[Event] La fin de Tsuki [Tête de marteau]

Grâce à nous et à cette machine, les scientifiques avaient enfin pu retrouver nos camarades. On nous avait donc éjectées de la salle dans laquelle nous étions, pour nous conduire toutes les trois dans une autre salle, ou la plupart des rescapés se tenaient aussi. Là, une femme en blouse blanche entra et appela quelqu’un, sans doute pour faire bouger les choses. Je ne pu vraiment entendre la conversation, mais à sa réaction une fois qu’elle eu raccroché, je devinai que sa tentative avait échoué. Elle quitta rapidement la salle pour revenir quelques minutes plus tard, accompagnée cette fois-ci de deux hommes. Elle s’adressa alors à l’ensemble des professeurs et des élèves :

<< Excusez-moi. Je ne peux pas rester là à ne rien faire, personne ne veut faire quoi que ce soit, je suis là seule à vouloir aller sauver vos camarades dans cette Agence je crois. Je suis en train de risquer mon poste mais peu importe, vos vies valent bien plus que la mienne, alors je vous demande humblement de bien vouloir m'aider. Je viens de demander l'assistance de deux de nos pilotes de drônes avec qui je m'entend bien mieux, ils assureront un soutien avec les armes légères disposées sur leurs drônes respectifs, mais nous avons besoin de 10 personnes maximum au plus vite ! Le départ est prévu pour dans quelques minutes.>>

J’insultai mentalement l’agence. Ils ne se rendaient onc pas compte que les nôtres pouvaient mourir à tout instant ?! Cette pensée me glaça le sang. En colère contre ces adultes qui ne comprenaient décidemment rien à rien, je me levai d’un bond. Tous les regards se posèrent sur moi. M’avançant vers la femme et les deux pilotes, j’annonçai de façon déterminée :

« Vous pouvez compter sur moi. Je ne peux tolérer ce qui a été fait à nos camarades, et je mettrai volontiers ma vie en jeu si je peux ainsi les sauver. »

J’eus une pensée pour Kris que je n’avais pas pu sauver et des larmes emplirent mes yeux sans que je ne puisse les contrôler. Je voulais les sauver. Non. Je devais les sauver.

Je tremblais de tout mes membres.

Assise sur le sol, j'attendais. Plus ça allait, plus mon cœur battait, s'emballant ainsi dans ma poitrine. Mes cheveux blonds attachés en deux couettes étaient ébouriffés, et mon uniforme scolaire sale.

Je ne savais pas vraiment ce qui se passait, je venais d'arriver dans cette Académie moi ! Tout ce dont j'étais au courant, c'est que certains d'entre nous avaient été capturés. Et encore, je n'était même pas sûre.

Être ainsi ignorante m'énervait au plus haut point. J'aurais aimé avoir une feuille et un crayon, histoire de dessiner... Cela m'aurait décontractée. Un livre aurait été bien aussi.

Une femme en blouse blanche entra alors et appela quelqu'un. Je ne pouvais pas vraiment entendre ce qu'elle disait, mais je priais pour que ce soit pour nous aider. A mon plus grand étonnement, elle quitta la salle pour revenir un peu après.

Elle se plaça alors devant nous et se mit à parler d'une voix claire.

<< Excusez-moi. Je ne peux pas rester là à ne rien faire, personne ne veut faire quoi que ce soit, je suis là seule à vouloir aller sauver vos camarades dans cette Agence je crois. Je suis en train de risquer mon poste mais peu importe, vos vies valent bien plus que la mienne, alors je vous demande humblement de bien vouloir m'aider. Je viens de demander l'assistance de deux de nos pilotes de drônes avec qui je m'entend bien mieux, ils assureront un soutien avec les armes légères disposées sur leurs drônes respectifs, mais nous avons besoin de 10 personnes maximum au plus vite ! Le départ est prévu pour dans quelques minutes.>>

Je la fixait sans rien dire. Je ne savais pas vraiment quoi faire. Y aller ou rester ici ? C'est alors qu'une jolie jeune fille blonde se leva d'un bond et s'avança vers eux, apparemment déterminée.

« Vous pouvez compter sur moi. Je ne peux tolérer ce qui a été fait à nos camarades, et je mettrai volontiers ma vie en jeu si je peux ainsi les sauver. »

Elle avait raison. Même si je ne savais pas vraiment ce qui se passait, il devait s'agir de quelque chose de grave.

Quelque chose s'alluma alors en moi. Je me levai doucement, et j'étais déjà devant la dame, ainsi qu' à côté de la fille blonde avant de m'en rendre compte.

Je fus la première étonnée de ce que je dis alors, mes yeux couleur Saphir brillant de détermination.

« J'en suis. Je ne sais pas vraiment ce qui se passe, mais je sais que c'est grave, et il est hors de question que je laisse cela passer. Je suis prête à me sacrifier s' il le faut, je veux juste sauver le plus de personnes possible... »

C'est ça.

Pour les étudiants. Pour les professeurs.

Pour l'Académie Tsuki.

Pourquoi était on rassemblé ici à la fin ? Je ne comprenais pas cette situation, ce que je savais était très vague.
J'étais étrangement angoissée. Mon cœur était serré et pourtant, cette histoire ne me concernait pas non ? Moi, j'étais tranquille, il ne pouvait rien m'arriver. Si seulement je n'avais pas ce poids qui écrasait mon poitrine. Pourquoi ne pouvais je pas me permettre d'être totalement égoïste et de ne penser qu'à moi ? Dans cette situation c'était pourtant ce que m'auraient fait faire mes parents.
Seulement, ils n'étaient pas là. Et ils n'étaient plus responsables de mes mauvais choix, ou de mon égoïsme.

Et que faisait cette femme en blouse à la fin !? Je n'avais pas entendu sa conversation téléphonique, elle avait quitté la salle ! Et la revoilà de nouveau, cette fois accompagnée. Décidément tout avait trop d'ampleur, tout était trop précipité pour moi.
Je suis une jeune femme noble ! Je ne suis pas faite pour ces situations angoissantes et agitées, je suis faite pour me distraire et profiter, c'est d'ailleurs pour ça que j'étais venue à Tsuki ! Échapper à l'autorité parentale et vivre des aventures sur demandes ! En aucun cas je n'étais là pour m'impliquer dans ce genre d'histoire dangereuse !

- Excusez-moi. Je ne peux pas rester là à ne rien faire, personne ne veut faire quoi que ce soit, je suis là seule à vouloir aller sauver vos camarades dans cette Agence je crois. Je suis en train de risquer mon poste mais peu importe, vos vies valent bien plus que la mienne, alors je vous demande humblement de bien vouloir m'aider. Je viens de demander l'assistance de deux de nos pilotes de drônes avec qui je m'entend bien mieux, ils assureront un soutien avec les armes légères disposées sur leurs drônes respectifs, mais nous avons besoin de 10 personnes maximum au plus vite ! Le départ est prévu pour dans quelques minutes.

Je voulais tant me boucher les oreilles, n'entends pas ! Tu n'as pas besoin de savoir ! Ne l'écoute pas où ce poids va finir par te faire vomir ! Était-ce un sentiment de culpabilité ? Non ! Pourquoi ? Je n'avais rien fait ! Était ce cela que je n'acceptais pas ? De ne rien faire ? Quelle idiote je serais ! On m'avait appris à faire passer ma vie en priorité, avec l'argent que me légueront mes parents mon seul problème était de me distraire ! Non, c'était bien trop dangereux.
Je n'irais pas !

Et pourtant, l'instant d'après j'avais pris place à côtés de deux autres jeunes femmes de l'établissement qui avaient rejoins la femme à la blouse blanche.
Et merde.

- J'en suis également. On doit vite les sortir de là ! Dis-je sans oser poser mon regard sur les autres, honteuse d'avoir envisagé de ne pas aider.

Depuis que j'étais arrivée ici, j'avais appris ce que c'était de vivre en communauté, d'évoluer avec d'autres personnes, de se sentir proche de quelqu'un. Alors en aucun cas je ne pouvais abandonner des camarades. Je ne savais même pas qui était retenu ! Et s'il s'agissait de quelqu'un qui m'était cher ? Quand bien même. Je devais les aider autant que je le pouvais.
C'est alors que le poids dans ma poitrine s'allégea. Décidément, je ne comprendrais pas, mais au moins ça ne m'empêcherais pas d'agir.