Tonneaux. [Tardi]

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Message par Invité Mar 27 Déc 2016, 20:30



Je m'enfouis dans le fauteuil bien plus que confortable. Il est rembourré à souhait : L'académie en a les moyens. La salle commune entière d'ailleurs est assez luxueuse.
Aujourd'hui, je suis en repos. Mon travail n'est pas vraiment fatiguant, et je pense pas en avoir besoin, mais ce n'est pas à moi de choisir.  J'avais déplacé l'imposant fauteuil devant la fenêtre, avant de m'y engouffrer, les genoux ramenés contre la poitrine, un bras les entourant, l'autre, accoudé, tenant ma tête. Ça doit faire une vingtaine de minutes que je suis comme ça, à observer les lents flocons blancs tomber du ciel.
C'est calme et reposant, ça me plait : ce qui est étrange d'ailleurs, moi qui est toujours aussi énergique.   Je suis un flocon des yeux, tout au long de sa chute.. avant de frissonner en m'imaginant dehors par ce froid. C'était ma seule raison de haïr l'hiver : être frileuse. Même derrière cette fenêtre supposée me protéger du froid, je sens sa morsure sur mes mains et mes oreilles. Je lâche mes jambes, pour remonter le col de mon pull sur mon nez, et tire ma manche en relevant mon bras pour regarder ma montre : 13h30. Le temps passe si lentement, en hiver. Je soupire, et glisse un peu plus dans mon siège. Il fait trop froid pour sortir, et la salle de sport est pleine : on peut dire que je n'ai vraiment rien à faire. Et rester dans ma chambre ne pouvait pas arranger les choses, même si la chaleur de ma couverture me manquait un peu.

Mon ventre vient me sortir de ma rêverie en gargouillant un peu. Je n'avais pas mangé ce midi, j'aurais peut-être dû. Je me lève d'un bond, et lève mes bras en l'air pour m'étirer, sur la pointe des pieds. Je me suis jamais sentie aussi rouillée..
Je me déplace rapidement jusqu'au placard à gâteaux, sans faire attention à ce qu'il y a autour de moi. J'ai beau être plutôt grande, je suis obligée de me mettre sur la pointe des pieds pour atteindre les gâteaux de l'étage supérieur. Je me demande comment font les gens de petite taille.. J'attrape une boite de Fingers, que j'ouvre rapidement, ainsi que du chocolat. Je me fais rapidement un chocolat chaud, mon seul ami par ce temps glacial.  C'était étonnant de trouver
du chocolat en poudre d'ailleurs, je pensais que les profs étaient plus café.

Je range rapidement le bordel crée, coince deux Fingers entre mes lèvres, la tasse de chocolat au creux de mes mains afin de les réchauffer, et me retourne pour faire face à la table.
Seulement, quelqu'un était assis. N'ayant pas remarqué sa présence avant, je sursaute, renversant quelques gouttes de chocolat brûlant sur ma main. Je me mords la lèvre pour retenir un gémissement de douleur, avant de me demander comment je n'ai pas pu le remarquer. Enfin la : C'était une femme, à peu près mon âge, qui lisait tranquillement, assise à la table. Même si elle ne faisait pas de bruit, j'aurais du la capter, d'autant plus qu'elle fume. Etrange. Je plisse le nez à l'odeur de la cigarette, avant de m'attarder sur son visage.

Elle est plutôt mignonne.. Un visage fin, de grands yeux mauves et des cheveux assez déroutants : Blancs et noirs. N'empêche que c'est très joli. Elle a l'air concentrée dans son livre, je ne devrais pas la déranger mais..  J'avance lentement, et m'assoit juste en face d'elle. Je pose ma tasse, et croise les jambes, en souriant.

" - Salut toi ! ", accompagné d'un petit clin d'œil familier.

Je croque un fingers, après en avoir pris un pour lui tendre. Je sais pas si elle à faim, mais dans la vie il faut partager. Je lui demande, en la fixant :
    
 " - Mh.. Surveillante ? "
 
 C'est vrai qu'elle m'a l'air un peu jeune pour une prof. Mais peut-être un peu trop sérieuse pour une surveillante. Je porte ma tasse à mes lèvres, et boit lentement une gorgée, sans la lâcher du regard., attendant sa réponse.
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Tonneaux. [Tardi] Empty Re: Tonneaux. [Tardi]

Message par Mlle Tardi Mer 28 Déc 2016, 21:38

Pour une fois, Mademoiselle Tardi s'était levée sans à priori sur sa journée, elle avait accepté d'accepter la vie comme elle se décidait à venir, aujourd'hui. Elle s'était amusée à former des petits cercles de fumée, au matin, une main prise par un mug, l'autre par sa cigarette. Accoudée au bord d'une fenêtre, le froid, la neige, rien ne semblait vraiment l'affecter : malgré sa bonne résolution de la journée, la jeune femme semblait bien plus stoïque face au monde qui l'entourait. Elle regardait le jardin qui s'offrait à elle, blanc et froid. Elle soupira en écrasant sa cigarette à peine à moitié entamée, en repensant à la dernière fois où elle avait vu la neige, chez ses parents. Elle ferma la fenêtre, accompagné d'un froid "Dégage" à ce qu'elle y voyait, puis elle posa son café ayant perdu toute chaleur sur la première table qu'elle croisa. Elle prit sa douche en chantant, elle se disait que son colocataire s'y était habitué, ou que, sinon, il aurait à s'y habituer. Elle s'habilla des premiers vêtements qui lui tombait sous la main, elle ne perdrait de temps à soigner son apparence. Elle prit son sac et sorti, sans finir son café d'ailleurs, son colocataire devait y être habituée... Il n'était, sans doute, même pas huit heures du matin, et Lucie se demandait toujours pourquoi, en se couchant si tard, elle était toujours réveillée avant le soleil, en ce moment.

Machinalement, ses pas la guidèrent à l'académie, même si elle n'avait rien à y faire, elle y retournait chaque jours, sans même une once d'espoir d'un quelconque changement, même si, aujourd'hui, elle n'était pas partie de l'idée que cette journée serait "banale" et "comme les autres", elle se voilait la face, elle le savait, mais on dit que l'espoir fait vivre. Elle fut tirée de ces pensées par une chute brutale contre le sol gelé, et jura, comme elle en avait le réflexe quand elle se faisait mal. Elle se releva, retira la poussière de ses vêtements en soupirant, puis de décida à regarder devant elle, plutôt que de se faire avoir une deuxième fois par une plaque de glace malvenue. Arrivée devant la grande académie, elle croisait les doigts pour éviter de croiser trop de gens pénibles, sa journée "mieux que les autres" en dépendait. Elle posa sa main sur le portail à peine plus froid qu'elle, et l'ouvrit calmement avant d'entrer dans l'établissement.

Elle jouait avec ses clefs, surveillant fréquemment sur son téléphone le temps qui lui restait à tuer. Encore cinq, quatre heures... Le temps passait lentement, et les chansons défilaient comme les nouveaux arrivants. Lucie, en chemin vers la bibliothèque, s'amusait à saluer ce et ceux qui se succédaient dans les reflets des miroirs, puis admira la salle, il n'y avait pas âme qui vive à cette heure, mais ce vide donnait encore plus de prestance à toutes ces grandes étagères. La jeune femme avait déjà sa lecture, elle retira son écharpe en suivant du regard le motif ondulé défiler sous son regard, puis s'installa à une table. Elle lut quelques pages, puis, son sommeil revenait lui tenir compagnie. Elle lutta, relisant des dizaines de phrases sous l'effet de la fatigue, puis finit irrémédiablement par fermer les yeux en posant sa tête sur son livre.

À presque une heure de l'après-midi, la surveillante ouvrit les yeux  sur une bibliothèque bien plus vivante qu'avant son somme, mais toujours aussi peu bruyante. Elle s'étonna que personne ne l'avait réveillée et que son sac n'avait pas l'air de manquer de quelque chose, les gosses sont peut-être moins audacieux ou irrespectueux qu'elle a pu l'être, enfant... enfin, plus enfant que maintenant. Avant de partir, Lucie s'énerva en essayant de faire disparaître ce pliage pénible sur une page, sans succès. Elle entendit craquer ses os en s'étirant, puis elle rangea son livre avant de partir. Elle commença à avoir faim, mais la foule et le brouhaha du réfectoire de la tentaient pas vraiment. Elle décida de prendre son mal en patience, et battit le pavé quelques minutes, ou quelques dizaines de minutes, puis elle décida d'aller dans la salle du personnel, priant pour qu'il n'y ait pas trop de monde. Pour la première fois dans sa journée, et même depuis longtemps, Lucie sourit sincèrement en voyant qu'il n'y avait qu'une seule personne, qu'elle ne connaissait pas, en plus de ça. Une aubaine, donc ! La jeune femme ferma discrètement la porte, comme elle en avait l'habitude, puis commença à lire. Après quelques pages, elle eut l'envie d'une cigarette, mais, à son grand dam, la fenêtre était bien loin, et de plus, elle était prêt de l'inconnue, et il était hors de question qu'elle sorte, bien installée comme elle était. Alors, si une ni deux, elle sortit son paquet et son briquet, et alluma sa précieuse réserve de nicotine en reprenant sa lecture.

Mademoiselle Tardi n'eut que quelques minutes pour savourer sa tranquillité avant que l'autre personne présente vint lui parler. Extérieurement, elle paraissait sans doute simplement froide, mais au fond d'elle, elle priait pour qu'elle ne vienne pas l'ennuyer avec son règlement et sa cigarette. Elle fut agréablement surprise quand la jeune femme la salua gentiment, mais refusa poliment le biscuit que la jeune inconnue lui tendait. La jeune femme lui demanda si elle était surveillante, "Plus pour longtemps" aurait-elle rêvé dire, mais elle se contenta d'acquiescer d'un simple mouvement de tête, "Et toi ?" demanda-t-elle à cette jeune fille au physique particulier, que, d'ailleurs, Tardi comparait à celui de Lilith', la cornue qu'elle avait pelotée un peu rapidement. Seulement, ici, les cornes avait laissé place à une sorte de paire d'oreilles de félin, ressemblant beaucoup à celle d'un chat, d'un blanc plutôt joli, aux yeux de la surveillante.
Mlle Tardi
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