Ce matin, un lapin.... (PV Noa)

Le soleil commençait à décliner à l’horizon alors qu’elle se dirigeait vers la forêt d’un pas nerveux. Le short et les converses qu’elle portait n’étaient pas du tout adaptés à du footing mais elle avait eu un besoin pressant de course folle et pas question de faire le détour pour se changer !

Elle s’arrêta à la lisière de la forêt et regarda d’un air tranquille l’obscurité grandissante de la forêt. Un vent souffla dans son dos, ébouriffant sa crinière avant de secouer quelques branches sur son passage. L’agacement de ses dernières semaines, la colère quand elle avait découvert le départ de Zakary…. Misana se vida la tête de tout ça alors qu’elle s’engageait au pas de course dans le chemin escarpé de la forêt.
Cela faisait bien une heure qu’elle courait quand tout dérapa.

Un bruit au loin lui fit tourner la tête alors qu’elle s’engageait derrière un arbre. Son pied accrocha alors la racine qu’elle aurait facilement pu éviter si seulement elle avait regardé devant elle.
Heureusement ses réflexes prirent le dessus et elle tendit ses bras devant elle pour amortir sa chute et éviter de s’abimer le crâne ou le visage sur quelque chose.

Le choc de la chute et la nécessité de reprendre son souffle lui monopolisa l’esprit, si bien qu’elle mit un peu de temps avant de se rendre compte qu’elle était tombé sur un corps et surtout, le visage dans le cou d’un garçon vu les formes, ou plutôt l’absence de forme qu’elle sentait contre sa poitrine.
Sitôt la réalité de la situation remontée à son cerveau, Misana se redressa juste assez pour planter son regard dans le sien.
Elle cligna plusieurs fois ses yeux bleus ciels tel un petit être fragile puis le fusilla du regard alors qu’elle grommelait.

« Bon sang ! Tu peux pas te foutre ailleurs que dans le chemin ! »

J’ai passé la fin de l’après-midi à m’entrainé en forêt. Abdos, pompes, tractions, flexions, tout un jolie parcours que Jinn m’avais inspiré. Je m’étais vêtu de mon débardeur, un peu moulant certes, mais il ne me gênait pas dans mes mouvements, ainsi que de mon jogging. Lorsque j’eus finis de m’entrainer je constatais que la pénombre s’installait lentement dans ce paysage boisé. Signe que la nuit n’allait pas tarder à tomber. J’ai pour habitude de ne jamais m’attarder en forêt le soir. Ce n’est pas que j’ai peur du noir c’est surtout que je n’ai pas envie de me retrouver nez à nez avec un sanglier ou un cerf. Bon tu me diras si c’est le cas je pourrais toujours m’envoler mais quand même. Et puis ya peut être un peu de superstition la dedans aussi. Dans les pays du nord on croit encore un peu aux esprits, petit peuple et chose comme ça. Ça fait un peu partit de notre culture aussi. Je me souviens d’un conte que m’avais raconté ma grand-mère, un soir un homme marchait en lisière d’une forêt et tomba sur une nymphe qui se baignait dans une fontaine, la mec a tenter de la draguer mais a fée la envoyé paitre en la fusillant du regard. « Passe ton chemin, si le jour est à toi, la nuit est à moi » le mec s’en était jamais remis.
Bref tout ça pour dire que j’étais en train de retourner à l’académie regagnant le sentier et me déplaçant aux pats de course lorsque j’entendis un bruit de brindille qui craque. Machinalement je m’arrête pour tendre l’oreille. Plus rien … ça devais être un animal peut être, je m’apprêtais à reprendre ma course lorsque quelque chose me heurta violement au point de me faire tomber. Il s’agissait d’une fille. Elle était contre moi enfin devrais-je plutôt dire sur moi, la tête dans mon cou, et restant ainsi quelque secondes. Elle s’est quand même pas assommé si ? Puis elle se releva enfin e regardant comme un lapin qui se fait surprendre pour ensuite me fusiller de son regard bleus.

Elle : _ « Bon sang ! Tu ne peux pas te foutre ailleurs que dans le chemin ! »

Moi : _ Non mais genre ! La forêt est à tout le monde je te signale ! Et toi tu pourrais faire attention ou tu mets les pieds !

C’était quand même une drôle de façon de finir sa course en y repensant. Elle était là, tranquille sur son petit chemin noueux… et lui là… il débarquait, se fichait sur sa route. Etait-ce là un pervers qui n’avait rien trouvé de mieux à faire ? Malheureusement pas de cravate pour l’étrangler avec…

Non mais genre ! La forêt est à tout le monde je te signale ! Et toi tu pourrais faire attention ou tu mets les pieds !

Face à autant de mauvaise foi, Misana se redressa sans se soucier de ce qu’elle pouvait bien écraser avec son coude comme support. Elle se releva rapidement et brusquement, bomba le torse et releva le menton tout en essayant de lui jeter un regard le plus hautain possible. Le menton relevé lui donnait une mine boudeuse mais elle n’en avait cure.
Elle était là pour courir après tout, comment pouvait-il oser lui barrer la route ?! … Non, elle était là pour se changer les idées et il venait de se servir lui-même sur un plateau d’argent. Elle croisa les bras sous sa poitrine et le dévisagea.

« Et sinon… t’es qui toi ? »

Elle était bien là, Misana la politesse et la gentillesse incarnée… L’air peu amène, elle commença à entortiller ses cheveux autour de son doigt. Le petit tic de la pimbêche sans défense. Quel genre de type avait-elle face à elle ? Il était fort baraqué ça pas de doute… Le grand caïd ou le sauveur des demoiselles en détresse ?

« Pourquoi tu te planques en forêt ? »

Une bourrasque de vent les atteignit tous les deux en peu de temps, elle tressaillit de froid. Pour une fois cela ne venait pas d’elle, le temps allait-il se gâter ?

La garce elle venait de m’écraser le foie avec son coude. En plein dans le plexus solaire.la zone très douloureuse, quoique, c’est aurait pu être pire. C’est pas comme si elle avait tapé dedans ou qu’elle m’avait écrasé le paquet. La par contre je pense que j’aurais eu du mal à me relever. Elle me fixait d’un espèce de regard hautain de pute à frange. Non mais pour décrire la personne un peu, 1 m 50 les bras levés, 60 Kilos toute mouillé. Bref aussi impressionnante qu’un caniche. Et le must dans tout ça, elle se mit a joué avec ses cheveux. Ok là c’est sur j’ai affaire a une pimbêche. Je ne pouvais m’empêcher de manifesté un mouvement de sourcil en pointe. Enfin bon cela dis même si j'ai connus beaucoup plus agréable au première abords sur le plans physique elle pas si mal que ça. Juste un peu petite à mon gout ...

L’inconnus : _ « Et sinon… t’es qui toi ? …  Pourquoi tu te planques en forêt ? »

Je me relevais à mon tour époussetant un peu mes habits pour y faire partir la saleté. Avant de lui répondre sur un ton aussi sec que celui sur lequel elle m’avait posé ses questions.

Moi : _ Je m’appelle Noa et je rentrais de mon entrainement en forêt, jusqu’à ce que tu me fasses du rentre dedans. Mais je te retourne la question. Qu’est-ce qu’une fille viens faire à une heure pareil dans la forêt ? T’as des tendances suicidaires c’est ça ?

Soudainement un vent glacé se manifesta. Celui-ci me donna la chair de poule visible sur mes bras exposé a l’air libre. Je ne serais pas étonné qu’ils se mettent à pleuvoir dans pas longtemps.

Sérieusement, c’était quoi ce sourcil ? Misana étouffa un rire tout en continuant de jouer à la petite pimbêche. Elle avait la nette impression que cela agaçait le jeune homme et elle cela l’amusait tellement. Elle joua même de la jambe et posa une main dans le creux de sa hanche pour accentuer l’image.

_Je m’appelle Noa et je rentrais de mon entrainement en forêt, jusqu’à ce que tu me fasses du rentre dedans. Mais je te retourne la question. Qu’est-ce qu’une fille viens faire à une heure pareil dans la forêt ? T’as des tendances suicidaires c’est ça ?

Misana rit alors, moqueuse.

« Si je t’avais fait du rentre dedans tu poserais pas de questions-là ! »

Sur ces paroles, elle s’écarta d’un bon pas et étira ses jambes sans vraiment se préoccuper du jeune homme. Une goutte d’eau lui tomba sur le nez, froide et désagréable, et elle fit une petite moue. Courir sous la pluie restait particulier…

« Pour répondre à ta question, je ne suis pas suicidaire… Je suis plus costaud que tu ne crois mon mignon ! Et pour m’attraper il faut d’abord me rattraper ! »

La rouquine lui tira la langue et le contourna rapidement pour se remettre sur son chemin de course. Se battre avec lui n’était pas une si bonne idée que ça. Le provoquer à la course pouvait être plus intéressant par contre. Si jamais il avait assez de cran pour ça…. Ou alors il allait la suivre parce qu’une fille sans défense en forêt comme ça était bien trop grave pour son petit cœur de gentleman… Elle se mit à rire de cette idée, un rire qui porta dans les environs, un écho comme elle en jouait en forêt…

Et une esquive de branche accomplie. Misana regarda par-dessus pour son épaule pour voir ce qu’il avait décidé de faire.

La naine rouquine se mit à rire : _ « Si je t’avais fait du rentre dedans tu ne poserais pas de questions-là ! »

Qu’est-ce qu’elle voulait dire par là ? Et c’est quoi cette posture ? A croire qu’elle fait exprès de jouer les biatchs ! Sur quels numéros je suis encore tombé ? Enfin bref.

Elle : _« Pour répondre à ta question, je ne suis pas suicidaire… Je suis plus costaud que tu ne crois mon mignon ! Et pour m’attraper il faut d’abord me rattraper ! »

Mon mignon ? Quand je pense que Camille m’avais dit que je prenais mes aises … Puis elle me tira la langue pour reprendre sa course. Qu’est ce qu’elle voulait dire en fait ? C’est un défi ? Je suis plus ou moins obligé de le relevé de toute façon j’allais pas la laisser seul en forêt avec tous les malades mentaux qui peuvent roder. Ou pire des sangliers ! Mais je ne vais pas faire comme tout le monde ! C’est mal me connaitre, j’aime faire les choses à ma façon. Lorsqu’elle me tournait le dos je me changeais en nué de corneilles et la suivis dans un angle mort sur quelque mètres depuis les airs. Attendant le bon moment pour reprendre forme humaine. Je la vis jeté un regard par-dessus son épaule pour voir ce qui se passe derrière. Je profitais de l’occase pour reprendre forme humaine juste en face d’elle à ce moment précis. Je me préparais a un nouveaux choque pour ne pas tomber une deuxième fois. Je ne sais pas pourquoi mais quelque chose me dis qu’elle ne maitrise pas les freinages … e repris la parole arborant cette fois-ci un petit sourire moqueur.

Moi : _ Lorsqu’on se trouve en présence d’un inconnus on se présente c’est d’usage …

Apparemment le jeune homme avait résisté au défi. Secouant la tête, amusée de voir toutes ses prédictions tomber en fumée, la jeune fille reprit une allure de travail. Elle n’avait donc pas eu le bon ressenti avec lui. A moins qu’elle ne lui ait fait peur avec son attitude de pimbêche.

La course en forêt et ses plaisirs, la jeune fille savourait à chaque foulée les oiseaux qui chantaient, le vent dans les branches et puis cette nuée d’oiseau qui avait pris son envol un peu plus loin.
La jeune fille gloussa et jeta un regard derrière son épaule pour voir si le brun avait fait demi-tour ou était resté sur place.  Elle prit note sans vraiment faire attention que les oiseaux s’étaient posés et tourna la tête pour regarder le chemin droit devant elle.

Les yeux écarquillés, la jolie rousse eut un choc en l’apercevant à deux pas d’elle. Elle eut à peine le temps de freiner qu’elle était déjà sur lui.
Comme il avait prévu la collision, elle eut l’impression de rencontrer un mur avant qu’ils ne tombent et roulent ensemble sur le sol. Happés par la vitesse et la force de cette rencontre. Le souffle coupé, elle inspira lentement pour reprendre ses esprits et ouvrit ses yeux qu’elle n’avait pas eu conscience d’avoir fermé.
Et plongea son regard bleu ciel dans celui du jeune homme qui se retrouvait au-dessus d’elle.

Bon sang, les rôles étaient échangés et la jeune fille avait l’impression d’être une souris coincée dans un terrier, elle ne bougea pas, ne dit rien, attendant la réaction du brun. Son souffle s’accélérant.

_ Lorsqu’on se trouve en présence d’un inconnus on se présente c’est d’usage …

Il voulait qu’elle se présente ? C’était quoi cette blague ! Mais surtout comment il avait fait pour se matérialiser comme ça devant elle. Téléportation ou c’était lui Mr Flash ? En tout cas il avait fait une bourde, il ne savait même pas qu’elle faisait partie de l’académie…

« Comment… comment tu as fais ça ? »

Prendre un air bien paniqué devant tant d’étrangeté, mon dieu, elle méritait un oscar pour ça ! Elle réussit même à écarquiller un peu plus les yeux de terreur. Sa respiration s’accéléra d’anticipation mais cela pouvait également passer pour de la peur, qu’il la sous-estime, il serait alors plus facile de se défendre !

Sans surprise aucune la rouquine me rentra dedans. Bien que m’était préparé à l’impact le choc était si fort que nous tombions tous les eux sur le sol et fîmes quelque roulade. Lorsque les galipettes cessèrent nous retrouvions dans une situation des plus … comment dire … improbable ! En effet celle-ci était allongée sur le sol et moi j’étais au-dessus d’elle. Pour ne pas qu’elle se retrouve écrasé sous le poids de mes muscles j’avais fait en sorte de me relever un petit peu. Du coup j’étais plus ou moins à quatre pattes au-dessus d’elle. Nous visages était extrêmement proche. Mon regard doré était plongé dans ses yeux azuré.

Oh mon dieux il ne manquera plus que l’on soit dans un chant de fleur et là on se serait cru dans un mauvais feuilleton à l’eau de rose en vrai !

La rouquine : _ « Comment… comment tu as fait ça ? »

Sa alors ! De pimbêche tête à claque elle est passée à brebis égaré et effrayé. Presque attendrissante on tombe vraiment dans le truc à l’eau de rose la !
Mais … Merde ! Qu’est-ce que j’ai foutu ? Je me servis de mon pouvoir en dehors de l’académie en présence d’une inconnue. Mais quel idiot putain ! A force d’être à l’académie j’ai perdu ma méfiance avant d’utilisé mon pouvoir faudra vraiment que je me reprenne ! Et maintenant je fais quoi putain ? vite une solution … ho je sais ! Puisque on est dans l’ambiance film a l’eau de rose autant aller jusqu’au bout. Je lui fis l’un de mes plus beaux sourires à la fois charmeur et bienveillant presque rassurant. De ma main je lui caressai la joue d'un geste des plus délicats, passant une mèche rebelle derrière son oreille.

Moi faignant l'ignorance : _ Fait quoi ?

Puis j’approchais mon visage du siens jusqu’à ce que nos lèvres entrèrent en contact. Ce ne fut qu’un simple échange de chaste baisé je n’allais pas lui roulé une pelle non plus je ne suis pas un goujat !

Parfait il parait qu’embrasser les filles c’est magique pour leur faire fermer leur gueules

Dans sa tête, la fierté de le faire tourner en bourrique l’empêchait d’être décontenancé par l’atmosphère romantique de leur position. Elle garda sa respiration accélérée et ses yeux écarquillés de peur. Olala mais où était son oscar !?

Par contre… elle le sentait mal là… Il lui faisait quoi là ? Un regard enamouré ? Il ne pouvait pas sérieusement tomber sous son charme comme ça là, il était qui ? Clover version féminine ? Elle se raidit lorsqu’il commença à lui caresser la joue et… et…. Toucher ses cheveux ! Comment avait-il pu oser ? Il voulait lui faire oublier son pouvoir et la faire crier au viol ?

_ Fait quoi ?

Puis, sans lui laisser le temps de répondre, il posa un chaste baiser sur ses lèvres.
La jolie rousse en resta bouche bée, ses yeux ne lâchant plus les yeux dorés du jeune homme. Il venait de faire quoi là !? Et elle, que devait-elle faire maintenant ? Réfléchissant à toute allure, Misana n’hésita qu’un instant et s’empara de la bouche qui n’avait rien demandé pour lui montrer ce qu’était un vrai baiser.

Ses bras passèrent autour de ses épaules. S’il croyait qu’il allait s’échapper comme ça après lui avoir volé un baiser ! Elle allait lui montrer ce qu’il allait lui en coûter. Elle se décida à libérer ses lèvres quelques instants plus tard avec une expression inquiète mais qui cherchait à attendrir.

« Vas-tu me tuer pour avoir découvert ton secret… sorcier… »

Lentement, elle fit glisser ses mains sur les épaules du jeune homme, comme pour chercher à l’attendrir. Un peu moins de terreur dans le regard, lui jeter un petit regard plein d’espoir pour sa vie ! Parfait !

Alors la franchement ! Le baisé a pas du tout eu l’effet que je pensais ! C’est même carrément l’opposé de ce à quoi je m’attendais. Je pensais qu’elle allait  genre je ne sais pas moi … me donner un bon coup bien placé. En plus vu la position elle aurait largement eu les moyens ! Ou je ne sais pas au moins une baffe. Et bien non. En réalité elle me rendit mon baisé. Si je vous jure !!! Je suis autant surpris que vous ! Croyez-moi ! Et plutôt deux fois qu’une en plus ! Ne nous lâchions pas du regard.

Elle fixa d’un regard à la fois attendrissant et craintif : _ « Vas-tu me tuer pour avoir découvert ton secret… sorcier… »

Oula ! Question piège, je dois faire très attention à ce que je vais dire … En plus je la vis passer ses bras au-dessus de mes épaules après qu’elle eut posé sa question. Pour ma part j’en profitais pour passer l’une de mes mains dans son dos. Non pas dans le bas du dos, aux milieux du dos. Je me décalais légèrement pour ne plus être au-dessus d’elle mais à côté et passa mon autre main derrières ses genoux et la souleva dans mes bras en me relevant. A présent J’étais debout tenant la rouquine dans mes bras comme une princesse.

Moi : _ Je ne vois vraiment pas de quoi vous parlez. Pourquoi ferais-je une chose pareille ?

Super après le coup du chaste baisé allonger dans l’humus de la forêt voilà maintenant que je joue les princes charmants ! On s’enfonce vraiment dans le cliché du film a l’eau de rose là. Ça devient grave ! Mais le pire. C’est que comme si ça ne suffisait pas je continus ! En effet je dirigeais vers le  rocher qui était à deux pas de moi pour y faire s’assoir la jeune fille.  Je sais pas ça dois être le coup du regard qui a dû m’attendrir …

Moi : _ Vous ne vous êtes pas blesser au moins ?

Je remarquais qu’elle feuille morte prises dans la crinière rousse de la demoiselle que je retirais d’un geste habille de la main.

Bon sang mais c’était une blague, un cauchemar ! Un canular ! Ce type la prenait pour quoi, une princesse en détresse ? Elle se retient de lui mettre son poing alors qu’il la soulevait du sol. En même temps qu’elle était furieuse d’être traitée comme la petite chose fragile qu’elle faisait semblant d’être, Misana était tétanisé par la trouille. C’était quoi ce gars ! Prince charmant express ?

Et dire que quelques minutes auparavant s’était comme s’ils allaient en venir aux mains !
Devait-elle continuer le jeu ? Le pourrir ou s’enfuir ? La jeune fille était complètement perdue, peut-être était-il violent et elle allait prendre de gros coups…

Le torse qu’elle sentait contre elle ne lui apprenait qu’une chose… en combat rapproché elle prendrait très très cher… Mieux valait-il ne pas l’énerver.
Alors la jeune fille fit sa garce et lui rendit un petit sourire timide alors qu’il lui demandait si elle n’était pas blessée… Elle sentait qu’elle allait regretter ça à un moment ou à un autre mais bon, cela semblait la meilleure solution là.
Pourquoi elle avait commencé aussi !?
Lorsqu’il enleva une feuille de ses cheveux elle se figea et déglutit. Bon sang, elle était morte et enterrée avec tout ça.

« Alors… tu sais te téléporter c’est ça ? Ça doit être trop cool non ? »

La jeune fille se mordit la lèvre inférieur, ça y est elle ne jouait plus vraiment la comédie, la situation commençait vraiment à la mettre mal à l’aise… Malgré tout, elle restait curieuse, ce type venait de Tsuki c’était sûr, il avait un truc pour se déplacer si vite… Mais quoi ?

MERDE !

Ce type devait venir de Tsuki, c’était obligé, elle était fichue de chez fichue !

Bon après, s’il la croisait là-bas avec du monde… Elle avait peut-être une chance d’en réchapper non ? Devait-elle lui dire la vérité de suite alors qu’elle était seule avec lui dans la forêt ? Ou si elle le faisait tomber sous son charme… il n’oserait pas la toucher ?
Misana se fustigea mentalement, ce genre d’idée n’était pas digne d’elle. On pouvait lui reprocher beaucoup de choses mais elle n’était pas du genre à jouer avec les sentiments des gens. Le corps et les envies sexuelles peut-être, mais pas touche au cœur !

Alors qu’il niait s’être téléporté, la jeune fille réfléchissait aux autres possibilités. Une vitesse de course rapide ? Un saut ? Dans tous les cas, elle espérait que ce ne soit pas un truc en rapport avec la terre ou des vers… Elle n’était pas une fifille, une pimbêche attachée à son physique comme elle avait cherché à le faire croire au garçon mais elle avait quand même horreur des bestioles rampantes et gluantes.
Une chose était sûre, il n’allait certainement pas se laisser avoir comme ça quand il comprendrait le traquenard, la comédie de la rousse…

_ T’as rien entendu ? J’ai cru entendre un bruit bizarre …Bouge pas je reviens je vais voir ce que c’est …

« Att.. »

La jeune fille jura alors qu’il se barrait sans lui laisser le temps de répondre. Il n’y avait eu aucun bruit étrange, la jeune fille avait l’habitude de la forêt et elle en mettrait sa main à couper. Misana tapa dans une branche morte agacée d’être laissée en plan.

Tiens, les corbeaux étaient de retour, la jeune fille leva la tête et les vit la regarder du haut de leur branche. Il devait y avoir de quoi becqueté dans le coin pour qu’il en est autant… La jeune fille fronça les sourcils et prit la direction que le jeune homme avait prise en l’appelant.
Au bout de quelques minutes à tourner pour rien, elle reprit le chemin inverse et jeta un regard à la branche des corbeaux.

« Mec, si tu reviens pas je me casses ! »

Il avait dû utiliser son pouvoir pour partir, elle en était persuadée. Mais de quoi avait-il eu peur pour partir aussi rapidement ? La jeune fille eut une idée douteuse dont elle se débarrassa en secouant sa tête de gauche à droite.
Elle prit le temps de resserrer ses chaussures, de faire quelques étirements et, voyant que le garçon ne revenait toujours pas, s’en alla au pas de course vers le cœur de la forêt pour poursuivre son footing.