La Team [D'] ? Agence vous ne nous aurez pas ! [Pv Sawako, Appia]

Bon, il est temps de faire une ellipse parce que je vais pas vous raconter tout ce temps que j'ai passé à l'agence à rien foutre, rien foutre, rien foutre et ah oui j'ai oublié de dire que j'ai rien foutu ? Nan sérieusement c'était l'horreur totale, en plus on m'avait filé des vêtements hyper dégueu ! 'fin z'étaient pas sales hein mais je supporte mal les autres couleurs que le noir... à l'extrême limite le blanc, j'aurais dû garder la blouse que Violette m'avait filée... j'en avais fais quoi d'ailleurs ? Parce que oui, je raconte pas comment je suis sortis de là bas parce que... j'ai rien, mais strictement rien compris donc je vais pas étaler mes théories ici. Je reviens à mes moutons, après un long, et je pèse mes mots, moment, les mecs ils sont venus et ils nous dit « Ouais bon on a reconstruit l'académie alors vous allez y r'tourner, z'inquiétez pas y'a plus rien maintenant et on va renforcer la sécurité » et le pire c'est qu'apparemment y z'étaient complètement sérieux ! Y voulaient quand même remettre des élèves dans une taule qui venaient de se faire attaquer par des soldats avant que certains d'entre  se fasse enlever en mode La Belle et la Bête version USA patriote et tout juste en disant que c'tait refait et que c'tait safe... y z'étaient débile ou c'tait moi ? 'fin en réalité moi j'm'en foutais hein, que ce soit là ou là-bas c'tait pareil.

Donc y nous avaient reconduit tout gentiment devant notre grande et belle prison ! Sauf que maintenant y'avait encore plus de surveillance ! Plus ! Plus de tout ! Plus question de faire tomber la savonnette sans prendre dans le train ! Y z'avaient réussit à tout refaire pareil les enfoirés, j'étais là en mode « Mais whaaaaaaaaaaaaaaaaaaat.... », y'avait strictement aucune, je dis bien AUCUNE différences... 'fin pas pour moi en tout cas, mais j'avais pas l'oeil pour ce genre de trucs donc disons que mon avis compte pas. J'avais pas vraiment de problème à revenir là, c'tait pas grand chose en plus, j'allais pouvoir retrouver mon lit ! Ca aurait été mieux que je retrouve mon vrai lit mais bon... c'pas grave.

L'était grand temps pour moi d'arrêter de regarder mon retour dans ce cul de sac et d'avancer... et j'étais devant le portail, j'avais soupiré et continué ma route sauf qu'après avoir fais un seul petit pas après le portail, je sentais qu'un truc allait pas... mais bon, c'tait pas un truc aussi simple qu'allait m'arrêter donc j'avais encore continué « tranquillement », y'avait déjà quelques personnes qui causaient, je leur avait passé à côté et allait me diriger vers mon dortoir adoré... sauf qu'entre temps mon corps s'est automatiquement à envoyé mon poing en direction d'un gars au pif alors qu'il allait juste croiser les bras, j'avais réussis à arrêter mon coup à temps... j'étais passée pour une débile mais j'avais réussis à pas lui mettre sa race pour rien... je commençais à trouvais ça bizarre, je me sentais de moins en moins bien, j'avais l'impression que ces enfoirés de soldingues allaient ressortir de la warpzone pour nous canarder et accessoirement me refoutre dans cette salle à la con à poil. Le pire c'est que ça s'arrangeait pas quand je voyais les mecs de l'Agence c'est même un euphémisme en fait , c'tait officiel, je flippais clairement ma race dans ce trou, je pouvais pas marcher à côté de gens qui ressemblait de près ou de loin à ces mecs, mon cerveau... nan mon corps entier était en train de me gueuler dessus pour que je me barre loin de cette merde, je crois que pour la première fois de ma vie, un endroit me faisait flipper au point que je veuille plus m'approcher. Quoi ? J'ai dis que je m'en foutais ? Les mecs je mens depuis que j'ai repris l'histoire quand Violette m'avait détachée ! Bien sûr que je flippais ma race, comme tout le monde mais je suis Lynn' ! Je vais pas montrer que moi j'ai peur ce s'rait illogique ! Et j'ai aussi mentis parce que c'tait ce que je pensais vraiment au moment où c'est arrivé, à peu près tout ce que j'ai dis bah c'tait ce que je pensais au moment concerné je cherchais plus à me convaincre que je m'en foutais alors que pas du tout en fait, et ouais je reste cohérente moi les gens ! J'ai pu le cacher jusqu'à maintenant mais là... c'tait un p'tit peu trop pour la gosse que j'étais, je m'étais retourné et en marchant assez rapidement je m'étais dirigée vers l'entrée, j'avais commencé à stresser mais d'une force, s'ils essayaient de m'arrêter, j'avais juste à les sécher avec Lili. Au final je savais même pas si y z'avaient essayé de m'arrêter puisque quand j'avais atteint le portail, j'avais rushé dans le sens inverse de l'académie, je voulais plus voir cette merde, j'voulais pas encore me demander si j'allais m'en sortir vivante d'un bordel et surtout je pouvais plus voir de scientifique, de spécialiste ou peu importe ce que c'était, l'Agence même si y nous avait sortit de tout ça, je leur f'sais pas confiance, ni à cette Académie d'ailleurs.

J'avais couru, couru, couru comme si j'avais un rouleau compresseur au cul et je m'étais arrêtée, j'avais aucune idée d'où j'étais mais ma paranoïa m'avait bien aidé, j'avais entendu du bruit derrière moi... je suppose qu'y fallait s'y attendre, j'allais pas me barrer comme ça. J'étais complètement essoufflée, crevée même, j'en pouvais plus si j'avais dû me battre maintenant, j'aurais sûrement refini dans cette taule, mais c'était pas pour ça que j'allais me laisser faire !

"Ha... ha... J'y r'tournerais pas !... Si je dois... tous vous étriper... pour... que je sois tranquille... je le ferais !... Ramenez vous !"

Haaaa, je suis fière de moi quand je raconte cette partie, j'étais quand même une sale gosse... mais bon au moins, j'étais pas prête à me laisser dicter ma vie et pour ça, je m'adorais !

J-je...
Je ne savais pas quoi penser.
Lily, Appia, Mel et moi avions infiltré l'agence. Je n'avais pas vraiment compris ce qui s'était passé à la fin, mais j'en étais ressortie traumatisée.
Nous avions aider les autres, nos camarades. Nous les avions sauvés. Et j'en étais fière, très fière. Ce qui me peinait, c'était l'attitude de Lily. Il fallait absolument que je le lui dise que je l'avais chercher, en vain, et que j'étais désolée. Je ne savais pas si ce serait suffisant, mais je le devais.
Mais ça, ce serait dans une autre histoire.
Cependant... Je ne pouvais pas oublier cette salle. Ces deux cadavres. Les deux élèves avaient été torturés, mis à mort dans d'atroce souffrances, devenant des cobayes pour un savant fou. Et puis, il y avait cet homme, ce scientifique, qui reposait tranquillement dans le frigo à morts. Je me souvenais encore du numéro inscrit, la petite étiquette : Sp-068 . J'étais sûre que cela ne nous servirait à rien, mais je l'avais mémorisé. Point. Comme chaque détails de cette folle aventure. Et pourtant, je ne regrettais rien. Je savais que si je n'y étais pas allée, ce serait encore pire.
Je ne me sentais pas bien. Mon cœur papillonnait à une vitesse folle. J'avais l'impression qu'il faisait la course contre le vent, la lumière. Peut-être était-ce réellement le cas.
J'avais mal. Où ça ? Ma tête, mon cœur ? Je n'en savais rien. Tout ce que je savais, c'est que j'avais mal, profondément mal. Je ne comprenais toujours pas... J-je...
Je crus que j'allais m’évanouir, mais à la place, ce fut une petite larme qui m'échappa. La perle salée roula sur ma joue, bientôt suivie d'une deuxième, puis d'une troisième. Bientôt, la goûte fut transformée en averse.
Je m'effrondrai sur le sol, les mains sur les oreilles, comme si je cherchais à fuir la réalité, qui me soufflait que la vie était injuste, horrible, triste. Que la vie n'était que désespoir. Que nous ne pouvions pas gagner face à la mort. Je ne voulais pas... Et s' ils revenaient ? S' ils capturaient, tuaient d'autres personnes ? Oh, pourquoi étaient-ils si cruels ? Pourquoi avaient-ils fait tout cela ? Pourquoi ?
Cela ne servait pourtant à rien de se morfondre, et je le savais. Cependant, le savoir et l'appliquer étaient des choses différentes. Je continuais ainsi à pleurer, doucement, puis de plus en plus fort.
Et puis, il y avait le directeur. Qui était-il vraiment ? Pourquoi n'avions nous pas le droit de savoir ? Je ne savais même plus si je pouvais lui faire confiance, du moins... Enfin, je savais qu'il avait sauvé ma vie, nos vies. Mais tout de même, cet homme recelait tant de mystère...
Je me souvenais de chaque détail, tout était gravé dans ma mémoire. L'arrivée. Les prisonniers. Les morts. Les scientifiques. Les blessures. Le sang. L'arrivée des soldats. Et puis, le temps qui avait semblé s'arrêter. Si l'amnésie était sans aucun doute l'une des choses, après la mort, qui me faisait le plus peur, j'aimerais bien y succomber désormais. Quitte à perdre mon identité, oublier qui j'étais.
J'étais dans le désespoir. Je ne voyais que du noir autour de moi, aucune lumière, aucun espoir. Je ne comprenais rien.
Les ténèbres.
Au départ, je n'avais pas été si affectée, j'étais surtout soulagée de m'en être sortie. Mais désormais, tout le poids de ce qui s'était passé revenait. Une prise de conscience, sans doute.

J'avais peur.
J'aurais aimée être plus forte, mais je ne le pouvais pas, ce que j'avais vécu était juste abominable. Pourquoi tant de haine ? Ce monde n'était donc fait que de souffrance ?
Je voulais juste rentrer chez moi et... Ah non, je ne pouvais pas. Je n'avais plus de maison. Mes parents m'avaient abandonnée pour ce pouvoir.
Lunatic... Elle me manquait. J'avais besoin d'elle. Elle était aussi à l'Académie, mais en ce moment, on ne pouvait plus se voir pour des raisons que je ne citerai pas ici. Au moins, je savais une chose : elle allait bien. Et c'était amplement suffisant.

L'agence allait revenir... C'était une vérité, enfin, du moins c'était ce que je croyais. Et c'était à cause de cet croyance infondée que j'allais commettre une énorme erreur.

Je devais partir.
Partir de cette Académie dangereuse.
Je voulais faire apparaître mes ailes, et m'envoler, mais je ne pouvais pas, car les sans-pouvoirs, ou bien les chanceux, comme vous voulez, allaient me démasquer, et je ne serais jamais tranquille. Mais j'avais toujours mes jambes.

Comme prise d'une soudaine montée d’adrénaline, je me mis à courir, prenant au passage mon carnet à croquis, dépassant les frontière de l'Académie. Je ne pensais plus aux conséquences que cela aurait, focalisée sur ma course. Je courrais dans la forêt, j'aimais la forêt. Les arbres semblaient m'accueillir, les oiseaux chantaient pour moi... Je crois.
Je ne sus pas et je ne saurais probablement jamais combien de temps j'avais couru. Je ne savais pas non plus ou je me situais.
M'étais-je... Enfuie ? Telle une lâche ?
Je regrettais à présent, mais je n'en pouvais plus. Je ne pouvais retourner en arrière. Cependant, j'avais bon espoir. Si le passé ne pouvait être changé, l'avenir lui, le pouvait. Chaque être vivant devait non pas suivre une route toute tracée par d'autres, mais construire la sienne. Il n'y avait jamais que deux ou trois choix, il y en avait toujours un millier. C'était ce que je croyais.
J'avais lu dans un manga que la mauvaise chance préparait la bonne chance. J’espérais de tout cœur que cela était vrai.
Je ne savais plus du tout ou je me situais, étais-je encore dans la forêt ? Je n'en savais rien, je ne prêtait pas attention au décor qui m'entourait. C'est là que je la vis.
Une jeune fille qui devais être âgée d'environ deux ou trois ans de plus que moi se tenait là. Elle possédait de longs cheveux d'un rouge vif. Je la reconnue instantanément, il s'agissait d'une des prisonnières de l'Agence. Je me souvenais parfaitement de son état, elle était couverte de blessures, nue, terrifiée, presque folle. Encore une preuve que cette agence était horrible.

Elle se mit à rire.

« Ha... ha... J'y r'tournerai pas !... Si je dois... tous vous étriper... pour... que je sois tranquille... je le ferai !... Ramenez vous ! »

Je compris qu'elle s'était aussi enfuie. Je m'approchais timidement d'elle, espérant qu'elle pourrait m'aider. Je ne savais pas du tout comment l'aborder, alors je finis par murmurer d'une petite voix.

« Heu... Tu... Tu t'es aussi enfuie de l'académie ? »

J'arrivais toujours pas à reprendre un rythme de respiration normal et en plus je m'étais mise à trembler, et ouais ça sait pas respirer et ça flippe et ça veut coller des tartes au premier passant venu ! J'vous jure une vraie gamine ! Evidemment j'en avais rien à foutre de ma respiration à ce moment, bah oui, moi j'voulais juste me barrer et c'tait pas deux cloportes en blouse qu'allaient me faire rerentrer dans ce trou à rat ! Du coup j'avais eu le temps d'entamer un pas... deux pas... et... c'tait clairement pas une voix de scientos ça... et non j'avais pas foncé dedans quand même, le temps que mon souffle revienne j'avais pas pu rusher sur la-dite voix... oui elle avait eu de la chance. Donc je disais quoi ? Ah oui, c'tait pas une voix de scientos, ça ressemblait plus à une voix de gamine fragile et innocente... et son apparence disait exactement la même chose, fragile et innocente avec ses ch'veux blonds, ses yeux bleus et son corps d'allumette... par contre sa question était débile si elle était v'nu du même endroit que moi et qu'elle avait vu Lili m'enfin c'tait pas grave. J'allais pas la laisser dans le vent de la warpzone la plus totale du coup bah... j'avais essayé de répondre même avec l'essoufflement.

"…Non j'ai pas... oui... j'ai..."

Et j'avais complètement bouffé le dernier mot... j'm'étais rendue compte que j'avais complètement détalé, oui bon en réalité je le savais déjà sauf que... bah la meuf me l'avait foutu en plein sous le pif, ouaip ma grande, tu t'es barrée parce que tu te faisais presque dessus, fallait bien que ça t'arrive un jour hein, écoute c'pas grave, c'est qu'un mauvais moment à passer et... ah oui elle m'entends pas 'fin bref, j'en avais gros sur la patate quoi c'tait assez simple à comprendre je pense. Et je vais dire un truc con mais, je lui faisais pas tellement confiance en fait... pour moi à l'époque, c'tait quoi la probabilité de tomber sur quelqu'un de la même académie que moi et qui en plus avait fuit dans la même direction ? Exactement c'tait presque impossible et pourtant elle était là, ça me paraissait pas louche, c'tait pire que ça, elle était suspecte sur tous les points là du coup je lui avais pas parlé plus que ça... bon en même temps même si j'l'avais voulu j'aurais pas eu le temps puisque quelqu'un d'autre avait gueulé en étant planqué pas loin... ouais bon pour le côté discret elle pourra repasser hein, même moi je faisais mieux à l'époque mais c'pas la question ! La meuf qui allait se prendre un de mes poings dans la face avait l'air d'être la pote de celle qui venait tout juste de débarquer de la dimension fantôme... pas b'soin de dire qu'elle arrangeait pas son cas la p'tite m'enfin, je savais encore me défendre au cas où, ce que j'avais dis avant sur l'étripage tout ça bah ça t'nait toujours ! Des ch'veux bruns attachés et des yeux... qui me donnait encore plus raison de pas leur faire confiance, je savais même pas pourquoi d'ailleurs... et je sais toujours pas en fait, je suppose que c'est pas important. Sawako... le nom la blonde sûrement ou pas, ça m'importait pas vraiment en fait par contre elle avait l'air un peu trop... « pas atteinte » et sûre d'elle à mon goût pour quelqu'un qui se cassait d'un trou comme ça... pour moi y'avait clairement un truc qu'allait pas. La p'tite brune avait posée la même question que sa poto sauf que là... bah j'ai pas répondu, ouais j'l'avais venté mais c'tait pas de ma faute aussi, l'aut' elle avait dit la même chose ça suffisait là ! Et là le truc que j'avais trouvé le plus chelou depuis que j'avais vu cette vidéo à la con sur internet où t'as un truc bizarre qui hurle « Weeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee » en étant sur un avion c'tait que la brunette avait proposée de parler tout en marchant... mais comment vous voulez que je les trouve pas suspectes après !? Y'avait une conspiration pour que je passe pour une meuf chiante là !

Donc, elles avaient entamées la marche et... j'avais pas suivit tout de suite, j'étais vraiment pas dans le mood en fait, au final j'étais pas loin derrière en restant sur mes gardes pour voir où est-ce qu'elles allaient me guider comme ça, si je voyais la moindre caisse s'arrêter pas loin de nous, mon plan ultra bien pensé c'tait de détalé comme un rat ! Ultra réfléchi hein ? Je sais j'étais un exemple de calme et de réflexion. Et puis celle qu'était planqué juste avant s'tait adressée à moi, elle avait donné son nom... un moyen de m'amadouer pour laisser penser que j'étais pas en danger avec eux que je m'étais mis en tête, j'étais parano ouais, j'vous jure qu'Illuminati était pas loin là ! Bref, son nom c'tait... trois prénoms ? Deux à la limite j'aurais accepté mais trois ? 'tain certains parents pensent vraiment pas à leur gosse mais c'tait pas vraiment mon problème donc fuck it !

"...Lynn'..."

J'avais gardé un ton assez distant... 'ttendez ça se dit ça ? 'fin voyez quoi, j'voulais qu'elles comprennent qu'on allait pas faire ami-ami juste sous prétexte qu'elles étaient soi-disant dans la même galère que moi parce que rien me disait que c'tait pas des espions des enfoirés de l'Agence, de Déviance ou peu importe quel nom de merde ces organisations à la con avaient trouvés.  Ce qui me fait penser qu'en temps normal , j'aurais été plus du genre à dire « J'vous le dis tout de suite, z'êtes complètement chelou donc si jamais vous tentez un coup de pute, faites en sorte que je me relève pas ou que je puisse pas sortir de l'endroit où vous m'enfermerez parce que j'vous jure que si vous faites l'erreur de me sous-estimer, vous en aurez pour vot' fric ! » mais elle est plutôt loin c't'époque on dirait... bon pas tant que ça mais chut c'est pour le drama.

Comme j'l'ai dis 't'à l'heure, j'étais restée en arrière par précaution, j'comptais même plus combien de bagnoles étaient passées, au début je me préparais à me barrer pour chaques caisses mais... j'ai fini par me détendre... 'fin me détendre c'est vite dit ça, parce que dans ma tête c'tait pas tellement la détente en réalité. Je parlais bien sûr pas hein nan à la place, ce qui me m'occupait pendant ma marche c'tait que je m'étais rendue compte que... bah au final, je pouvais gueuler autant que j'voulais mais... j'étais qu'une grosse naze incapable de se défendre seule au moindre problème, la preuve ? J'm'étais faite détruire par un seul mec pendant l'invasion. Oui ! Non seulement ça m'était resté en travers de la gorge mais en plus y'avait un gif de moi en train prendre cher qui circulait dans mon cerveau ! Et du coup bah, ça m'avait encore plus plombé le morale, j'avais fuis le bahut comme la dernière des poules mouillées et j'étais qu'une faiblarde qui valait rien au combat... ouais le combat vous savez, un peu ce qui résume ma vie en fait, la bastonnade, le pugilat 'fin z'appelez ça comme vous voulez hein, j'vais pas énumérer tous les synonymes de baston non plus.

Je savais même pas depuis combien de temps on marchait, je m'en faisais vraiment pas pour la fatigue, je me connaissais, je pouvais le faire easy ça, nan aucun problème avec ça... par contre même si j'essayais bah je serais pas arrivée à me situer sur cette route, où on allait ? Jusque quand ? NO FUCKING IDEA !! C'tait l'aventure TO-TALE, c'tait tellement l'aventure qu'on avait aucun toit, rien à boire ou même à bouffer c'tait complètement magique ! Aller ! Je nous donne deux jours max pour tenir avant de crever !

« …Non j'ai pas... oui... j'ai... »

Je penchai légèrement la tête sur le côté, sans comprendre. Elle avait fugué ou pas ? Apparemment, oui, mais je n'étais toujours pas sûre. Et puis, pourquoi devrais-je lui faire confiance ? Je n'en savais rien... Pourtant, je sentais au fond de mon cœur que je pouvais. C'était une sensation étrange, mais... Arf, j'étais sans doute trop naïve. J'en avais assez de cette naïveté, d'être toujours la petite fille innocente, gentille, qui rendait service à tout le monde, timide. Il était temps que je prenne plus confiance en moi... Mais... Comment faire ?

Soudain, j'entendis une petite voix derrière moi. Elle appelait mon nom. Je me retournai d'un bond, et je vis Appia. La petite romaine se dirigeait vers moi. Une bouffé d’affection m'envahit. J'étais si heureuse de la revoir ! Et, en plus, elle avait l'air d’aller bien. Je m'étais beaucoup inquiétée à son sujet, même si je savais que c'était idiot, surtout que la jolie jeune fille avait l'air moins troublée que moi. Au contraire, elle avait l'air plutôt excitée.

« Salut ! Alors vous aussi vous partez ? Je suis contente de ne pas être la seule ! Euh... ça vous dirait qu'on continue à parler tout en marchant ? Je crois vraiment qu'il faudrait s'éloigner le plus possible avant que les gens de l'Agence n'essaient de nous retrouver. »

Je hochai la tête, j'étais entièrement d'accord avec elle. De plus, l'Académie allait certainement nous rechercher, désormais. Il ne fallait prendre aucun risque.
Appia se tourna alors vers l'inconnue, et lui demanda son prénom. Cette dernière répondit d'un air assez distant qu'elle se nommait Lynn.
Nous marchions déjà un bon moment, mais je n'étais toujours pas fatiguée. Je finis par aborder le sujet qui me tracassait le plus.

« Hum.... D-dites... commençai-je timidement, légèrement rose... J-je... Enfin je veux dire... ça va depuis la dernière fois ? »

Je me demandais comment elles avaient surmonté ça. Appia n'avait pas l'air trop inquiète, et Lynn... Je ne savais pas. Je n'arrivais pas à lire en elle, même si c'était plutôt normal, puisque cela n'était pas mon don. Mais tout de même... Peut-être s'ouvrirait-elle plus avec le temps ?

On s'tait toujours pas arrêtés, en fait je crois pas qu'on savait que ce qu'on f'sait était pas utile, mais pas utile dans le genre, complètement débile en fait parce qu'on avançait juste au pif et surtout qu'on se barrait de la ville et qu'on connaissait pas grande chose de la prochaine... 'fin si y'en avait une pas loin ou atteignable à pied en moins de quatre jours ? Bref, j'avais un peu regardé autour de moi et... je voyais que dalle, me demande si ma déprime avait pas influencé ma vision à force, j'avais l'impression que tout était gris et plat, c'tait bizarre, j'tais p'tête droguée ? Mais je me souviens pas avoir pris quoique ce soit de ma vie... on va dire que c'tait à cause de la déprime alors, plus simple pour tout le monde ça.

J'avais fini par regarder devant moi, normal quoi, les filles avaient à discutailler un morceau ou alors ma mémoire commence à faire chier ? ...Ah non ! Oui j'm'en souviens ! La blonde avait posé une question, je crois qu'elle voulait savoir comment on gérait tout ce bordel... j'allais sortir ma plus belle et plus émouvante phrase mais y'en a une autre qui l'avait tuée avant de l'enterrer et de pisser sur sa tombe... Mais surtout comme j'avais mis ma vie à répondre bah l'aut' petite fille l'avait fait avant ! ...Elle était pas un plus grande que ça ? ...Je crois que ma mémoire flanche un peu. Je vais pas me formaliser pour ça, j'assume qu'elle était aussi petite que ça, on verra plus tard de toute façon.

La réponse de la p'tite brunette mentait à son mensonge... ouais, j'invente des expressions moi madame, elle allait soi-disant bien sauf que son ton était aussi paumé que le mien plus tôt, au final elle révèle qu'elle voulait se casser depuis longtemps mais... pourquoi elle l'avait pas fait dans ce cas ? 'fin je connais pas tous les tenants et aboutissants du coup je peux rien dire... même si je l'ai déjà fait. Je crois qu'après ça, elle avait fini de parler, du coup bah c'tait mon tour... j'devais bien y passer un jour donc blablabla pisser, tombe tout ça et...

"...C'est pas quelques soldats qui vont changer ma vie, et de toute façon j'ai mieux à faire que de me morfondre sur ce qui s'est passé."

Pour être honnête, j'avais dis ça avec tellement d'indifférence que je m'étonnais moi même, je leur f'sait toujours pas confiance, je sais pas en plus elles se connaissaient, j'avais toujours l'idée du complot contre moi, cette situation était beaucoup trop « avantageuse » pour elles, c'tait pas possible. Mais on va revenir à ma p'tite réponse des familles, j'avais je sais pas comment réussis à cacher que je me faisais presque dessus et que j'étais plus sûre de rien, en plus d'y ajouter une grosse touche « Pff, je m'en fous de c'qui s'est passé, je me casse juste de bled à la con parce que j'me fais chier là bas », Je suis hyper contente de la moi de ce moment en fait, je suis pas si nulle que ça pour cacher des trucs ça voulait dire... surtout que j'allais pas me faire honte devant plus jeune que moi... 'fin ça c'est ce que je dis maintenant mais au moment où j'ai dis ça c'tait juste de la fierté qui avait prit un instant le pas sur ma peur mais je savais pas qu'elles étaient plus jeune que moi.

Le ciel était assez gris... trop gris en fait, c'tait mauvais signe ça, si y commençait pleuvoir on serait dans le caca jusqu'au cou, parce que choper la crève maintenant c'tait franchement pas une bonne idée. Pour en revenir une dernière fois à ma réussite critique, le fait d'avoir réussie à mentir comme j'l'ai fais m'avait pas remonté le morale pour autant... c'tait le contraire en fait, je commençais à me dire que j'en étais réduite à mentir pour dire ce que j'aurais dis normalement... 'fin j'aurais pas dis ça en fait, en temps normal ça aurait été plus... gaie ? Ouais je crois que c'est ça, en tout cas je crois que mon état avait presque empiré mais je trouve ça beau, vouloir se démerder toute seule, j'ai toujours voulut faire comme ça, à ma façon sans demander l'aide de personne... encore aujourd'hui d'ailleurs, je trouve ça mieux que de trop dépendre des autres... Sauf que, tout ça m'avait amené à un autre truc, j'étais pas dépendante des autres et je pouvais me débrouiller la plupart du temps mais et Lili dans tout ça ? Et ouais j'allais pas oublier de la mêler à mes problèmes ! Je pouvais me démerder... c'tait vrai mais pas totalement, ce truc qui me suis tout le temps, je peux rien faire sans elle au final, le meilleur exemple c'est pendant l'invasion ! Je foutais rien ! C'est elle qui f'sait tout et c'est là que je me suis dis un truc... je vais essayé de pas vomir en le disant, je me suis dis que... Lili méritait sûrement plus de vivre que moi, vu que j'ai aussi utile qu'un escargot mort... je crois que je me suis vomit dans la bouche... c'est dégueulasse. J'en reviens toujours pas que j'avais pu pensé ça ! Moi, celle qu'aime pas les enfoirés qui pensent comme ça justement ! C'est putain de révoltant, j'ai envie de retourner dans le passé pour lui foutre une de ces baffes histoire de la faire revenir dans le bon monde.... en plus c'est juste mon pouvoir, donc Lili bah c'pas grand chose sans moi, à part... non rien. N'empêche, même si j'ai dis qu'on serait foutu si y'avait la pluie, ce serait complètement dans le mood ! La déprime, la pluie, les larmes, le drama ! …Oui bon je m'emporte un peu oui... Je reviens au sujet, j'avais lancé un regard neutre à Lili par dessus mon épaule, qu'est-ce que j'allais faire ? Qu'est-ce que je pouvais faire ? J' étais rien sans elle... trop faible, trop fragile... Nan mais vous le croyez ça ! Regardez comment j'étais suis dev'nu une fiotte, y'a des moment j'vous- ...Ah oui pardon, c'tait un moment sérieux... je me tais...

Je vais... bien... murmura Appia. Tu vois, j'ai déjà bien guéri.

Elle me montra la blessure qu'Hernest lui avait infligée. Elle était encore saignante, on aurait dit qu'elle venait à peine de se blesser. Cependant, je connaissais le pouvoir de la fillette, et je savais que pour elle, il s'agissait d'un exploit. Mais tout de même...
Soudain, ses yeux se perdirent dans la vague. Elle tituba, et commença à trembler légèrement.

-En fait non... Enfin... je ne sais pas vraiment,... je...
-Appia... Murmurai-je.

Pourquoi avais-je posé cette question ? Quel idiote j'étais. Si seulement je n'avais rien dit, si seulement j'avais fermé ma bouche... Je... Je n'étais pas...

-Ce n'est pas important. Ça faisait longtemps que je voulais partir, et que je savais pour l'agence... Et si je réussis ce que j'essaie de faire maintenant, alors endurer tout ça en aura valu la peine.

Elle tenta de feindre un sourire, mais je voyais bien que ça ne marchait pas : ses yeux étaient emprunts de tristesse et de panique. De plus, la jeune fille gardait ses mains derrière son dos pour je ne sais quelle raison.

Ce fut au tour de Lynn de prendre la parole. Contrairement à Appia et moi, elle n'avait pas l'air paniquée, au contraire.

"...C'est pas quelques soldats qui vont changer ma vie, et de toute façon j'ai mieux à faire que de me morfondre sur ce qui s'est passé." déclara-t-elle sans émotion.

J'étais plutôt surprise de sa réaction, à vrai dire. Tout ce qui c'était passé... Cela ne lui faisait donc rien ? Pourtant, elle avait été l'une des prisonnières, elle devrait être la plus touchée de nous trois !
Elle devait être le genre de fille forte, pour qui des événements de ce genre de l'affectaient pas, et, au contraire, la rendaient plus forte.

« Je vois... chuchotai-je. Moi, je... Je... »

Je quoi, au juste ? J'étais juste une gamine paniquée par tout ce qui c'était déroulé, rien de plus. Ne trouvant rien à dire, je levais mes yeux au ciel.
Ce dernier ne semblait pas être de notre côté, aujourd'hui. Grisâtre, il y avait beaucoup de nuages, qui s’amassaient petit à petit. Une crainte monta en moi : et si il se mettait à pleuvoir ?
Ce ne serait vraiment pas le moment, surtout avec ce vent froid qui me traversait le dos et me gelait. Qu'allions nous faire ?

HRP:

Ma réponse à la pitite blonde... je crois que j'l'avais fait peur... ou alors ma mémoire me joue des tours... 'fin j'avais c't'impression je crois, j'voulais pas faire peur pourtant, sinon j'aurais été plus efficace. Au moins j'étais pas la seule dans c't'état de faiblesse mentale totale et c'tait... rassurant si je puis dire, je cassais pas l'ambiance quoi... pas trop. En même temps, je leur avais pas demandé de se barrer de ce trou non plus moi donc si elles étaient pas contentes bah merde, elles avaient qu'à se barrer... ou moi... sauf que cette direction c'tait celle qui était à l'opposé de l'académie... du coup, elles allaient me supporter longtemps, en plus c'tait pas comme si je saoulais à trop parler donc elles pouvaient pas se là-dessus, ni sur le fait de prendre trop de place puisque j'étais derrière un peu à l'écart.

On commençait à s'approcher d'un tas baraques et ça, ça voulait dire que j'allais devoir planquer Lili, c'tait même pas une question de suivre le règlement là, les PNJ avait peur d'elle en général, les boulets... je m'étais arrêté un moment et j'avais entamé mon action. Une fois la fusion terminée... j'étais devenue une émo parfaite avec mes cheveux qui soulignait mon désespoir parce que la vie c'est nul voyez. Y'avait un truc qu'allait pas par contre, direct après la fin du processus de fusion, j'avais eu un de ces mal de crâne ! Mais pas un truc continu, ça avait durer quoi... 5 secondes ? Putain c'tait les cinq secondes les plus longues de ma vie... Je crois que Lili avait gueulée un truc aussi pendant ces cinq secondes... dans ma tête mais je sais plus quoi, j'étais trop occupée à essayer de résister à la douleur en me tenant la tête et en serrant les dents, je me souviens plus de si j'avais crié pour ça ou pas... 'fin bref, la p'tite brune là, c'tait quoi son nom déjà ? Apira... Navigus... Paprika ? Merde, j'ai oublié... ouais bah en même temps fermez là, je voulais pas me souvenir de ce moment de ma vie moi... APPIA ! Voilà c'tait ça, je sais j'ai une mémoire de merde pour les noms pas la peine de me le rappeler. Donc oui, elle avait insisté pour parler avec nous, elle lâchait pas l'affaire facilement en tout cas moi j'me serais insulté depuis longtemps, bon pas dans cet état mais voilà quoi, vous avez compris, j'me serait au moins laissé tranquille.

Elle voulait qu'on s'arrête, mais pourquoi est-ce qu'elle voulait s'arrêter ? On était pas en randonnée et elle, elle voulait rester là ? Elle considérait qu'on était assez hors de portée... j'vous cache pas que j'avais un gros doute en fait, pour moi c'tait juste assez le bordel là bas pour qu'y z'aient pas encore remarqués que certains c'taient fait la malle mais ça allait pas tardé à mon avis. Elle avait continuée en disant que si il fallait qu'on voyage ensemble, y fallait qu'on soit plus franches entre nous... mouais ça, ça passait moyen pour moi, l'arrêt, le fait qu'elle veuille qu'on lui raconte tout... LE COMPLOT J'VOUS DIS ! Et c'est là qu'elle nous avait demandé si on savait où on allait... Hahahaha ! Elle était bien bonne celle là ! Ca me fait marrer rien que d'y repenser ! Le pire c'est que je crois qu'elle était sérieuse, la p'tiote ! Elle avait dit qu'elle partait pas pour aller chez elle je crois et qu'elle voulait juste se barrer parce qu'elle avait subit... les mêmes choses que moi. Sauf que bah je me souvenais de rien moi, mon cerveau avait l'excellente idée de me faire oublier mon temps passé enfermé et ça c'tait cool, du coup bah je voyais clairement pas de quoi elle parlait. Et puis tout d'un coup, elle commençait à être enthousiaste en disant qu'elle voulait retrouver le dirlo parce qu'elle pensait pouvoir rentrer chez elle avec le pouvoir du dit dirlo... je sais, ça fait aucun putain de sens mais j'avais rien dis, j'aurais sûrement lâché une blague à la con en temps normal... dommage. Par contre elle voulait aussi savoir pourquoi il avait fait l'académie et ça, ça m'avait fait tilter.

"…Premièrement, j'veux me barrer de celle ville pourrie... tant que je crève loin d'ici ça me va... Ensuite, ça m'étonnerais que ton dirlo ait fait l'académie... les dirlos en général c'est qu'des pantins qui essaient de faire croire à une autorité supérieure rien de plus. Dans not' cas et après avoir vu e truc là, l'Agence, j'ai encore plus l'impression que le vieux était qu'un pantin... il va être remplacé, si tu veux retrouver le directeur... t'as intérêt à faire vite puisque si il est pas à son poste en ce moment c'est qu'il s'est barré, si il s'est barré, l'Agence va sûrement vouloir le retrouver pour le descendre parce qu'il sait trop de trucs sur nous et-.... Oubliez ça..."

J'm'étais souvenue que la méfiance tout ça, c'tait sortit naturellement et avec le même ton distant, ce vieux scénar' de film que j'avais sortis de nul part... en me rendant compte que je disais n'importe quoi... 'fin à moitié quoi, j'avais réussis à me faire taire.

Après un petit moment, j'avais remarqué une voiture qui s'était approchée beaucoup trop près de moi à mon goût, donc j'm'étais éloignée du bord de la route pour me préparer à me barrer à la vitesse de la Lynn'mière, sauf que le temps je fasse ça, le mec qu'était dedans avait déjà commencé à l'ouvrir, j'avais pas fais attention à sa dégaine j'm'en foutais complètement en fait, il voulait quoi ? ...Et là ça devient un peu flou, j'me souviens juste d'avoir eu envie d'entrer dans sa caisse pour le tuer et bouffer sa chair... j'avais eu la scène qu'était passée dans ma tête je crois bien... Ca commençait à... m'exciter... oui c'tait un truc complètement zarb' et en plus si je me gourre pas à la fin je rigolais comme une tarée avec du sang partout... J'avais secoué la tête en me demande ce que mon corps voulait me dire parce qu'un truc comme ça... ça m'arrivait pas souvent.

Je m'étais approchée de la caisse et arrivée à hauteur de la portière je m'étais penchée en avant, j'avais certainement pas une tête sympa à ce moment là, j'avais pas envie qu'on me fasse chier là, et j'avais encore moins envie qu'un gros naze essaie de draguer sur le bord de la route... mais le problème c'tait qu'il avait une bagnole... on pouvait se barrer plus vite comme ça... et là, j'm'étais  demandé si je devais pas suivre ma vision mais si on retrouvais ses morceaux sa remonterait directement jusqu'à moi... en plus, j'allais sûrement encore finir dans un labo au fin fond de l'univers à cause de mon pouvoir... Je savais même pas quoi lui répondre à ce mec du coup...

"Où on va ? A ton avis... où est-ce que quelqu'un peut aller après avoir... disons étripé, démembré, éviscéré et massacré des gens, hm ?"

Ouaip... j'me souviens ça... eh ! C'pas parce que j'm'en souviens que je sais pourquoi j'l'ai fais ! Si vous voulez mon avis, j'étais plus spectatrice qu'autre chose là... mais j'en suis pas sûre, parce que p'tête que j'étais une tarée réfoulée hein mais, je me souviens pas avoir eu de pulsions aussi forte que ça auparavant, je cache pas que j'en ai eu... comme tout le monde quoi, mais pas à ce niveau là. Je sais un truc par contre, c'est que j'avais un sourire... je sais pas comment on dit aguicheur ? J'étais carrément chelou et avec un peu de chance, il allait se barrer et arrêter de faire chier parce que oui, j'le considérais comme un nuisible... et j'avais de plus en plus envie de le buter en plus...

Appia proposa alors de s'arrêter un instant, disant que nous étions hors de porté de l'Agence. Je n'étais pas vraiment d'accord, mais de toute façon, je commençais à avoir un peu mal au pieds, alors un peu de repos me ferait du bien.
La jeune fille demanda alors si elle savait ou nous allions. Je secoua la tête. J'étais parti comme ça, sur le coup... D'ailleurs, je tenais encore mon carnet à dessin et mon crayon à papier dans la main. Comme une idiote.
Appia continuait à parler. Elle nous expliqua qu'elle n'avait pas d'endroit où aller, enfin, qu'elle ne rentrait pas chez elle. Moi non plus d'ailleurs, mes parents ne m'accepteraient sûrement pas. Depuis qu'ils avaient découvert mon don, ils m'avaient tout simplement abandonnée, et sûrement oubliée. Ils avaient révélé leur vrai nature : des lâches.

Soudain, le visage de la brunette s'illumina. La suite de son récit fut plus vague, ses yeux se perdaient aux lointains, étincelants de joie. Elle disait vouloir retrouver le directeur pour pouvoir lui poser des questions, une chose que nous voulions sûrement tous, et surtout... Rentrer chez elle.
Huh ?

« Rentrer chez toi ? Répétai-je. Mais en quoi un pouvoir lié au temps... Pourrait-t'aider ?

Lynn prenait à son tour la parole, disant qu'elle voulait juste se barrer de l'Académie, et que le directeur quitterai sûrement son poste. Je n'y avais pas pensé, mais... Elle avait sûrement raison.
Je poussai un soupir. Je supposais que c'était mon tour d'expliquer.

« Je ne sais pas vraiment non plus... J'ai surtout pris peur à vrai dire. Je pensais que dessiner un peu dans la forêt me ferait du bien, mais avant que je ne m'en rende compte j'étais déjà partie, et puis, je ne veux pas retourner là-bas après ce qui s'est passé. »

Soudain, une voiture se gara à côté de nous. Je sursautai, persuadée que l'on allait se faire prendre et qu'il venait nous chercher.

 Hé, les miss ! Vous allez loin ? Je vous dépose quelque part ?

Ah, non... Ce n'était qu'un garçon. Venu pour faire quoi ? S' il pensait que j'allais me laisser embobiner si facilement, il se trompait...

"Où on va ? A ton avis... où est-ce que quelqu'un peut aller après avoir... disons étripé, démembré, éviscéré et massacré des gens, hm ?" lança Lynn en s'approchant de lui.

J'ouvris de grands yeux ronds, éberluée. Cela devrait suffire pour faire partir l'envahisseur... Non ?
Je devais avouer que sur ce coup là, elle avait plutôt géré.

Ce débile trouvais que j'avais de l'humour, putain il avait pas comprit qu'il allait prendre cher cet espèce de boulet ! Et en vérité, mon corps attendais que ça, qu'il bouge pas de là, juste le temps que l'attrape... et lui arracher les tripes... ouais je sais, c'tait complètement dégueu mais c'tait pas moi là, je l'jure ! Je comprenais franchement toujours pas, pas de contrôle de mon corps... bon en fait si mais c'tait comme si j'étais attirée et que je y'avais un couloir qui m'empêchais d'aller où je voulais... un peu comme les mauvais jeux en fait, ouaip, j'étais comme dans ces FPS nuls là... merde j'ai oublié le nom... mais c'est chiant ! Y'avait « appel » dans le nom... puis merde. L'avait de la place pour nous trois qu'y disait, bah oui parce que comme on venait de fuir un endroit de merde, bah on allait entrer dans une caisse avec un looser au pif dedans ! C'tait putain de logique non !?

'fin bref, j'avais fais le tour de la voiture en laissant ma main effleurer le capot, je crois que j'avais été aussi sexy que ce jour là... et tant mieux vu ce que ça donnait, déjà que je détestais celles qui se déhanchaient rien qu'en marchant bah là j'étais servie, me manquait plus que la pancarte « Mon cul est à prendre rapidement, je suis en chaleur » et c'tait bon ! Je crois que si je me rendais compte que je faisais ça, j'allais me vomir dessus... je l'aurais mérité d'ailleurs, à être aussi... beurk que ça ! J'étais arrivée de l'autre côté de la caisse, en face de sa vitre à lui encore montée d'ailleurs, j'avais attendu qu'il le fasse et je m'étais penchée en avant... d'une manière pas super catholique non plus m'enfin bon, j'étais plus à ça près en même temps donc on va dire que c'tait pas grave, et je lui avait empoigné le col.

"J'aime bien les mecs francs... Tu me plais."

Et j'avais réussie à l'attirer hors de sa bagnole... elles avaient dû tellement penser que j'étais une grosse salope les deux autres, m'enfin bon vu ce qui allait suivre j'allais remettre les points sur les i et comme on était sur le bord de la route bah c'tait déjà au milieu de la route quoi. Je m'étais placée devant lui et je le regardais avec un sourire malsain, ça avait duré même pas une seconde et... je lui avait un pain dans sa face, juste un normal pas un gros du coup il avait juste été déstabilisé sauf que j'avais pas laissé comme ça, j'avais continué en lui en foutant un autre plus fort cette fois et là ! Là il s'était réceptionné sur le cul et je l'avais TOUJOURS PAS lâcher ! J'm'étais positionnée de sorte à ce que je puisse l'enchaîner au sol e c'est ce que j'avais fais, droite, gauche, droite, gauche, double droite 'fin z'avez pigé quoi, il prenait cher, très cher... trop cher... j'l'avais tabassé jusqu'à ce que mes poings soient peut-être pas remplit de sang mais y'en avait une bonne partie qu'était sur mon poing et pas dans lui et tout ça en riant comme une espèce de tarée... je l'avais pas tué, 'fin je crois pas normalement non, mes coups étaient pas assez fort... je me contrôlais pas tellement mais je savais que je frappais pas pour tuer, mais plutôt qu'il le sente passer c'est tout.

Mais malgré ça, qu'est-ce que c'était jouissif ! Même pour moi en tant que « spectatrice » c'était le pied le plus totale ! Enfin bref... je m'étais relevé, essoufflée et très satisfaite, j'avais regardé le mec au sol avec un air à vouloir continuer mais... j'avais quand réussit à lui tourner le dos et à faire un pas... avant de lui mettre un putain de gros coup de poing dans le ventre et celui là, c'tait pas de la rigolade... je crois pas que je lui avais cassé quoique se soit... il aurait mal au ventre  dans le sens où il allait juste en chier... pour chier.

J'avais tourné mon regard vers mes deux autres compagnons d'infortune, ouais je sais c'tait plus des questions qu'elles devaient s'poser c'tait le sens de la vie mais qu'est-ce que je pouvais l'heure dire ? De pas me craindre ? Honnêtement j'étais dans mon corps mais j'avais l'impression que je foutais rien ! Bien qu'elle devait me craindre ! Ah et juste comme ça, je crois que... je me sentais un petit peu mieux, bon c'tait pas la giga forme comme avant non plus hein mais j'avais l'impression qu'un truc qui me rongeait le train était parti. J'avais baissé le regard en tentant de reprendre mon souffle et j'avais avancé, si elles avaient peur d'être avec moi, elles avaient bien plus que raison mais moi, j'allais pas m'arrêter ici et donc j'avais continuer à marcher, je savais toujours pas où mais j'y allais. Quoi qu'est-ce que je leur avais dit ? Bah rien, j'avais juste avancer sans rien dire, avec ma situation j'allais sûrement encore faire d'la merde donc j'm'étais que c'tait mieux si je la bouclais.

Le jeune homme rigola de ce que Lynn avait dit. Cela augmentait mon niveau de panique, on n'avait toujours pas réussis à s'en débarrasser !

Alors les mignonnes, vous montez ? J'ai de la place pour toutes les trois, et d'la bière plein le coffre ! Z'allez quand même pas rester dans ce 'tain de coin perdu, et la prochaine ville est loin à pied !
-N-non, ça ira... Balbutiai-je. »

Cet homme était sans aucun doute l'un de ces garçons ne vivant que pour les femmes. Je fermai les yeux, un peu écœurée. Je ne comprenais pas pourquoi de telles personnes pouvaient exister, ce qu'il y avait de si amusant à tout cela. De toutes façons, il était hors de question que l'on monte, même si la route était loin à pied. Il nous emmènerait chez lui, et je pourrais dire adieu à mon innocence, ainsi qu'à ma virginité.

C'est alors que Lynn lui prit le col.

"J'aime bien les mecs francs... Tu me plais."

Je frémis un peu, et reculais de quelques pas, tandis que la fille aux cheveux rouges se déhanchait et le faisait sortir de la voiture. Elle prenait des petits airs de dragueuse, faisant des mimiques presque ridicules.
Était-ce donc sa vraie nature ?

…Non.
Lynn profita du fait que l'homme la regardait -ou plutôt regardait sa poitrine- d'un air béat pour le plaquer au sol. Elle commençait à le taper de partout, plutôt violemment, très violemment même. Je la regardais avec des grands yeux apeurés, n'osant pas bouger, ni même respirer.

Elle se tourna vers nous et croisa mon regard effrayé. Le côté peureuse était déclaré... Super. Elle se remit donc en marche, sans nous attendre.

J’hésitai un instant, mais je finis par la suivre en entraînant Appia avec moi. Si elle pouvait nous débarrasser de vermines telles que cet horrible homme, peut-être pourrait-elle nous être utile durant nos recherches... En fait non, elle nous serait indispensable.

Et puis, nous venions toutes les trois de l'Académie Tsuki et nous avions vécu ensemble toute cette folle aventure. Il fallait rester ensemble, ne surtout pas se séparer et se serrer les coudes !

Enfin, je crois.

D'après... J'avais oublié son nom, ou alors il ne l'avait pas dit, enfin le garçon qui nous avait accosté, la ville était très loin.
Mon dieu, si seulement je pouvais utiliser mes ailes ! Je pourrais ainsi voler, et même si cela ne durerait qu'une dizaine de minutes, cela nous ferait gagner du temps. Enfin, me ferait gagner du temps.
En effet, si j'utilisais mon pouvoir, cela signifierait que je délaisserais mes camarades de routes, et il en était tout simplement hors de question. Je pourrais à la limite porter Appia qui était petite et maigre, cependant cela me ralentirai énormément et pour Lynn, il en était tout simplement hors de question. Pas qu'elle était grosse, mais bien trop grande.

Déjà que je n'étais même pas sûre de porter Appia !

Donc, conclusion, il m'était impossible d'utiliser mes ailes. S'il fallait ajouter une deuxième raison, ce serait tout simplement qu'il était trop voyant et que tout le monde me verrait.

Je continuais donc à marcher dans l'herbe douce, espérant que je ne me fatiguerai pas trop vite...

J'avais les mains tellement salopées à cause de c't'enfoiré, quoi je venais de tabasser quelqu'un sans raison ? Il avait qu'à pas rester là à essayer de faire son mâle alpha aussi, quand on est un putain de gringalet on fait en sorte que les emmerdes restent loin, très loin c'est une question de survie bordel de merde m'enfin... les Darwin Awards tout ça... Au moins, c'tait pas totalement inutile c'qui était arrivé, pourquoi ? Bah grâce à ça, j'avais pigé un truc simple... j'étais dev'nue une... non pas une salope ! Eh ! Je signale que c'tait du jeu... pourri et complètement pute certes mais du jeu quand même.. et j'étais pas moi même... Nan j'm'étais rendue compte que je faisais d'la merde ! J'étais en train de déprimer alors que y'avait deux gamines ! Donc j'm'étais mise en tête d'arrêter de faire mon emo trop déçue de la vie, j'avais juste à faire comme d'hab', parler fort et raconter des conneries !

Et avant que vous me demandiez, non ma déprime était pas fini, juste que j'avais pas le temps là, je devais au moins représenter un minimum la bonne humeur parce que là, on s'éclatait plus à un enterrement mais c'tait surtout parce que je me disais que si elles étaient du côté de ces enfoirés, elles allaient voir que j'étais pas une putain de faible qui se laisse abattre pour des broutilles... bon c'tait complètement le cas mais chut. Et parler fort dans le cas actuel bah je sentais bien que j'allais devoir le faire puisque... j'étais beaucoup trop loin des deux gosses... J'avais dû les rejoindre en arrière, on allait causer, nan on devait causer sinon ça allait empirer cette connerie. Le temps de revenir ('fin j'étais pas à des kilomètres non plus) Appia avait continuée de se poser des questions, et à nous poser des questions aussi par la même occasion, ce qui me fait penser que... merde elle réfléchissait plus que moi... bah, j'suis pas du genre à me faire chier pour des trucs comme ça, c'trop chiant sinon. Bref, me demande quand même comment on pouvais se poser autant de questions aussi déprimantes à son âge... oui vous me direz qu'elle avait vu des gens se faire buter... 'fin une personne quoi... 'fin une personne... une débile.... pardon, promis je ris pas mais c'pas ma faute si... oui bon on s'en fout. Après qui sait peut-être que son pouvoir c'tait d'être une vampire highlander de l'espace et qu'elle avait cinquante milliards d'années à son actif... quoi je vais trop loin ? Ouais bah essayez de trouver une explication pas chiante à ça vous et on verra si vous finissez pas par faire pareil. D'ailleurs, me demande si ma frangine se posait des questions comme ça quand elle était gosse... pas sur l'académie vu qu'elle y était pas... heureusement d'ailleurs mais genre sur nos parents et tout vu que... sont un peu space... et je suis pas là pour les empêcher de la mêler à tout ce bordel. Hein ? Ah oui merde Appia !

Donc je disais, elle se posait beaucoup de questions la p'tite ou alors c'tait moi qui m'en posait pas assez, 'fin j'étais plus dans le côté « jevauxrien » de la force quand je déprimais donc ça me laissait pas le temps de remettre mon environnement en question. Quand elle avait fini de parler, je m'étais rendue compte que j'avais la réponse à seulement une seule de ses interrogations... mouais c'tait toujours ça on va dire. J'étais repassée derrière elles, je sais pas pourquoi mais je préférais en fait et au moment de répondre... 'fin d'essayer de répondre, bah me suis rendue compte que merde... elle avait raison quoi...et à ce moment là, que d'autres morceaux de déprime s'étaient ramenés sauf que NON ! J'avais mis une putain de barrière anti-ça et j'avais secoué la tête un bon coup pour les faire se barrer.

"En gros... non j'y pige pas grand chose, je sais juste que c'est sûrement pas prêt d'être fini... à mon avis c'est pas la première ni la dernière fois que ça arrive cette histoire... 'fin après je me gourre sûrement mais ça explique pourquoi ces mecs nous ont trouvé aussi facilement, je parle des soldat qu'on attaqué hein."

J'avais tenté de reprendre un peu du poil de moi, de l'assurance dans la voix bordel de merde ! Si elles pouvaient pas se détendre j'allais faire en sorte que ça soit pas pire... je sais... moi non plus j'aime pas trop cette partie de moi...

"Pour le comment ils nous ont trouvés... j'en ai strictement aucune putain d'idée, j'étais enfermée chez avec interdiction formelle de sortir pendant plusieurs années du coup, ça m'étonne qu'ils aient pu me trouver en y réfléchissant..."

Et voilà, elle avait foutu le doute dans ma tête... et bah non ! J'allais pas me faire avoir aussi facilement bande de... non rien. Au moins pour la dernière question j'avais la réponse !

"Ah et pour le faire qu'on nous attire dans un endroit jolie et tout... c'est juste la technique des vieux pédophiles, on t'emmène dans un endroit sympa et quand tu t'y attends le moins BAM ! SOD-euh Il te séquestre... oui te séquestre, t'enlève 'fin vous voyez quoi. Sauf que dans mon cas... bah soit on m'a tellement bourrée de drogue que j'ai fini par perdre un morceau de mémoire... soit j'ai pris trop cher pour que mon cerveau tienne le coup... dans les deux cas, on s'en fout. Ce qui compte là, c'est qu'on se barre, on se barre loin."

Ouaip c'tait simple mais pour moi c'tait efficace et c'tait ce qui comptait le plus, en l'écoutant j'avais entendu un truc qui m'avait... interpellée j'dirais puisque j'avais par me demander deux trois trucs.

"Quelle maladie tu as pour qu'ils cherchent à l'exploiter exactement ? ...Merde..., t'es pas obligé de répondre hein, j'ai juste pensé trop fort."

Si je me gourrais pas elle parlait des pouvoirs et je mentirais si je disais que je m'étais pas posé la question mais je sais pas, j'avais l'impression qu'elle voulait pas causer de ça et je suis pas du genre à forcer les gens à parler donc c'tait pas un vrai problème ça. Par contre j'm'étais un peu réveillée et j'avais commencé à réfléchir sur le « où on va ? », surtout où on allait se pieuter parce qu'à ce rythme on allait juste finir par dormir sur le bas côté et c'est pas que j'aimais pas dormir dehors hein mais cette image là était pas tellement cool en fait. Mais y'avait toujours un problème... on avait pas de fric ! Sans ça, on risquait pas de sortir de cette situation de merde ! Et c'est là que j'avais eu l'éclair de génialitude, ce boulet que j'avais frappé dans la bouche allait peut-être nous servir ! J'm'étais retournée pour voir si des gens s'étaient arrêtés pour voir pourquoi une bagnole était vide en plein milieu de la route et... non ! Y'avait personne encore !

"Eh ! Avant de continuer... vous d'vez m'aider à fouiller la caisse de c't'enfoiré, on a rien mais si on a du bol, y'aura un truc utile dedans ! Sauf si vous avez un truc contre le fait de voler un PNJ complètement aléatoire qui est certainement inconscient, à ce moment là, je le ferais seule c'pas grave."

J'avais fais demi-tour et en entamant une marche soutenue, qu'est en gros mon rythme normal bah j'me dirigeais vers le gars que j'avais salement amoché. Il était toujours là le mec, j'hésitais, je savais si je commençais par la caisse par lui... sauf qu'au final, j'avais commencé par lui. Les poches avant... arrière... il avait presque que dalle sur lui, juste son porte feuille et un briquet... j'aurais p'tête dû lui piquer ses chaussures aussi pour les balancer quelque part, ça aurait servit à rien mais au moins ça aurait été marrant... j'avais fais signe aux deux p'tites de venir, si y'avait du fric là dedans... je voulais pas y toucher avec des mains en sang du coup j'avais juste les trucs à côté de lui en leur demandant de prendre l'argent dans le porte si y'en avait, je savais même pas ce qu'y'avait dedans en fait... oui je sais mais j'y pouvais rien aussi bref... j'avais mis le cap sur la voiture devait bien y avoir un truc là-dedans. Nan pas de commentaire dessus, j'avais pas fait attention, en vérité les caisses m'intéressaient tellement pas alors c'tait pas là que j'allais commencé. J'avais démarré une fouille et... pourquoi j'avais commencé par le coffre déjà ? Bien sûr que y'avait rien, je sais pas ce qui m'avais pris et je sais pas pourquoi j'avais en tête de rester là... bon... c'tait pas comme ça qu'on allait trouver quoique ce soit...

Je tenais donc la main d'Appia, l’entraînant avec moi à la suite de Lynn. Elle s'était laissée faire, mais je pouvais lire l’inquiétude sur son visage. Peut-être avait-elle était effrayée par ce que la jeune rousse venait de faire ? Cela ne serait en aucun cas étonnant, à vrai dire moi aussi, je l'étais. Et si jamais elle se retournait contre nous ? Rien que d'y penser, j'en avais des sueurs froides. Ses coups étaient puissants et précis, et je n'avais rien pour me défendre : aucune force, aucun pouvoir offensif.

Quoiqu'il en soit, ce que dit par la suite mon amie me confirma qu'elle pensait tout comme moi. Elle me demandait si on pouvait lui faire confiance, exactement ce que je me questionnais.

« Je n'en sais rien, répondis-je doucement. Mais... J-je pense que c'est notre seule option. »

C'était vrai. Sans elle, nous étions tout simplement perdues. Il y aurait sans doute d'autres hommes qui viendraient, voir même des assaillants, des animaux sauvages ? Or, ni Appia ni moi ne sachions vraiment nous défendre.

Comme pour se rassurer, la jeune romaine serra un peu plus ma main et se serra contre moi. Je lui rendis son étreinte d'un geste qui se voulait rassurant, mais n'étant même pas sûr de moi même je ne savais pas si cela était vraiment convainquant.

Nous continuâmes notre marche, sans dire un mot. Nous ne pouvions entendre que nos pas sur les feuilles mortes de l'automne aux couleurs d'or, et les quelques oiseaux qui n'étaient toujours pas en train de dormir. Le ciel s'assombrissait, recouvert de nuages, tandis que le froid se faisait de plus en plus désagréable. Je priais pour qu'il ne pleuve pas : c'était bien la dernière chose souhaitable, n'est-ce pas ?

Appia semblait retrouver sa gaieté, à mon plus grand soulagement. Ce fut d'ailleurs elle qui brisa ce triste silence. Les interrogations qu'elle posait me plongèrent dans mes pensées. Comment l'académie nous trouvait-elle ? Voulait-elle seulement... Exploiter nos « maladies » (comme disait Appia), et rien d'autre ? Je n'y comprenais rien.

Lynn commençait donc à répondre aux questions de Appia, une par une. Je ne pus m'empêcher de lâcher un petit sourire amusé en l'entendant énumérer ses idées. Pourquoi ? Je n'en savais rien. Peut-être était-ce simplement la façon dont elle présentait les choses qui était amusant.

Comprenant soudainement que c'était mon tour, je pris la parole.

« Eh bien... Je... Je ne sais pas vraiment. Je n'est jamais été quelqu'un de vraiment spécial auparavant, juste une fille normale, dans une école normale, que l'on peux trouver partout ailleurs. »

Je me perdis dans mes pensées, repensant à mon ancienne vie. Comme elle était simple, banale ! Tout les jours les hommes rêvent d'aventure, de briser cette routine quotidienne. Moi, désormais, j'avais juste envie de la retrouver. C'était stupéfiant et agaçant cette manie chez les hommes. Cette manie de ne jamais être contents de ce qu'ils ont.

« Et sinon... Je ne sais pas trop non plus, avant l'épisode de l'agence, je leur faisais confiance... Je n'aurais peut-être pas du... Ou peut-être que si ? Peut-être veulent-ils simplement nous aider ? »

Je me mordis légèrement la lèvre inférieure. Que faire ? Les croire ? Ne pas les croire ? Leur faire confiance... Ou pas ? Un seul mauvais pas pourrait être fatal...

La rue était totalement vide, et Lynn nous proposa soudainement de fouiller l'homme qui nous avait appelées et qui était désormais inconscient.

« Je... Je ne sais pas, balbutiai-je, un peu abasourdie par ce changement soudain de conversation. Ce n'est pas... »

Mais c'était trop tard, la jeune femme était déjà en train de lui voler ses affaires. Comme je me savais incapable de l'en empêcher et que l'on aurait sans doutes besoin d'argent, je partis l'aider, bien qu'à contre cœur.

« Sinon, finis-je par murmurer, vous avez une idée pour le directeur ? Cette façon de modifier le temps... C'était incroyable, n'est-ce pas ? Qui est-il vraiment, à votre avis ? »

Avant de reprendre où je m'étais arrêtée, je vais revenir sur un truc, Appia avait réagit au fait que j'avais vécu enfermée, bon tout ça pour dire qu'elle aussi mais voilà quoi sauf qu'elle, elle est sortit avant de recevoir la lettre, moi j'étais sortis grâce à la lettre, vous voyez cette nuance vicieuse ? Après elle avait continué sur le fait qu'elle croyait que le dirlo avait le pouvoir de détecter des pouvoir et qu'apparemment elle s'était plantée et elle en était arrivé à la conclusion qu'ils avaient utilisés les pouvoirs des élèves... cette gosse réfléchissait trop pour son âge si voulez mon avis... et même si vous en voulez pas j'm'en fous, ch'ai pas à son âge je... je faisais quoi moi à son âge d'ailleurs ? Hein ? Si la blondinette avait dit un truc sur elle ? Euh... 'ttendez... je crois que c'tait juste une gosse normale elle, ch'uis pas sûre... si je m'en souviens pas c'est que c'est sûrement ça.

J'allais oublier mais Appia avait répondu à la question que j'avais laissée s'échapper de mon cerveau aussi, elle était clairement pas à l'aise en parlant de ça du coup heureusement que j'avais eu mon éclair de génialitude sinon elle aurait été complètement niqué. Quoi ? Ce que je savais sur son pouvoir du coup ? Mais vous êtes sérieux à vouloir connaître les détails là ? Vous rallongez juste l'histoire bordel ! ...Bon... en gros, c'est une cyborg, elle mange pas, dors pas mais elle s'auto répare pas, et comme vous aimez les détails à la con bah elle allait parler d'un truc que l'Agence avait fait sur elle sauf que je l'avais coupé comme la dernière des sacs parce qu'elle allait nous faire le coup de la syncope si elle continuait donc voilà, z'êtes content ?

Dooooonc... on passe tout ça et on r'vient a où on en était. Pendant que j'avais complètement perdu le contrôle de mon magnifique et perfectionneux corps, les deux gamines avaient décidées de me filer un coup de main, c'tait tant mieux avec du pot on allait trouver le trésor du hollandais volant... non je sais pas qui c'est j'ai sortis ça au pif. Je les avaient zieuté pendant une seconde pour remarquer qu'elles avaient pas trop l'air pour qu'on loot cet espèce de chacal... ouais bah j'avais rien fais pour les dissuader de le faire, merde on se cassait ou pas ? Du coup j'étais un peu salty de ce coffre à la con là donc.... je l'ai fermé... très fort... très très fort... Bref,  c'est à ce moment là, à ce moment précisément précis que la pitite blondinette a commencée à  se poser des questions sur not' bon vieux père no- euh... dirlo ! Et c'est comme ça que j'ai appris qu'il pouvait modifier le temps... je sais, dis comme ça vous pouvez croire que je me fous complètement de vot' gueule mais même pas, elle avait vraiment dit ça les mecs, je déconne pas... nan mais arrêtez de vous fout' de moi là, ch'uis sérieuse ! Apparemment le mec c'tait Dio Brando... du coup je vous raconte pas ce que j'avais imaginé dans ma petite caboche, j'le voyais déjà avec son « WRYYYYYY », son putain de stand de ouf et son... « MUDAMUDAMUDAMUDAMUDAMUDAMUDA !!!! », j'en étais à un point que c'tait plus des étoiles que j'avais dans les yeux, c'tait des putains de galaxie !

Donc oui, pour en revenir à la question de blondie... c'tait quoi son nom déjà ? Sadako ? Ok alors pour hein ? Sawako pas Sadako ? Ouais bah arrêtez de me raconter n'importe quoi aussi ! Bon, je vais peut-être enfin pouvoir reprendre !? Donc, j'allais dire que je pouvais pas lui répondre vu que je savais rien sur lui... à part que c'tait le dirlo et qu'il avait pas l'air faire grand chose de sa vie quand je le voyais... comme tout les dirlos hors de leur trou je suppose. Et là ! Sortit de nul part ! Apparue des ténèbres les plus profondes et les plus noires ! Appia s'est enflammée comme si on proposait à une Lynn' de se battre contre quelqu'un d'un trilliard de fois plus forte qu'elle, ouaip elle était sortit de son état de tristesse, savez comme le truc qui ralentit le limit break dans le septième jeu de la fantaisie finale, pour nous exposer son plan... elle voulait retourner à ce truc là, l'Agence et honnêtement, je suis pas stratège hein mais... vous trouvez pas que se cacher dans le truc qui vient juste de nous virer après avoir reconstruit cette taule de Tsuki c'tait un p'tit peu un plan à la con ? Nan parce que même à l'époque je savais que ce genre de connerie devait être garder comme le cul de la reine... 'fin j'étais pas tellement sûre de ça non plus même si j'avais une appréhension de fou furieux là dessus, mais bien sûr, je l'avais pas ouverte hein sinon on allait me demander si j'en avais un de plan et j'avais pas franchement envie de réfléchir à ça... nan de réfléchir tout court en fait, ça allait juste me mener à la faiblesse de la dépression.

Bon, maintenant c'est l'moment de passer à un sujet chiant comme la plage : moi ! J'espère que vous avez vos cul bien viser sur vos chaises parce que là ça va chier. Pour faire court, j'avais dis que je devais me sortir les doigts non ? Et c'est ce que j'avais fais hein ? Bah en repensant, me suis jamais sentie aussi fausse mais pas dans le sens où j'arrivais plus à maintenir mon niveau de connerie tout en souriant, nan ça j'arrivais à le garder parfaitement mais c'tait comme si y'avait moi en train de raconter toutes les conneries du monde et moi à côté en train de me regarder avec de la pitié, c'était... j'sais pas, c'tait bizarre peu importe ce que je disais, j'avais l'impression que je jouais la comédie avec le même talent que cette meuf là... dans le film de vampire et loup garou... mais si y'a même un meme dessus qui dit « toujours une meilleur histoire d'amour que... » rah j'me souviens plus du nom... bref, z'avez pigé ! Je me dégoutais mais d'une force ! Le pire dans tout ça, c'est que la moi d'à côté -oui je sais y'en avais pas vraiment mais c'est une image- souriait à celle qui racontait d'la merde, mais pas un sourire qui disait « putain t'es conne » nan c'tait plus un sourire qui disait « Tu sais que ça sert à rien, que ça va te retomber sur la gueule mais... fais de ton mieux va ». Ah oui et avant de me traiter de folle à lier, je précise que même si pour moi je mentais tellement mal que c'en était beau, bah apparemment les deux gamines y voyaient que du feu... donc je jouais pas si mal que ça... donc maintenant vous pouvez le dire que je suis tarée, j'ai fini !

Donc retour sur la p'tite histoire de nous, après son explication de plan, la brunette nous avait regardés blondinette et moi en posant une affirmation sous forme interrogative... en gros ça veut dire qu'on pouvait pas dire non, m'enfin pour moi c'tait pas un problème, j'voulais voir ce putain de dirlo, j'voulais qu'il utilise son « Za warudo » devant moi... sans me buter si possible. Alors j'ai frappé mes poings l'un contre l'autre en souriant et...

"Ok ! On a le plan, on a la dynamite, on est parée ! On met les voiles vers le... euh savez où elle est cette Agence à la con ?"

J'vous avais dis que j'étais pas d'humeur à réfléchir, j'avais aucune idée de comment on allait capturer un mec de là bas sans se faire griller et mettre hors jeu direct, c'tait pas à moi de penser à ça, c'tait son objectif et moi j'étais juste l'exécutant, j'tais un peu la mercenaire c'tait trop la classe ! Me fallait juste des fringues un peu plus militaire mais... on était à la rue tout ça. Suite à cette décision qui promettait tellement l'aventure de l'amour, on avait prit la route ! Pour la prendre on l'avait prise cette putain de route... et sa mère qu'elle était longue, pas que c'tait difficile hein, nan c'tait chiant... chiant mais d'une force... donc j'avais décidée de l'ouvrir un peu, je savais pas si les deux autres parlaient entre elles au pire... bah j'allais les couper c'tait pas le drame ultime non plus.

"Bon... vu qu'on a pas l'air d'avoir de voyage instantané, je peux vous porter sur mes épaules à tour de rôle si vos jambes commencent à lâcher."

Ouais... j'sais c'tait pas le summum de la conversation mais au moins voilà, j'essayais de meubler un peu histoire de faire passer la marcher plus facilement, un peu comme la vaseline quand... ouais nan rien en fait. Quoi ? Si je me méfie plus d'elles ? Je me méfiais d'elles moi ? J'ai jamais dis ça, je vois pas de quoi vous parlez, z'avez inventé ça pour que je passe pour une conne c'tout...

HRP:

J'écoutai Appia qui disait avoir aussi été enfermée chez elle. Apparemment, elle l'étais aussi lorsque sa... Était apparue. Comment avait-elle donc pu supporter d'être enfermée ? Cela devait être si horrible... Mais surtout... Comme elle le disait, le fait qu'ils aient découvert son pouvoir était vraiment étrange, surtout si elle avait coupé tout lien avec le monde extérieur.
Elle admit ensuite l'hypothèse qu'ils utilisaient tout simplement le pouvoir des autres élèves. Même si cela me dégoûtait, je ne pouvais m'empêcher de trouver cela plutôt juste. Après tout, cela se tenait... Non ?
Et si jamais nos pouvoirs n'étaient pas un pouvoir magique comme dans les livres, mais juste une expérience scientifique produite sur nos corps, qui avait mal tourné, ou alors parfaitement marché ? Mais n'était-ce pas irréaliste ? Avant de venir ici, je n'avais jamais croisé de scientifiques. Cela était donc impossible. J'écartai ainsi cette idée, préférant imaginer que mon pouvoir venait de mon rêve qui était de voler comme un oiseau.

J'aimais et détestais à la fois mon pouvoir. Je l'aimais dans le sens où voler librement était tout simplement merveilleux pour moi. Les sensations produites, jamais elles ne pourraient être imitées. C'était tout simplement fantastique.
Cependant, je le détestais car à cause de lui, j'avais du quitter ma famille. Cette dernière m'avait abandonnée, et je n'arrivais pas à les détester pour autant. Quoique, je leur en voulais tout de même beaucoup. Moi qui pensais qu'ils m'aimaient pour qui j'étais vraiment...

Lorsque Lynn demanda à Appia quelle « maladie » elle avait pour qu'on l'exploite, celle ci rougit légèrement et nous répondit qu'elle n'avait presque pas besoin de manger ou de dormir mais qu'elle ne pouvait guérir toute seule.
Elle détourna son regard du mien. Sans doute car j'avais déjà vu son pouvoir à l'oeuvre. En vérité, cela me paraissait plus complexe... Je me souvenais parfaitement de l'incident, c'était comme si son corps ne bougeait plus, comme s' il était statufié.
Quel pouvoir étrange... Je comprenais pourquoi les scientifiques en avaient après elle. Après tout, cela la rendait pratiquement immortelle non ? Sauf pour les blessures, bien entendu. Un point assez désagréable et sensible, du moins je supposais...

Elle avoua ensuite qu'elle ne comprenait pas tout, mais que les personnes de l'agence en savaient beaucoup et l'avaient retenu pour tenter des expériences.

Ils étaient si... Horribles ? Non, ce mot ne les qualifiait pas. Atroce ? Toujours pas. En vérité, je ne trouvais même pas de mot pour leur méchanceté.

Nous continuâmes de fouiller le « pnj » comme Lynn disait. Appia retrouva soudainement son excitation lorsque j'évoquai le directeur. Pourquoi ? Je n'en savais rien, à vrai dire. Toujours était-il que celle ci s'écria qu'elle était partie de Tsuki pour le retrouver, et qu'avec son...

Son quoi ? Nous ne le saurions peut-être jamais, la jeune fille ayant coupé sa phrase à ce moment là.
Sa bouche était grande ouverte, formant un o parfait, ses yeux brillaient de mille éclats. Il ne manquait plus que la petite lanterne éclairée au dessus de sa tête, comme dans les bandes dessinés, et l'illustration serait parfaite.

La jeune fille eut un grand sourire et lança d'un coup, d'une tirade, l'étendu de son plan.

-Je sais ce que je vais faire: je retourne à l'Agence ! Une fois cachée là-bas je vais attendre que des gens de chez eux aient fini de travailler et rentrent chez eux. Ensuite il faudra en suivre un et l'assommer pour le capturer, comme ça on pourra l'interroger... A chacun son tour après tout !

Puis, elle nous proposa de venir avec elle.

Je restais un moment indécise, avant de soudainement me mettre à réfléchir à toute allure. Retourner à l'agence... N'était-ce pas dangereux ? Cela avait l'air vraiment simple dit ainsi, mais je savais que ça ne le serai pas. Déjà, il faudrait réussir à en suivre un seul. Ensuite, comment l'assommer ? Avec un marteau ? Un tuyau coudé ? Et pour l'interroger, faudrait-il le torturer, tout comme il nous l'avait fait ?

Cependant, je ne voyais pas d'autres idées, et même si elle était assez angoissante, je ne pouvais m'empêcher de sentir une pointe d'enthousiasme au fond de moi. Tandis que Lynn frappait ses poings l'un contre l'autre en disant être prête et en soulevant l'interrogation d'où se situait l'agence, je ne pus m'empêcher de sourire.

-Je viens aussi, dis-je calmement. Cela m'a l'air plutôt intelligent.

Voir beaucoup, même. Les compétences de stratèges d'Appia était impressionnantes.

-Et pour l'agence, eh bien... Je ne me souviens plus très bien du chemin.

Je me mordis la lèvre inférieure, regrettant de ne pas avoir regarder par la fenêtre du camion. Enfin, y avait-il au moins des fenêtres ? Je ne m'en souvenais plus.

La rouge nous proposa alors de nous porter à tour de rôle.

-ça devrait allez pour l'instant, chuchotai-je. Du moins pour moi...

Peut-être que Appia en avait-elle besoin, après tout ?