Too Fast, Too Furious [Pv. Célestia]

Jour 18457 : La fin de l’humanité se rapprochant à grand pas, Moi, le grand Edwin, décida qu’il était temps de prouver sa supériorité à la masse populaire exécrable vivant sur les terres désolées de Touhills. Bref, j’avais plus de thunes.
Je sais vraiment pas comment je me suis débrouillé pour perdre autant après avoir amassé autant. Je sais que je suis un abruti mais quand même. On me l’a fait pas à moi. Je suis peut-être pas Robin des Bois mais j’ai bon fond. Enfin… à qui veut l’entendre bien sûr. C’était peut-être un ange gardien qui rendait l’argent volé. Si un jour je me faisais prendre, j’avais un alibi en béton armé. Les seuls à qui je vole sont des enfoirés, alors peut-on vraiment dire que j’en suis un ? (Qu’est-ce que je parle bien aujourd’hui).

C’était donc enfin l’heure de se remplir les poches. Je sortais de cours, ça me faisait mal de l’admettre mais mon niveau de langue très bas et mon incapacité à écrire avec un stylo faisait de moi le moins assidu de tous les élèves de ce bahut, je songeais même à devoir apprendre à écrire grâce à un prof particulier, histoire de laisser des mots doux dans les portefeuilles volés. Ce serait comme un bijou magique, sur le coup t’es content, mais à l’intérieur tu pleures. C’est vraiment beau ce que je dis.

Je sortais donc du cours. Je me changeais, histoire de ne pas salir ces beaux vêtements de marque obtenus complétement en toute légalité, avec un pull vert foncé et un jean arraché maintes et maintes fois prouvant l’abus d’utilisation de ma part sur celui-ci. Il devait être 16h30, un truc dans le genre. Alors les grilles étaient encore ouvertes, aucune raison donc, de faire les 400 coups juste pour la traverser. Il faisait encore chaud à cette heure-là, comme à chaque été d’ailleurs. Je me demandais même, sachant que je suis une bombe vivante, si je brûlais ? Ça ferait de moi une bombe ? Tant de questions auxquelles je ne connaîtrais jamais les réponses. (Que j’aimerais ne pas connaître en fait)

Je traversais le quartier animé, passant devant le bar où j’avais trainé avec cette folle de Maely, qui était fermé à cette heure-là. C’était quand même vachement drôle comme situation à vrai dire. Serais-je un aimant à problèmes ? Tant mieux, c’est bien plus marrant comme ça.

J’étais donc enfin au quartier touristique. C’était l’heure de mettre mon plan à exécution. Enfin, commençons d’abord par le début. Je m’étais posé dans un restaurant, il semblait bien remplit pour une heure où l’on préfère généralement gouter et prendre un verre tranquillement sur un terrasse. J’étais justement assis sur cette dernière. J’observais ce qu’il se passait autour de moi, sans paraître trop suspect. Je devais trouver l’opportunité pour débuter mon plan.

C’est qu’elle était vraiment déterminée ! Oh oh ! Elle avait vraiment envie de faire des conneries celle-là… Je demande même si un jour je me servirais d’elle, même si ce serait compliqué et difficile à exécuter, c’est toujours plus facile de trahir, le tout c’est de le faire bien et pas le peine de poser la question sur le fait que je fais tout mieux que personne. En parlant de ma personne, mes yeux orange vifs se perdaient dans son regard assez énigmatique, jonglant entre la détermination, le dégoût, l’amour et le rejet, si j’étais sain d’esprit je me poserais beaucoup de questions, mais vu que ce n’est pas le cas… il était temps de l’épauler, de montrer qui était le patron dans ce domaine et peut-être ensuite passer à l’action. J’ai dû fermer mon gilet avec la fraîcheur qui s’installait au fur et à mesure, selon moi, il était temps de mettre un peu de chaleur à tout ça.


Je ne voulais pas me faire avoir, mais en même temps il ne me restait plus tant de poudre que ça. Le seul truc qu’on pouvait se permettre de faire ce serait de… Oh ! Une idée de fou me vient ! Je sens l’inspiration venir ! Cerveau en éruption ! J’ai même un moyen de bien se faire voir auprès des autres vendeurs de Thouhills ! Je suis vraiment un génie pour sûr ! Et puis pas besoin de lui demander si elle acceptait, elle n’avait pas le choix de toute façon. Je sortis de cette ruelle en lui faisant signe de me suivre, je pense que je vais attendre d’arriver là où je veux l’emmener pour lui expliquer précisément ce qu’on allait faire. Ce n’était pas le meilleur plan mais j’ai TOUT à y gagner. Disons que ça fera office de test pour voir jusqu’où va sa détermination.

C’est parfait. Elle plaisantait malgré le possible stress dont elle devait être victime. Il semblerait qu’elle avait déjà bien la tête sur les épaules pour un 1er vol à la tire. Enfin, vol à la tire c’est un bien simple mot pour un génie tel que le mien.  J’ai même l’impression que niveau mental, elle est déjà bien plus sereine que moi loirs de ma première fois… Je parle de vol, bien évidemment. Mais elle avait intérêt à être prête, j’espérais que nos petits jeux durent un certain moment histoire de se rapprocher comme je ne l’avais jamais fait. Au fond, j’espérais que le baiser surprise l’avait bien atteinte, ce n’était qu’un début, mais un début en béton. J’allais mettre le feu au projecteur comme je ne l’avais jamais fait. Let the show begin.

Je m’arrêtai soudainement. Nous étions arrivés. Il ne s’agissait que d’une simple superette mais tout y était pour que mon plan soit parfait. J’allais me faire bien voir auprès de beaucoup de gens, me faire de la thune, voir beaucoup de thune et le mieux, j’allais emmener une princesse dans mes conneries et ça, ça n’avait pas de prix. Et en parlant de cette princesse, sa parole me donna une envie insoupçonné d’exploser de rire. Alors que nous étions dans un grand brouhaha à cause de la masse de gens qui nous entourait, elle me parlait tout en chuchotant, c’est qu’elle était vraiment à fond dans le jeu ! Ah ah ! Je suis vraiment content de voir comment tout cela évolue. Et puis le pire c’est que ce n’est pas comme si elle avait dit quelque chose qui aurait pu trahir notre discrétion, ah là là… ces princesses … Il était temps de tout lui expliquer, je me rapprochai d’elle pour lui parler de mon plan… de notre plan.


Je me rapprochai doucement de son oreille pour lui souffler un mot doux.

Il était temps. On entra tous les deux dans la supérette, sans y aller en même temps pour ne pas éveiller quoi que ce soit. Il y avait du monde… c’était parfait, un bordel organisé, plus c’était l’anarchie plus il allait être simple de se cacher dans la populace. Enfin, se cacher… c’est un bien grand mot. J’allais devoir jouer le héros, même si mon plan était « parfait » on n’était pas à l’abri d’un évènement perturbateur comme un autre élève de Tsuki par exemple, ils se prennent tous pour des héros c’est gens-là, des héros de leur propre histoire ce qui n’était pas faux, mais je préférais être appelé « évènement perturbateur ».

J’arpentais donc les rayons du magasin, c’était assez petit et je devais trouver un moyen de faire un feu sans que personne ne me voie. Je fis un peu le tour du magasin et c’est là que je vis des plaques chauffantes pas loin de là où étaient entreposés les fruits et légumes, il ne me restait qu’à étaler la poudre de la plaque jusqu’aux fruits. Je devais seulement trouver le moyen de brancher la plaque et de mettre ma poudre sans éveiller les soupçons. Je voyais vraiment pas comment occuper les gens tout autour. C’est là que j’eu une idée, j’allais encore devoir demander à mon assistante royale.  

Ça allait donc être son 1er test, si je puis m’exprimer ainsi. Je m’éloigna de mon objectif pour retrouver la bleue (littéralement). Quand elle m’aperçut je lui fis mine de venir me voir, tout en se rapprochant également. Je ne devais pas parler trop bas sinon on aurait vraiment eu l’air de gens chelous complotant un truc.


Tout au long de mon explication, je me rapprochais d’elle pour lui faire comprendre l’importance de la situation.  Qu’elle le prenne en mal ou en bien, ça m’importait peu. Elle n’avait pas le choix de toute façon. J’en attendais de plus en plus de sa part, elle n’avait pas intérêt à craqué ou je l’abandonnais. Je n’attendais même pas sa réponse que je disparu aussitôt. Ce n’était plus qu’une question de temps.

Elle s’était pliée à mon ordre sans broncher, parfait. Je trouvais même ça mignon sa façon de me dire qu’elle était ok, serais-je en train de vraiment tomber sous son charme ? J’en sais rien, on parlait d’abord d’un sujet plus important, l’argent. Et pour ça elle se mettait donc à faire ce que je lui avais demandé en sortant ses sons de je ne sais où. Même moi, ça m’impressionnait qu’elle pouvait manipuler du son de partout à la fois, tout le monde semblait perdu, à regarder partout et nul part à la fois alors que je le vrai spectacle se trouvait ici, devant leurs yeux. Je n’eus aucun mal à brancher cette plaque chauffante et à claquer des mains pour étaler de la poudre, ce qui n’avait fait tilter personne apparemment, il ne me restait plus qu’à l’allumer. Je pris un peu de recul, histoire de ne  prendre aucun risque parce que je ne suis pas suicidaire, et alluma la plaque. Tout allait se passer en quelques secondes, peut-être les secondes les plus excitantes que j’avais vécues, c’était peut-être même le cas pour milady.

Le feu se déchainait à une vitesse fulgurante, il était donc temps de prendre un grand souffle et d’hurler comme la plus grande des victimes digne d’un film d’horreur.


Le bordel monstre commença. On pouvait voir des gens qui ne comprenait pas ce qu’il se passait, d’autres qui n’y croyait pas avant de vite changer d’avis et d’autres qui poussaient pour sauver leurs vies d’un petit feu, c’était ridicule, les gens sont vraiment des tapettes de nos jours… Mais ce n’était pas le moment de penser à ça, alors que moi je courrais en direction de la masse, pendant une fraction de secondes, les chemins que nous avions pris s’entrechoquer, l’une fonçait en direction de la caisse tandis que, moi, je fonçais pour les faire fuir et accessoirement les empêcher d’intervenir.


Ah mon dieu ! Je me répugnais, moi, le grand ‘Dwin se rabaissait à jouer le héros. Une belle ironie je trouve. Seulement, durant la fuite civilisée que j’organisais, le gérant du magasin avait d’autres projets il voulait récupérer l’argent,  mais je ne l’entendais pas de cette oreille.


Il se montrait de plus en plus insistant, seulement, vu la masse de gens qui arrivait elle arrêta le gérant pour moi. Le tour était donc joué. Il ne manquait plus qu’une pièce à l’échiquier : L’argent.

Mission Accomplished. Enfin ! A moi l’argent ! Putain, YES ! Ma princesse s’était éloignée du monde aux alentours, comme quoi elle avait même compris comment on s’en sort tranquillement après un braquage. Il était l’heure de d’abord faire le point sur elle. Elle a accompli tous mes ordres sans broncher, elle a su se montrer utile pour faire diversion, se cacher et tenir la pression d’avoir une telle somme entre les mains. J’avais maintenant une assistante parfaite qui pouvait faire tout ce que je lui demandais de faire. La seule raison pas clair c’était pourquoi  elle faisait tout ça, même un cinglé n’oserait pas faire un truc pareil. M’enfin, étant un cinglé, qui suis-je pour juger ? De toute façon, je savais comment la garder près de moi, pas comme un outil, mais bien comme ma copine.

Tout était tellement parfait que je n’osais aucunement lui dire que je n’avais jamais fait ça et qu’en cas de pépin j’avais déjà une combine pour m’enfuir et la laisser. Il était vrai que je m’étais déjà occupé des trucs anti-incendie mais selon moi c’est le genre de choses pas très legit que je fais souvent donc voilà. Un plan trouvé en 30 secondes qui nous a apporté monts et merveilles. J’ai envie de chialer tellement c’est beau bordel ! Oh la la ! J’ai l’impression d’être un gosse à Noël ! Cette sensation d’avoir fait un truc de malade avec la pression qui redescend en même temps, c’est si bon.

Enfin bref. Maintenant il fallait faire le point sur la somme qu’on avait eu. Elle fit un signe discret pour me dire de la rejoindre, mais histoire d’être vraiment sûr qu’on ne nous suivait pas, je me dirigeais vers elle sans pour autant m’arrêter, je lui fis moi aussi signe de me suivre pour s’éloigner encore plus pour qu’ils nous oublient complétement. On marcha cinq bonnes minutes qui furent très rapide pour moi et mon cerveau vide, même si je me demandais ce qu’elle pouvait avoir en tête maintenant. Mon regard se détourna sur l’endroit parfait avec une idée en tête. Puis soudainement, je me tournai pour, une fois de plus, me rendre dans une petite ruelle à l’abri des regards. Et alors même qu’elle y entrait, je poussai son corps pour le plonger dos au mur et avant même qu’elle ait le temps de se rendre compte de ce qui lui arrivait, je posai mes lèves contre les siennes, encore une fois un baiser surprise et cliché mais c’est ce qui marche le mieux non ? Je l’embrassai comme jamais je n’avais embrassé personne, enfin je n’ai pas embrassé beaucoup de monde non plus, mais pour une fois c’était passionnel. Comme quoi même moi peut-être déterminé pour ce genre de truc. C’était aussi le plus long baiser que j’avais fait par ailleurs.

Bien après avoir profité, j’enlevai mes lèvres des siennes avec ma tête posée sur mon bras au-dessus d’elle, lui-même posé sur le mur. Je la regardais avec la lumière de mes yeux posée sur les siens. Après un long silence, je pris la parole.

C’était la 1ère fois que je vivais une relation comme ça. Enfin, cela ne faisait que quelques minutes alors je ne savais pas vraiment comment me comporter, comme un canard ? Plutôt mourir. Comme un mec éloigné ? Trop d4rk. Je devais juste essayer d’être moi-même. Meh, j’ai vraiment l’air d’un puceau en parlant comme ça moi. J’ai pas de questions à me poser, si elle s’est laissée faire c’est que j’ai bien agit, j’ai toujours raison de toute façon.  Seulement, je devais me rendre compte maintenant que juste l’embrasser n’allait pas faire avancer le scénario. Ça faisait même un peu trop dark en fait. Je m’en dégouterais presque. Je me pose trop de questions alors qu’au fond j’ai juste à agir comme d’habitude, comme un connard, comme son connard.

Il fallait quand même que je me triture la tête un petit peu. Il me semblait bien qu’elle m’avait dit son nom, mais il fallait vraiment que je le trouve, bordel… mémoire de merde. Tu sais quoi ‘Dwin ? Osef. On va faire comme d’habitude, même si j’espère que le nom de princesse ne lui déplait pas. Mais je sais vraiment pas me comporter en fait, je suis torturé entre être un connard et un canard, j’ai pas envie d’être l’un des deux moi, mais mes pensées donnent l’impression que je n’ai jamais vécu ça, j’ai juste eu des relations compliquées. Je crois que j’ai vraiment envie de me foutre une tarte pour me remettre les idées en place, j’avais presque peur d’ouvrir la bouche pour dire une connerie.

Soit, passons à autre chose, au moins elle avait la tête sur les épaules, une qualité que je ne partageais pas vraiment, mais si tel était son souhait alors pourquoi pas de toute façon vu mon intellect je vais sûrement la laisser penser à ma place. Je ne savais pas quoi faire non plus de cette argent, j’avais bien une petite idée mais pas sûr que l’argent vienne satisfaire mon désire naissant de puissance et de pouvoir. Maintenant que j’avais quelqu’un à donner de l’affection, il ne me restait plus que ces choses-là. Les plus dures qui soient.


Je me rapprochais d’elle mais pas pour chuchoter, je pense que j’avais déjà assez chuchoté comme ça, faire le mec dark c’était pas pour moi.


Sur mon visage, on pouvait lire un regard amusé et brûlant je voulais tester ce qu’un prof pourrait faire si on foutait la merde dans un groupe. Pour une fois, j’étais excité à l’idée de refaire ça. Et avec elle.