Et bien, me voilà. [Libre]

Rappel du premier message :

Il avait eu le temps de venir en avion, de s'installer dans la maison qu'il avait louée pour le temps où il serait ici - c'est à dire une durée indéterminée - et même de se reposer un peu avant d'enfin se décider à aller explorer l'académie Tsuki, la fameuse, dans laquelle il avait envoyé sa fille il y avait plus d'un an de cela, et où il avait finalement été invité, à son tour. Il était impatient, plutôt excité de découvrir enfin l'endroit, après tant de temps à en avoir entendu des merveilles, puisque bien sûr la phytomancienne ne lui avait pas dit qu'un tas de choses sonnaient aussi faux ici. Mais enfin, peu importe.

Il bouillonnait intérieurement, marchant d'un pas rapide vers le portail, passage vers un nouveau monde, ou presque. Pourtant, son visage laissait à peine paraître un petit sourire satisfait. Menton relevé, posture irréprochablement droite, smocking et air fier, son pas était rapide, décidé, et étonnement énergique. Il observait les immeubles un à uns, comme si il les défiait presque, un semblant d'air hautain dans son regard gris, alors que la silhouette des bâtiments se découpait de plus en plus clairement au loin.

Combien d'élèves pouvait bien accueillir une telle bâtisse? Combien de personnes travaillaient dans le personnel? Qui pouvait bien gérer une telle entreprise que de donner refuge et aider les personnes à pouvoir? Tant de questions qui parcouraient maintenant l'esprit du père, impressionné et de plus en plus curieux. Il se demandait ce qui allait bien l'attendre ici, mais éternel optimiste, il n'imaginait pas un seul moment que quoi que ce soit puisse mal tourner.

Il arriva enfin au portail, qu'il franchit sans se poser plus de questions. Ce fut seulement une fois cet acte accompli qu'il s'arrêta, mains dans les poches, contemplant les jardins, et disant pour lui-même, à haute voix;

"-Alors voilà enfin l'académie Tsuki..."

Il se demanda aussi combien de temps il mettrait pour trouver sa fille dans ce chateau.

J’écarquillais les yeux lorsque monsieur Colman me révéla sa fonction au sein de l'académie. Secrétaire du directeur ?! Sérieusement ?! Il avait un poste bien prestigieux ! Le directeur avait dû lui faire sacrément confiance, pour lui accorder un tel poste ! En tout cas, c'est qu'il devait avoir les compétences requises pour le poste. Que ferait-il, d'ailleurs ? Il réponds à la place du directeur quand celui-ci est absent ? Il rédige toutes ses lettres ? Il prends tous ses appels ? Cela doit être terriblement fatiguant, non ? En tout cas, je comprends beaucoup mieux pourquoi il avait demandé à rencontrer le directeur : sûrement pour connaître toutes les modalités avant de commencer à travailler !

Oh, je n'aurais jamais imaginé, cela doit être une sacrée pression pour vous ! dis-je, impressionnée. Promis, je serais muette comme une tombe ! finis-je en lui faisant un petit clin d’œil malicieux.

Soudain, l'homme posa sa main sur mon épaule -à croire qu'il appréciait les contacts physique, il m'avait ébouriffé les cheveux tout à l'heure, manquant de me défaire ma coiffure ! Oh, ainsi donc, il doit aller chercher ses enfants. J'avais oublié qu'il était papa ! Je hoche la tête "Oui, pas de problème, suivez-moi !", avant de me diriger vers le portail. Je n'avais pas pu lui faire visiter toute l'académie dans son ensemble, certes, mais il avait vu la majeure partie des lieux, et c'est le plus important ! Il ne lui restera plus qu'à découvrir le reste par lui-même.

Nous finîmes par arriver à notre point de départ, à savoir le portail. Tiens, Aaron et le jardinier nous attendaient déjà ! J'avais pris tant de retard que ça ? Ah, je déteste ça ! Ils n'avaient pas attendu trop longtemps, au moins ? Je me rapproche donc d'eux et m'excuses :

Oups, excusez-nous de vous avoir fait attendre ! Je ne pensais pas que notre visite serait aussi longue !

Puis, je me tourne vers monsieur Colman : "Nous voilà au portail ! Ne faites pas attendre vos enfants plus longtemps !". Je lance ensuite un regard aux deux autres hommes avant de leur demander : "Et vous, de votre côté, ça s'est bien passé ?"