs, nous avons tous une raison de souffrir. Nous avons tous un passé plus ou moins désastreux. Mais déprimer ne nous sauve pas, et je suis très bien placer pour le dire. Des gens peuvent nous tiré vers le haut, mais c'est à nous de nous relever. Moi, je suis prêt à te tendre mon bras, mais c'est à toi de l'attraper et de te porter. "

Je marque alors une pause, observant son attitude. J'ai parlé sans réfléchir, peut-être que le message à été mal énoncé. Très certainement même, mais j'espère qu'elle comprendra qu'elle n'est pas la seule à souffrir, qu'elle n'est pas la seule à subir sa vie. Mais que l'on déprime un mois ou des années, le résultat reste le même. On avance pas, et on entretiens une souffrance ainsi qu'une perception noir des choses. Et je le sais, car je l'ai vécus. Et être effrayé du changement n'a pas arranger mon cas. Encore aujourd'hui je suis là à être attacher à ce que j'étais ne serait-ce que pour garder en tête la perception que j'avais autrefois pour qu'elle reste authentique. Mais c'est impossible. On ne peut pas conservé plusieurs perception issus de plusieurs contextes et nuances. On ne peux que conserver la perception actuel des choses, et même si la mienne est désormais plus lumineuse. Je le ressens tout de même comme une perception naïve des choses, et je l'avoue, ça me manque d'avoir une vision profondément noir des choses. Car bien que nocive, elle était forte et engagé. Et pouvait être le centre de bien d'inspirations.

Je soupire, puis rebondis sur ses dernier mots, en déchirant ses yeux avec les miens.


" Ta peur est compréhensible. Mais elle n'arrange pas ton cas. Ce n'est pas en pleurant et en reculant face à une épreuve, que tu gagneras. Tu as peur, et c'est normal. Mais la vie te demande de surmonté cette peur pour devenir meilleur. Et puis, dans le fond, si tu as si peur de blesser les gens. Pourquoi tu ne travailles pas sur cette peur pour ne pas justement blesser les gens ? Sers toi de cette peur pour agir et ne pas reproduire ta peur.

Je marque une nouvelle petite pause, avant d'enchaîner

" Pourquoi ne devrais-je pas t'approcher ? Parce que tu vas me blesser ? Ce qui me blesse actuellement c'est de te voir à l'état d'éclat larmoyant. [Ton bien plus ferme] Je n'ai pas peur de toi. Je n'ai pas peur de tes griffes, de tes pouvoirs, de ce que tu crains, de ce que tu penses. Je te l'ai dis, la seule chose que je crains, c'est ta déception et ton jugement. [Pause très brève] Je ne dois pas t'approcher ? [Fait un lourd pas vers toi, provoquant un son prononcé] Faux. Quand bien même, tu vas m'en empêcher ? [Fait un deuxième pas] Si tu ne veux pas que je t'approche, si tu ne veux pas que je t'aide. Il te suffit de me l'hurler en me giflant. Mais en vue de tes réactions troublé et effrayé. Je pense plutôt que c'est tout ce dont tu as toujours rêver. Que l'on t'approche sans peur, que l'on t'accepte et t'aime pour ce que tu es et non te rejeter et te détester pour ce que tu as fais. Je vais te dire Aïky, si je suis venus à Tsuki, c'est parce que je n'ai plus rien à perdre. Alors qu'est-ce que j'y perd à me faire mutiler de tes mains pour une bonne cause ? Tu vaux mieux que ça, et je ferais de mon mieux pour te le faire réaliser. Tout comme je ferais de mon mieux, pour t'aider à surmonter ces épreuves et à gérer ton pouvoir. Sans rien te demander en retour. Mais pour ça...

Je marque une pause, la fixant toujours dans les yeux. Je lui tend alors lentement mon bras droit, le bas pointé vers le haut, la paume également.

C'est à toi, et uniquement à toi de choisir. Choisir entre rester comme ça, à vivre dans la peur et les sanglots sans que personne ne te comprenne. Ou d'accepter les bras que l'on te tend, pour te relever et révéler les valeurs qui sommeillent en toi. Révéler aux autres le fossé entre ce que tu es, et ce que tu as fais.

- Rien de tout ça n'est de ta faute. Tu viens de dire que tu t'en es prit à quelqu'un qui lui même s'en est prit à ton amie. C'est la faute de cette personne, elle n'avait pas à s'en prendre à ton amie. Toi, tu n'as fais que veiller sur elle, et tu devrais en être fière. Beaucoup de personnes font pire pour bien moins que ça. Tu n'as jamais demandé ce pouvoir, tout comme tu n'as jamais demandé à ce que quelqu'un soit agressif. Tu es aussi, et surtout, une victime. La seule chose dont tu es effectivement en tords, c'est de ne pas progresser et de déprimer. Alors que tu pourrais user de cette même énergie non pas pour pleurer, mais pour rire.

Je baisse les yeux à la suite de sa dernière remarque ... oui je le sais, je dois avancer ... mais le passé est si lourd à porter ... et j'entends toujours ce même mot incessant que mon père à crier avant d'appeler la police " Monstre ! " C'est tout ce que je suis ... depuis ce jour ...

- Tu vaux mieux que ça, et même si on se rencontre à peine, je déteste te voir dans un état pareil. Cela m'insupporte. Tu ne dois pas rester là, tête baissé. D'ailleurs, regarde moi quand tu me parles. Assume ce que tu dis, assume ce que tu es. Avance et reste forte pour les valeurs que tu chéris et les événements dont tu rêves. Ne reste pas là à ne plus savoir quoi faire. Avance, tête haute. Oui, tu as fais des erreurs. On fait tous des erreurs. Pourquoi crois-tu que je porte les plumes d'une réputation médiocre en dehors de Tsuki ? Pourquoi crois-tu que je ne possède plus rien ? Nous faisons tous des erreurs, nous avons tous une raison de souffrir. Nous avons tous un passé plus ou moins désastreux. Mais déprimer ne nous sauve pas, et je suis très bien placer pour le dire. Des gens peuvent nous tiré vers le haut, mais c'est à nous de nous relever. Moi, je suis prêt à te tendre mon bras, mais c'est à toi de l'attraper et de te porter.

Je sais que je ne devrais pas me plaindre ... certains ont un passé pire que le mien ... " Et toi Revan ? par quoi es tu passé ? "
Le silence reprends place entre nous deux . Mes bras sont le long de mon corps et je ne sens pas le sang qui imbibe mes manches, goutte aux bouts de mes ongles redevenus normaux.

- Ta peur est compréhensible. Mais elle n'arrange pas ton cas. Ce n'est pas en pleurant et en reculant face à une épreuve, que tu gagneras. Tu as peur, et c'est normal. Mais la vie te demande de surmonté cette peur pour devenir meilleur. Et puis, dans le fond, si tu as si peur de blesser les gens. Pourquoi tu ne travailles pas sur cette peur pour ne pas justement blesser les gens ? Sers toi de cette peur pour agir et ne pas reproduire ta peur.

"Utiliser ma peur ... ?" ça me rappelle Kaname qui me disait pareil ... trouver un mentor pour m'aider à canaliser mon pouvoir . Le gérer pour ne plus en avoir peur ... Mais je ne veux pas l'utiliser . Si je pouvais, j'aimerais n'avoir jamais eu de pouvoir.

-Pourquoi ne devrais-je pas t'approcher ? Parce que tu vas me blesser ? Ce qui me blesse actuellement c'est de te voir à l'état d'éclat larmoyant. Je n'ai pas peur de toi. Je n'ai pas peur de tes griffes, de tes pouvoirs, de ce que tu crains, de ce que tu penses. Je te l'ai dis, la seule chose que je crains, c'est ta déception et ton jugement.

Ma déception ? Mais vis à vis de quoi ... ou de qui ? Je le regarde. Ces paroles font battre mon coeur très fort. Il reprends d'une voix ferme, son regard déterminée dans le mien

- Je ne dois pas t'approcher ?

J'acquiesce

- Faux. Quand bien même, tu vas m'en empêcher ?

Il s'approche à nouveau de moi ... encore ...

- Si tu ne veux pas que je t'approche, si tu ne veux pas que je t'aide. Il te suffit de me l'hurler en me giflant. Mais en vue de tes réactions troublé et effrayé. Je pense plutôt que c'est tout ce dont tu as toujours rêver. Que l'on t'approche sans peur, que l'on t'accepte et t'aime pour ce que tu es et non te rejeter et te détester pour ce que tu as fais. Je vais te dire Aïky, si je suis venus à Tsuki, c'est parce que je n'ai plus rien à perdre. Alors qu'est-ce que j'y perd à me faire mutiler de tes mains pour une bonne cause ? Tu vaux mieux que ça, et je ferais de mon mieux pour te le faire réaliser. Tout comme je ferais de mon mieux, pour t'aider à surmonter ces épreuves et à gérer ton pouvoir. Sans rien te demander en retour. Mais pour ça...

Il tends sa main vers moi ... Je le regarde encore ... un peu ... abasourdie mais il continue encore. Son regard est déterminé, sûr de lui. Il me paraît d'un coup bien plus vieux


- C'est à toi, et uniquement à toi de choisir. Choisir entre rester comme ça, à vivre dans la peur et les sanglots sans que personne ne te comprenne. Ou d'accepter les bras que l'on te tend, pour te relever et révéler les valeurs qui sommeillent en toi. Révéler aux autres le fossé entre ce que tu es, et ce que tu as fais.

Je regarde sa main qui se tends vers moi .. j'aurais envie de la prendre mais ...

- Et ... si je ne sais pas ... qui je suis ? Depuis toute petite ... on me dit que je suis un monstre ... Pourquoi aurais-je le droit à une autre chance ? Qui suis-je pour mériter une seule chance ? Je ne suis rien ... rien du tout ...

Je sens encore quelque chose d'amère couler sur mes joues et je ferme les yeux pour ne pas le voir en face de moi ... pas voir mes mains salies ...

- Je ne veux pas te gifler ... te crier dessus ni te faire le moindre mal Revan ... Mais je ... je ... ne sais .. pas ... si j'y arriverais ...

Et ... si je ne sais pas ... qui je suis ? Depuis toute petite ... on me dit que je suis un monstre ... Pourquoi aurais-je le droit à une autre chance ? Qui suis-je pour mériter une seule chance ? Je ne suis rien ... rien du tout ...  

Tu n'es pas rien. Tu vaux au moins plus que moi.

" Moi, je sais qui tu es. Tu es Aïky, tout bêtement. Ne porte pas autant d'importance à ce que disent les autres de toi. Seul l'avis de tes amis doivent compter. Après tout, si on écoute le monde extérieur, je suis tout autant un monstre que toi. A la différence que moi je n'ai pas besoin de super pouvoir pour avoir ce surnom. [Marque une pause]Pourquoi tu aurais droit à une autre chance ? Parce que tu n'as jamais eu de chance. Parce que tu sembles malheureuse. Parce que tout le monde mérite une chance, même une seconde, ou même plus si ils sont prêt. Tu dois te battre Aïky, pour toi, pour donner tords à tout ceux qui t'ont dis ces vilaines choses. Mais aussi pour tes amis, pour les rendre fier de toi. Ne l'oublie pas, tu vaux beaucoup mieux que ça. "


Je ne veux pas te gifler ... te crier dessus ni te faire le moindre mal Revan ... Mais je ... je ... ne sais .. pas ... si j'y arriverais ...


D'une voix motivante et certaine j'annonce aussitôt

" Bien sûr que tu peux y arriver Aîky ! Tu as bien réussis à accepter mon aide tout à l'heure. Tu as réussis à te détendre. Tu as réussis à m'aider en me faisant visiter l'établissement. Tu as réussis à te confier à moi. Pourquoi tu ne réussirais pas de faire un malheureux pas alors que l'ont te pousse ? Pourquoi tu n'arriverais pas à sourire avec les autres comme tu l'as fais plus tôt avec moi ? Tu peux y arriver, tu dois seulement être guidé. Mais encore une fois, c'est à toi de choisir si tu veux y arriver, si tu veux avancer. Ou si tu veux arrêter, et plonger. "


Je me tiens toujours face à elle, mon bras maintenus en sa direction. Elle peut le faire, elle peut y arriver. Je le sais.

" C'est à toi que reviens le choix de croire en moi. Mais surtout, de croire en toi. "

Elle m'écoute attentivement, tout ce que je dis semble lui évoquer certaines choses. Elle plongea souvent son regard dans le mien, ce dernier se faisant toujours autant perçant et déterminé. Elle doit se battre, et elle peut le faire. Elle finira forcément par être mieux dans sa peau. Elle le mérite, du moins, je le sens. Elle approche timidement sa main vers la mienne, ce qui provoque un inévitable sourire qui s'étend au fil des centimètres qu'elle parcours. Elle finit par déposer sa main sur la mienne, provoquant un chaleureux frisson ainsi qu'un sentiment de satisfaction. Elle à fait un pas, et je ne peux qu'être ravis !

" Je ... veux ... essayer d'avancer ... "

Ses mots renforcent l'étreinte formé par nos mains. Elle prend confiance, mon objectif est en grande partie conclus. Elle me sourit, et je lui sourit tout autant.

" Merci ! "

A ces mots, je retire ma main de la sienne, pour l'avancer près de son articulation. Je lie ainsi nos avant-bras fraternellement, cherchant par ce contact, à symboliser au mieux le combat et le soutient qui doit la faire avancer. Lui transmettre la force et la volonté d'y arriver. Je ne cesse de lui sourire, je viens de m'engager à la soutenir et la faire avancer. Par conséquent... Je suppose que nous sommes amis. Mais autant le lui demandé avec le sourire.

" Amis ? "

Je me doute que la réponse soit positive, mais l'entendre de sa bouche rendrait ce fait plus fort et plus "officiel". Mes yeux plongé toujours dans les siens, d'un aspect désormais plus tendre, j'admire le livre de son âme qui se dévoile un peu plus chaque seconde. Et qui me révèle au fil du temps, la valeur d'Aïky.

Un simple petit mot. Qui semble signifié plus que n'importe quoi en cet instant. Aïky semble remplis de joie, et ça, ça fait du bien à constater ! Je la sens resserrer l'étreinte de mon avant-bras, en versant une larme décorant son sourire sincère. Y a pas à dire, le sourire d'une femme heureuse, c'est une des rare chose encore magnifique dans ce monde.

" Amis ! "


Me confirme t-elle avec joie. Je lui sourit, tout aussi content bien qu'étant moins expressif. Voila donc ma première amie, dont je me suis engager de veiller et soutenir. Devrais-je remercier ses livres qui sont tombé pour nous avoir offert cette rencontre ? Sûrement, mais tandis qu'elle délie nos bras. Elle passe une main dans ses cheveux, plus détendus. Je ramène alors mes mains dans les poches de ma vestes entretenue, lui souriant en la fixant tendrement dans les yeux.

" Est ce que ça te dérange si on s’arrête juste quelques secondes à l'infirmerie ? [ Je lui montre mes paumes toujours couvertes de sang séché maintenant ] et je crois que tu as besoin aussi de te nettoyer un peu .... "


J'hoche la tête, et pour des raisons obscure l'envie de faire une "bêtise" me vient. J'attrape soudainement sa main, pour courir sans gêne dans le couloir, en direction de l'infirmerie. Lui jetant quelques regard tout en ricanant

" Aller aller ! On s'dépêche feignasse ! On a une jolie main a purifié ! "

J'observe ses réactions d'un œil joueur mais bienveillant au cas où elle ne se prêterait pas au jeu. Ou bien si il y avait un quelconque soucis. Enfaîte, en y repensant, je vais très certainement me prendre un pilier ou un mur dans la goule. Mais qu'importe, la revoir dans cet état est très énergisant !

Ses éclats de rire sont si bon à entendre ! La bonne humeur qui s'installe me fait également rire joyeusement. C'est une situation tellement plus agréable ! J'en suis ravis ! On s'amuse comme des enfants, et c'est très bien comme ça ! Elle se prête au jeu ce qui me fait d'autant plus rire tout en accentuant mes airs malicieux et joueurs, que je ne cesse de lui transmettre dans des regards et des sourire. Je la sens traîné un peu, et bien sûr, j'en joue en ricanant :

" Aller ! Plus vite que ça ! "

" Hé je cours pas aussi vite que toi !! "

Face à cette réponse je ris avec elle d'autant plus fort. Nous sommes de vraies gosses, qui ne font que rire à courir comme des p'tits fous au risque de se faire disputer. Cette complicité qui se développe petit à petit me comble, elle promet un avenir des plus amusant à ses côtés. Du moins, je l'espère. Cela fait du bien d'entendre des rires et de constater la joie de quelqu'un. Tout comme il est plaisant d'en être plus ou moins la source. Mais surtout, d'être aussi l'acteur de cette bonne humeur.

Par contre... Pourquoi est-ce que sa peau se dévisage progressivement ? Pourquoi ses yeux semblent percevoir une certaine crainte ? Je la regarde curieusement, ne comprenant pas. Jusqu'à ce qu'elle me crie :

" Revan !  ATTENTION ! "

Attention ? Mais attention à qu- AAAAH !

Aïky se stoppe d'un coup et me tire vers elle pour m'épargner le mur, sauf que cela me fait basculer en sa direction ! Impuissant, v'là que mon corps chute en sa direction, et seulement deux pensées me traversent en moins d'une secondes.  " Fock... " - " Pousse toi Aïky !! ". Mon corps, sous l'élant, s'appuie progressivement contre elle, ce qui la fait basculer, et l'entraîne par conséquent dans ma chute. Nous nous retrouvons soudainement au sol, mon corps sur/contre le sien, ma tête déposer contre le début de sa poitrine. Sonné, je reste bien là quelques instant avant de me redresser et m'inquiéter pour Aïky.

" Aïky ! Pardon excuse moi ! Ca va ? Ta tête n'a rien ?? "

Moi qui suis naturellement calme et doté d'un sang froid irréel, pourquoi l'inquiétude que je ressens me ferait presque paniqué ? Et puis quelle est cette position indécente ! Elle aurait du me laisser prendre ce mur ! Qu'est-ce qu'elle va dire maintenant ? Que je suis un gros débile qui devrait faire plus attention ? Que je suis un pervers vue la zone où ma tête s'est déposé ? J'en sais rien, pour être franc je m'en fout, actuellement ce qui m'importe c'est de savoir si oui ou non elle n'a rien, et si sa tête n'a pas tapé la première lors de la chute, auquel cas ça pourrait être grave. Je me tiens désormais à quatre patte au dessus d'elle, ma tête au dessus de la sienne. Inquiet et prêt à agir au moindre problème apparent.

Quel boulet. Sur toute les conneries que je pouvais faire, fallait forcément que je plonge ma tête dans des boobs après à peine cinq minutes d'amitié... ET EN PLUS SUR UNE JAPONAISE ! Les livres qui tombent pour la rencontre, la tête dans les boobs après avoir trébucher. La niveau cliché et scène d'anime on à fait fort ! Ça me ferait presque peur de pas me recevoir une gifle qui me balance à cinq kilomètres avec une fanfare orale qui me hurle " BAKA !!! " qui accentue d'autant plus la violence du coup. Pourtant elle à l'air de plutôt bien le prendre... Ou alors elle était juste sonné parce qu'un débile lui a fracassé le crâne. Franchement les gens de nos jours ils savent pas se tenir... UM. Ceci dit, Aîky se redresse sur ses coudes pour me regarder, et étant à quatre patte "sur" elle... Et bien je me rends compte que nos visage sont vraiment proche. Ce qui me déstabilise, bien sûr, mais n'apporte pas pour autant d'arrière pensée indécente. D'une part parce que je la rencontre à peine, d'une autre car c'est une amie. Et plus important, JE VIENS DE LUI FRACASSER LA BOULE !


" Ne t'en fais pas ça va ! Encore un peu sonné par notre arrêt brutale  ! "


BAH OUI REVAN, QUELLE BONNE IDÉE D'ASSOMMER TA PREMIÈRE AMIE. Tu veux pas non plus reluquer sous sa jupe après une bourrasque pendant qu'on y est ? Tu mérites mille fois cette grosse claque dans ta goule. C'est bien beau de jouer les gentleman serviable, mais si c'est pour poutrer les demoiselles que tu cherches à protéger derrière, tu sers juste à rien d'autres qu'amuser je ne sais quel publique dans X monde.

" Tu es sûr ? Si jamais ça ne va pas tu me le dis on retourne à l'infirmerie pour te soigner... "

Et v'là que je me surprend à placer ma main sur sa joue non pas par douceur, mais pour tourner sa tête gentiment par-ci par-là pour voir si elle n'a vraiment rien. Soupire Je suis un cas désespérer... Bon, un peu de sérieux. Aïky ne semble vraiment rien avoir, ce qui me rassure. J'entreprend de me relever en premier et la libérer de cette position inconfortable qui, en plus, pourrait la gêner si elle se met à imaginer des choses. Une fois relever, je prend ses mains pour l'aider à ce qu'elle fasse de même avec délicatesse.

" Et toi ? Tu n'as rien ? "

Je lui souris, et lui fais non de la tête. Après tout, j'ai atterrie la tête la première dans sa poitrine alors... On peut dire que j'ai été le plus chanceux des deux.

" Et bien, comme j'ai atterrie la tête la première contre ta poitrine... Je pense plutôt que j'ai été le plus chanceux des deux "[Ricane en se grattant l'arrière de la tête]

...

Bon, c'est officiel, faut appeler les services psychiatriques. REVAN, JE SAIS QUE TU DIS TOUJOURS CE QUE TU PENSES. MAIS FAUT PAS DIRE CE GENRE DE CHOSES ! En plus c'est une Japonaise ! Tu te l'es rappeler plus tôt, là-bas ils sont pudique ! Là tu vas juste la faire rougir et bégayer et tu vas pas savoir quoi dire comme un bouffon. Aide là !!

" EUH ATTEND, non c'est pas ce que je voulais dire ! Ce que je voulais dire c'est que non je n'ai rien et tu n'as pas à t'inquiéter pour moi ! Que par ma faute tu as tout pris et je m'excuse ! "

Je regarde à droite, puis à gauche. Constant qu'il n'y a personne, je soupire. Et regrette d'avance le geste embarrassant voire humiliant que je vais faire... Quoi qu'en soit c'est pas justement le but de ce geste ? Je m'écrase de suite au sol, et place le dessus de mon crâne contre le parquet. Ainsi, je copie la position de soumission qu'ont les japonnais. Je ne sais pas si elle est parfaite ou bancale, c'est la première fois que je fais ça, devant quelqu'un en plus. Et je ne préfère pas imaginer les regards qu'on porterait sur moi si on me voyait dans un tel état. Mais bon... Une fois dans cette position, je lui cris :

" SUMIMASEN !! "

Je ne sais nullement pourquoi j'ai soudainement pété un câble à vouloir reproduire des gestes de la culture japonaise et parler japonais. Peut-être parce qu'étant donné qu'Aïky est japonaise, cet effort culturel venant d'un pov' petit français, devrait rendre le message plus fort qu'il ne l'aurait été. Mais ça, c'est son cœur qui le décidera. En attendant, cette situation ramène des lueurs rouges dans mes joues, et mon corps bouillonne de honte.