Vous êtes là pour vous entraîner ou... ? [PV Mana]

par Invité Lun 04 Avr 2016, 23:12

Il était encore tôt dans le matin, le soleil venait à peine de se lever. Le ciel avait encore cette couleur légèrement rosée de l'aurore. Mais déjà les rayons du soleil perçait à l'horizon, baignant lentement mais sûrement le monde de ses rayons dorés. Moi qui jusque là n'avait pas trop chaud, les premières lueurs vinrent réchauffer la sueur sur mon corps.

- 49...

Voilà une bonne heure déjà que je m'entraînais dans le terrain prévu à cet effet de l'académie. Le soleil se levait alors que je finissais ma dernière série de pompes sur main. Tout mon corps était tendu, douloureux, dans une sorte d'état second. J'avais déjà transcendé la douleur pour continuer à infliger à mon corps cet entraînement intense.

- 50 !

Je me relevais aussitôt, reprenant mon souffle et faisant de lents moulinet avec mon bras droit pour l'étirer le mieux possible. Depuis mon arrivée à l'Académie, tous les deux matins, je venais ici pour m'entraîner très tôt avant que les premiers élèves ne viennent s'accaparer les lieux. Ainsi au calme, je pouvais tranquillement planifier mon programme. J'allais désormais attaquer la dernière partie, la plus importante. Je m'approchais d'un sac de sable de ma propre conception que j'utilisais depuis plusieurs années. Son enveloppe était en cuir souple, cousue autour de fines plaque de kevlar. A l’intérieur un mélange de sable et de billes de carbone. J'avais été obligé de le fabriquer moi même dans la mesure où je pulvérisais les sacs de frappe standards en quelques coups. Je l'avais accroché là sous un arbre à proximité du terrain d'entraînement.

- Bon, allons y !

Mon poing droit se recouvrit alors de ma seconde peau, fine et légère, je ne la sentais pratiquement pas. Les rayons du soleil brillèrent sur sa surface quasi argentée. Je serrais le poing, me mettait en garde et donnait un premier coup dans le sac. Ma main ainsi couverte je ne sentis absolument pas le coup, j'aurais pu frapper sur de l'acier le résultat aurait été le même, la protection était parfaite. Je me concentrais un instant, la peau s'efface lentement de ma main droite et recouvrit lentement la gauche. Je frappais cette fois ci de la main gauche, me concentrais à nouveau, recouvrit ma main droite, frappait avec celle ci. Entre chaque coup enveloppais une main différente. Au début mes coups étaient lents, mais j’accélérais la cadence, m'obligeant à me concentrer d'avantage sur mon pouvoir. Mes coups furent de plus en plus rapides et dans les quelques dixièmes de secondes entre chaque coups, je passais ma seconde peau d'une main à une autre.

Après cinq minutes à frapper le sac je m'arrêtais soudainement, à bout de souffle. Tous les entraînements de la matinée cumulés ne m'avaient pas autant fatigué que ces cinq petites minutes. Je m'avançais vers un banc, constatant qu mon T-Shirt blanc était trempé de sueur. Je plongeais ma main dans mon sac pour en sortir une petite bouteille d'eau. Quelques grandes gorgées plus tard je me sentais revigorer, mais rien n'était mieux que...je replongeais ma main dans mon sac.

- Ah les voilà.

Je sorti mon paquet de cigarette et m'en calait une aussitôt entre les lèvres. Je l'allumais et me mis à fumer tranquillement sans suspecter que quelqu'un était dans les environs.

par Invité Mar 05 Avr 2016, 00:42

Vous êtes là pour vous entraîner ou... ?

I can see you...

Je craquais mes doigts. Le soleil n'était pas levé, mais je n'avais plus sommeil. Je m'étais couchée tôt hier soir, mais il faut dire que j'avais eu une journée éprouvante.
*FLASHBACK*
Je courrais. Je devais me dépêcher. J'étais allée manger en centre-ville, et maintenant, j'étais en retard ! Je courrais aussi vite que je pouvais, mais je sentais que j'allais être en retard. Je passais par les grandes rues, au risque de me cogner.
J'entrais dans l'Académie au pas de course. Je poussais la porte d'entrée dans le bâtiment, et me précipitais devant la salle. Pfiou, j'arrivais tout juste à l'heure. Le professeur arriva en même temps que moi, et je n'eus pas le temps de reprendre mon souffle avant d'aller en cours.
J'assistais au cours en bonne élève que j'étais, et quand ma journée fut finie, aux alentours de 16h, je retournais dans ma chambre. M'installant sur mon lit, je sortis mes cahiers de cours et me mis à mes devoirs. Je travaillais jusqu'à 18h, avant d'aller manger et me coucher, j'étais fatiguée.
*FIN DU FLASHBACK*
Ce matin, je décidais d'aller au terrain d'entraînement. Pour profiter du calme et aussi parce que je voulais tenter d'habituer ma vision à la foule. Alors que j'arrivais, il y avait un homme qui fumait. Son t-shirt blanc était mouillé et laissait voir sa peau en transparence.
Je passais à côté de lui en murmurant :

Aucune tenue....

Code by Joy

par Invité Mer 06 Avr 2016, 15:25

Je n'avais pas tiré deux lattes sur a cigarette qu'une jeune femme entra dans mon champ de vision. Les yeux très bleus, les cheveux châtains, habillée de façon remarquablement impeccable. Il n'y avait dans ses vêtements aucune faute de goût et une forme de snobisme. Il suffisait de voir les coutures pour se douter que l'ensemble coûtait cher, et elle se tenait avec un maintien presque princier. Cette étudiante, car sa stature ne trompait pas sur son âge, me regarda un instant et je put lire dans ses yeux une note prononcée de dégoût. Je levais un sourcil, surpris par cette attitude. Je ne la connaissais pas et en aucune façon cette demoiselle ne devait me connaître. Et pourtant ses yeux me fustigeaient, comme une simple chose dégoûtante. Je n'aurais pas regardé de différents façons des tâches de vomi sur un tapis blanc. Elle passa, très proche de moi tout en continuant son chemin, mais je l'entendis très bien murmurer quelque chose entre ses dents.

Ainsi donc je n'avais aucune tenue. Un sourire se dessina sur mes lèvres tandis que j'expirais ma fumée par le nez. En effet j'étais, en cet instant, d'une pitoyable condition. Très certainement j'empestais la sueur, mon T-Shirt blanc était transparent d'humidité et l'on pouvait apercevoir à travers le linge fin ma peau et ma pilosité sur le torse. Mais il n'y avait pas de quoi s'indigner pour autant, après tout nous étions sur un terrain d'entraînement. En pleine journée, ce lieu devait déborder de jeunes hommes et femmes dégoulinant d'efforts. Cette demoiselle jugeait un peu trop vite les choses. Je m'éclaircissais la gorge assez fort pour attirer son attention et lui envoyait.

- Je n'ai peut-être aucune tenue en l'état actuelle, mais croyez moi mademoiselle ce n'est que le résultat d'un peu de sport, je ne suis d'ordinaire pas comme ça. Et j'ai au moins le mérite de ne pas juger les gens ou leur attitude d'un simple regard.

Tout en lui adressant cette tirade je lui souriais chaleureusement. Je ne cherchais pas à l'insulter, ni même à la gronder. Il s'agissait d'une simple leçon, une petite morale sans conséquence. Tout en continuant à fumer, j'attrapais une serviette dans mon sac de sport et entreprenais de m'éponger le visage et le corps afin de me rendre plus présentable. Même si elle l'avait suggéré sans aucun ambiguïté, je n'avais effectivement aucune tenue et cela n'était pas digne du britannique que j'étais. Je remettais finalement un peu d'ordre dans mes cheveux et enfilait un sweat par dessus mon T-Shirt. L'effort était passé depuis longtemps et la fraîcheur commençait à gagner ma peau. Ainsi fagoté je n'aurais certes pas pu rencontrer la Reine elle même, mais au moins j'avais une dégaine plus civilisée. J'écrasais ma cigarette et posait le mégot dans mon cendrier portable. Je relevais mes yeux vers la jeune femme. Enfin, je lui annonçait sur un ton quelque comique.

- Est-ce mieux ainsi ?

par Invité Mer 06 Avr 2016, 16:46

Vous êtes là pour vous entraîner ou... ?

I can see you...

Il m'avait entendue. Encore heureux, mon but était de lui faire la remarque, et cela n'avait absolument aucun intérêt si il n'entendait pas. Il me répondit, sur un ton moralisateur :

Je n'ai peut-être aucune tenue en l'état actuelle, mais croyez moi mademoiselle ce n'est que le résultat d'un peu de sport, je ne suis d'ordinaire pas comme ça. Et j'ai au moins le mérite de ne pas juger les gens ou leur attitude d'un simple regard.

Sa dernière phrase me fit sourire. S'il espérait me vexer ou quoi que ce soit, c'était raté. Il croyait vraiment que ses paroles avaient un quelconque effet sur moi ? Je volais bien plus haut que cela, j'étais un aigle libre parcourant les hauteurs des montagnes, tandis qu'il était un simple moineau condamné à rester en ville.
Je montrais mon dédain pour ses paroles avec un léger mouvement de tête vers l'opposé de l'endroit où il se tenait. Je m'assis sur un banc non loin, et sortis mes affaires. Lissant ma jupe, je posais mon cahier sur mes genoux et l'ouvris à la bonne page.
J'entendis sa remarque, quelques minutes après. Je le regardais, avec un regard neutre. Il s'était enfilé un pull par dessus son t-shirt, et recoiffé vite fait. J'aurais bien répondu, mais j'avais bien entendu sa moquerie dans sa voix. Je me contentais de le regarder de haut en bas, en le détaillant.
Enfin, en faisant mine de le détailler. En réalité, je n'en avais que faire de sa façon de s'habiller. Bon, point positif, il avait écrasé sa cigarette je-ne-sais-où. Je reposais bien mes cheveux sur mon épaule droite et relisais mon cours. Je tournais la page.
Un dessin s'échappa d'entre deux feuilles. Il voleta un instant, porté par la brise, avant de se poser un peu plus loin. Près de l'homme, bien entendu. La Nature même voulait me rapprocher de lui. Je me levais, pris mon dessin, et fixais l'homme dans les yeux.
Un sourire apparu sur mon visage. Cet homme n'avait pas mon âge, j'en déduisis que c'était un prof. Je raclais ma gorge, et tendis la main en me présentant :

Manaka Fuki, maison Émeraude, 17 ans. Enchantée !

Code by Joy

par Invité Jeu 07 Avr 2016, 13:43

Mes répliques, l'une comme l'autre, ne semblèrent pas la faire tiquer, elle garda ce coté dédaigneux, ne levant même pas un sourcil. C'était une bien étrange jeune fille et, bien que ma curiosité soit forte, je n'avais pas beaucoup de temps devant moi. Je devais prendre une bonne douche, rejoindre mon bureau et préparer mes affaires pour mes premiers rendez vous. Tandis que je rangeais tranquillement mes affaires, je voyais la jeune inconnue du coin de l’œil. Elle s'était installée à un banc non loin de là, m'ignorant superbement. Elle avait plissé sa jupe, bien arrangé ses cheveux. Peut-être était-ce volontaire de sa part, me montrant ainsi que sur le plan vestimentaire elle m'était d'une certaine façon supérieure. Ou alors c'était simplement dans sa nature d'être toujours ainsi tirée à quatre épingles. J'optais pour cette seconde option. Elle avait beau se montrer snob et dédaigneuse j'étais incapable d'y voir de la réelle méchanceté.

Une petite souffla, me refroidissant encore un peu et je vit une mince feuille de papier atterrir toute proche de moi. Un coup d'oeil dessus pour y voir vaguement un dessin. Je relevais les yeux vers la jeune femme qui me dévisageait elle aussi. Alors que je m'apprêtais à lui ramener son dessin, elle se leva d'elle même et franchit la distance entre nous. Elle se pencha pour récupérer son œuvre et m'adressa, en se relevant, pour la première fois, un sourire. Ce simple étirement des lèvres la rendait bien plus sympathique et avait quelque chose de bien plus naturel que son expression dédaigneuse. Elle se gratta un instant la gorge, me tendit la main et se présenta.

Manaka Fuki, une étudiante comme je l'avais deviné. Sa main tendue était un simple signe pour se présenter que pour faire amende honorable suite à sa conduite passée. Je lui serrais donc la main qui semblait si petite au creux de la mienne. Je lui rendis au passage un sourire aussi chaleureux que le sien avant d'énoncer.

- David Murdock, maison Diamant, 32 ans, maître en psychologie, linguiste, vétéran de trois différentes guerre, ex soldat d'opérations secrètes au service de sa majesté...enchanté de même.

Ce faisant je ne relâchais pas sa main. Sans serrer je l'intimais à ne pas s'éloigner. Je ne cherchais ni à être méchant, ni à la menacer. Je ne tenais pas non plus à être moralisateur, ni même à lui donner une bonne leçon, toutes ces choses n'étaient pas dans mon caractère. Depuis toujours je cherchais à comprendre mon entourage et dans la mesure du possible, leur venir en aide. Je laissais enfin sa main libre après un court instant de silence, mon regard toujours ancré dans le sien. Je gardais le sourire et annonçait ironiquement.

- Mais malgré un tel curriculum vitae, je n'ai jamais eu l'habileté du dessin...je peux y jeter un coup d'oeil si cela ne vous dérange pas.

J'espérais ainsi entamer une discussion sur un ton plus calme, ouvert et respectueux. Si toutefois elle était prête à jouer le jeu. Si elle m'envoyait encore paître, ou reprenait cette attitude quasi méprisante, alors je m'en irais sans tarder. Je n'avais, au fond, que faire qu'une élève ne m'apprécie pas à ma juste valeur m'ayant certainement jugée trop vite. J'avais tous le temps du monde pour lui prouver, à l'avenir, le contraire. Elle avait donc les cartes en main pour la poursuite de notre conversation et j'espérais qu'elle avait compris que je ne lui vouais aucune animosité.

par Invité Lun 11 Avr 2016, 23:26

Vous êtes là pour vous entraîner ou... ?

I can see you...

David Murdock, maison Diamant, 32 ans, maître en psychologie, linguiste, vétéran de trois différentes guerre, ex soldat d'opérations secrètes au service de sa majesté...enchanté de même. Mais malgré un tel curriculum vitae, je n'ai jamais eu l'habileté du dessin...je peux y jeter un coup d'oeil si cela ne vous dérange pas.

Sa main était énorme. J'avais l'impression d'avoir mis la main dans une mitaine. Je fixais mon dessin un instant, avant de lui tendre. Je le trouvais plutôt étrange, mais il me plaisait.
Je m'expliquais, car je me doutais qu'un dessin tel serait considéré comme étrange, et moi aussi. Je lui expliquais donc :

Je fais ça durant mon temps libre. Je dessine les contours, et après je remplis avec ce qui me passe par la tête. Ce dessin, je l'ai fait en période de doute, et ce mélange de signes me permettent d'exprimer mon désarrois et ma perte.

Je baissais la tête. Je ne savais pas s'il me comprendrait, mais pour moi c'était plutôt clair. Je repris mon dessin et le rangeais, avant de reprendre la parole :

Vous êtes linguiste, professeur ? Cela m'intéresse beaucoup, en réalité. J'avoue que si je le pouvais, j'aimerais apprendre toutes les langues qui se perdent. Mais j'aimerais surtout apprendre le langage des signes. Connaissez-vous le langage des signes ?

J'avais vraiment l'espoir que oui, je rêvais d'apprendre cette "langue". Cela me plaisait.

Code by Joy

par Invité Mer 13 Avr 2016, 15:47

Je fus heureux de constater qu'elle s'était radoucie, je ne voyais plus d'animosité dans ses yeux. Cette petite personnalité snobinarde s'était elle aussi envolée à mon plus grand bonheur. Elle me tendit son dessin qui ne représentait rien en particulier. Juste des signes, des lignes tracées semblaient-ils au hasard et colorées à l'intérieur. Elle m'expliqua ce que j'avais déjà remarqué dans la façon de faire ses dessins. Mais elle ajouta quelque chose qui m'intrigua, d'un point psychologique bien entendu. Il s'agissait là d'une petite œuvre personnelle qu'elle avait faîte en plein doute. Elle y exprimait des émotions très sombres, pour elle c'était certainement un exutoire. Mon instinct psychologue ne fit qu'un tour mais je jugeais aussitôt que ce n'était ni le lieu, ni le moment, pour entamer ce genre de conversation.

Elle même changea vite de sujet en rangeant son dessin. Elle m'appela professeur, ce qui, bien entendu, me flatta, mais ce n'était pas ma fonction. Il fallait que, poliment, je lui fasse comprendre ma véritable position dans cet établissement. Puis elle parla à cœur ouvert, montrant une facette curieuse et avide d'apprendre de sa personnalité. Manaka voulait donc apprendre des langues, dont celle des signes. Il y avait certainement des professeurs plus qualifiés que moi dans cette académie pour ce genre d'enseignement, mais je pouvais toujours lui donner quelques cours simples.

Durant mes années scolaires, en plus de mon anglais natal, j'avais appris le français, l'allemand, l'espagnol et l'italien. En terme de langues anciennes, je n'avais que de maigres connaissances en latin et en grec, mais maintenant que j'étais de retour à la vie civile, je m'étais promis d'apprendre ces langues plus amplement. Pendant mes missions, je n'avais trop eu le choix. Mes terrains d'opérations étant essentiellement au Moyen Orient, j'appris vite l'arabe, bien qu'il me fallut de longues années pour la maîtriser. Et, malheureusement pour cette demoiselle, je n'avais aucune connaissance de la langue des signes. Ce qui s'en rapprochait le plus étaient les codes militaires que nous faisions avec nos mains lors de nos opérations. Quoiqu'il en soit, elle m'avait demandé quelque chose, je me devais de lui répondre.

- Manaka, je connais beaucoup de langues, mais celle des signes n'est pas dans mon répertoire...je suis désolé. Et, entre nous, je ne suis pas professeur, juste psychologue.

Ma réponse n'était pas très amusante, je devais quelque peu briser ses espoirs. Bien que je lui avais mentionné ma connaissance de pas mal de dialectes, je n'étais pas en mesure de lui apprendre ce qu'elle désirait le plus. Chaque personne avait ses limites et bien que particulièrement doué pour les langues, je n'avais pas eu le temps ni le génie pour en apprendre d'avantage. Pourtant il me vint soudainement quelque chose en tête, un élément auquel je n'avais pas pensé. Il y avait bien une chose à la fois amusante et peu commune que je maîtrisais parfaitement. Tout un chacun pouvait l'apprendre avec un peu de temps.

- En revanche...ça te plairait d'apprendre le morse...quoi de plus amusant que d'avoir des conversations silencieuses dans une classe avec un camarade en frappant simplement un crayon sur une table. Un aveugle pourrait l'apprendre en entendant les sons. Même un sourd en serait capable, il suffirait de tapoter sur sa peau et en sentant les vibrations arriverait à déchiffrer...désolé, mais je ne pas t'offrir mieux que ça.

J’espérais que la perspective allait au moins l'intéresser. Si en revanche ce n'était pas le cas, elle et moi pouvions toujours orienter notre conversation sur un autre sujet.

par Invité Mer 13 Avr 2016, 16:30

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Manaka, je connais beaucoup de langues, mais celle des signes n'est pas dans mon répertoire...je suis désolé. Et, entre nous, je ne suis pas professeur, juste psychologue. En revanche...ça te plairait d'apprendre le morse...quoi de plus amusant que d'avoir des conversations silencieuses dans une classe avec un camarade en frappant simplement un crayon sur une table. Un aveugle pourrait l'apprendre en entendant les sons. Même un sourd en serait capable, il suffirait de tapoter sur sa peau et en sentant les vibrations arriverait à déchiffrer...désolé, mais je ne pas t'offrir mieux que ça.

Dans un premier temps, j'avais été extrêmement déçue. Je rêvais d'apprendre le langage des signes, il était probablement le seul que je connaissais -il était le seul- qui aurait pu m'apprendre, et il ne connaissait pas ce langage. Quelle déception ! Je baissais la tête.
Je le relevais bien vite, quand il me proposa le morse. C'est vrai que je n'avais jamais pensé à ça. Un sourire illumina mon visage, et je lançais :

Oh, excusez-moi, monsieur Murdock ! Je pensais que vous étiez un professeur, cela me paraissait probable. Quand au morse... Oh ça oui, ça me plairait ! Vous pouvez m'apprendre, s'il-vous-plaît ?

Je rangeais mes affaires, pris mon sac et m'installais sur le même banc que lui. Je croisais les jambes et, une fois de plus, je lissais ma jupe. Je ne voulais pas qu'elle soit plissée, c'était ma jupe préférée. Je le fixais, avec un calme sans failles, et je continuais de sourire.
Je savais qu'il me faudrait toute ma concentration pour le retenir, le morse. Je pris une grande inspiration, espérant qu'il voudrait bien, et que la leçon particulière commencerait rapidement.

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