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Déprime fatale [Pv Asch]

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Déprime fatale [Pv Asch] Empty Déprime fatale [Pv Asch]

Message par Invité Mar 15 Sep 2015, 18:59

Cachée sous les grands escaliers qui menaient au hall d'entrée de l'Académie, je réfléchissais. Mes parents étaient venus me chercher, comme ils me l'avaient promis, pour m'enfermer comme je l'avais toujours été. J'avais évité cela de justesse... Mais ce n'était pas terminé. Loin de là! Ils m'avaient envoyé un courrier qui disait ceci :

Yumiko,

Tu sais pourquoi nous t'avons envoyé cette missive. Ton comportement, comme celui de ta sœur, est impardonnable! Vous avez bafoué l'honneur de la famille Okamoto. Toutefois, tu as encore une chance de sauver ta sœur. La solution se trouve avec cette lettre. Il s'agit d'un objet appartenant à la famille depuis plusieurs générations. On s'en sert normalement pour une cérémonie, mais puisque tu tiens à rester dans cette école, mets fin à tes jours là-bas. Si tu meurs, alors nous pardonnerons Yumi et elle retrouvera son honneur, sa place au sein de la famille Okamoto.
Si tu aimes ta sœur, meurs. Si tu veux la remercier pour l'amour qu'elle te donne meurs. Si tu ne veux pas retourner dans la cage que tu n'aurais jamais dû quitter, meurs. C'est la seule solution... sauf si tu décide d'être raisonnable et de retourner là où a toujours été ta place.

F. Okamoto

Ce mot était gravé au fer rouge dans mon esprit. Meurs. La lettre était posée à côté de moi alors que je tenais l'objet qui l'accompagnait dans mes mains. Je pleurais. Je pensais à Yumi, Yasushi-kun, Dan, Tyron... à toutes ces personnes qui m'avaient touchée et qui allaient certainement me regretter. Je pensais à la famille que j'avais commencé à me créer malgré moi. Je ne voulais pas les quitter. Mais je ne voulais pas retourner en enfer. Cette cage loin de tout. Dans ce lieu où tout m'était interdit.
Mon choix était fait. Je ne voulais pas que ma sœur perde tout par ma faute. Elle avait beau tenir à moi, je savais combien il était douloureux d'être détesté par ses parents. Je pris donc le coutelas en pierre poli noire dans ma main droite et me mis à penser à tous les bons moments passés à l'Académie en traçant une profonde et fine entaille sur mon poignet gauche. Le sang coula rapidement sur le sol alors que sur mon visage se formait une grimace de douleur. J'eus peur, après une minute ou deux, que cette seule entaille ne suffise pas. Je pris donc le couteau dans ma main gauche tremblante et tentait de faire la même chose sur mon poignet droit. La coupure fut moins profonde, mais assez pour que le sang coule. Je lâchais donc l'arme familiale qui tinta sur le carrelage. Je me laissai ensuite aller contre le mur, pleurant toujours. Mes pensées allèrent vers toutes les personnes que j'aimais et, silencieusement, je leur demandai pardon pour ce geste et tous les problèmes que je n'avais cessé de leur poser depuis mon arrivée.
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Message par Invité Jeu 17 Sep 2015, 15:45

Dimanche. Je me réveille en sursaut couvert de sueur. Encore ce rêve... Est-ce qu'il cessera un jour de me hanter ?
Un rapide coup d’œil dans la chambre m'indique que mes camarades sont déjà levés depuis longtemps, tournant la tête j'oriente mon regarde vers la fenêtre, le soleil est déjà haut.
Je m’assois au bord du lit en massant ma nuque puis va m'accouder à la fenêtre profitant de la douce chaleur des rayons du soleil sur ma peau. Plus bas, dans les jardins, de nombreux élèves profitent du soleil pour se détendre et vaquer à leur occupation, dont la principale semble être la glande.

Je me décide à aller prendre une douche et laisse l'eau froide ruisseler sur mon corps pendants de très longues minutes et Dieu sait que ça fait du bien !
J'ouvre mon placard et enfile ma dernière chemise, les deux autres ayant finies en lambeaux entre l'attaque de Tsuki et ma rencontre avec Edi, Moi qui ne savais pas quoi faire aujourd'hui ! Je me décide donc à aller en acheter de nouvelles avant qu'un nouvel incident ne détruise la dernière et que je me retrouve à devoir me balader torse-nu.

Étant plutôt d'humeur solitaire aujourd’hui je décide de prendre un chemin plus long à travers le dédale de couloir pour ressortir par le hall plutôt que de couper par les jardins. Les couloirs sont vides, même ceux des dortoirs, tous les élèves sont dans les jardins ou en ville et pour ce qui est des diamants, bah on est dimanche ils ont aussi leur jour de repos ! Aucuns profs, seulement un ou deux surveillants qui doivent aussi profiter du soleil et peut être quelques autres.
Je descend les escaliers du grand hall heureux de n'avoir croisé personne, ici aussi c'est vide, silencieux pour mon plus grand plaisir, je me dirige vers la porte alors qu'un tintement se fait entendre.
Je me retourne et scrute la pièce, personne, pas de mouvements... n'importe qui serait reparti mais ma curiosité l'emporte encore une fois et je part à l'origine de ce tintement.

Je me dirige vers le seul endroit que je ne vois pas de là où je suis : En dessous des escaliers. J'avance tranquillement, les mains dans les poches alors qu'une odeur familière vient me chatouiller les narines... Une odeur que je hais, que j'avais espéré ne plus jamais sentir...
L'odeur du sang.
Cette dernière est gravé à jamais dans mon esprit depuis l'attaque de l'Académie... Je me force à ne pas plonger mon esprit dans ces souvenirs et m'approche discrètement en sortant mes mains de mes poches, prêt à me battre. Mais ce que je vois n'est pas hostile... bien au contraire.... Mes bras tombent mécaniquement le long de mon corps et j'ouvre de grand yeux.
Instantanément ce que je refoulais quelques secondes plutôt pénètre en force dans mon esprit, l'attaque, les cris, les tirs, les morts... Tout ce qui passé ce jour là défile devant mes yeux en à peine deux ou trois seconde mais un passage semble faire plus surface que le reste...

J'ai l'impression de revivre la scène en direct, je la tenais dans mes bras, une fille que je n'avais jamais vu, à qui je n'avais jamais parlé... Elle avait prit une rafale de balles dans l'abdomen, elle devait avoir à peine 13/14 ans et je vis son regard s'éteindre, elle s'accrochait à ma chemise de toute ses forces, elle ne voulait pas partir... Sa main relâcha son étreinte laissant une marque sanglante sur ma chemise, je tenais son corps inanimé dans mes bras.

Je reviens à la réalité et ce qui me semble avoir durer des heures n'avait pas prit plus de 5 secondes, mon regard s'embrase et ce n'est pas une métaphore, même si je ne peux le voir mes pupilles bleues devinrent rouges et pour une fois ce n'est pas ma colère mais ma détermination qui m'emporte. Ça suffit ! PLUS DE MORTS ! JE N'ABANDONNERAIS PLUS PERSONNE ! hurle une voix dans ma tête.
Face à moi se trouve une fille plus jeune que moi, une longue chevelure blonde fait ressortir le bleu de ses yeux mais il n'y a pas que ça... Une flaque écarlate s'agrandissant de seconde en seconde orne le sol, la vie de cette fille s'échappe à mesure que son sang glisse le long de son poignet pour rejoindre le sol.

Je cours pour rejoindre la fille adossée contre le mur, je me jette littéralement à genoux à côté d'elle atterrissant dans son sang en même temps je hurle,
"Accroches-toi !"
Le couteau à ses cotés me permet immédiatement de comprendre ce qu'il c'est passé, je ne sais pas pourquoi et ça m'intrigue mais je n'ai pas le temps de penser à ça !
J'attrape la lame que je jette de toutes mes forces au loin puis je prend son bras gauche et le tourne délicatement pour voir l'ampleur des dégâts une longue entaille, profonde mais heureusement la lame n'était pas large, ça serait facile à recoudre, je dit tout ce qui me passe en tête pour qu'elle tienne.
"Non ! Je ne laisserais plus personne mourir ! Tu vas...Tu DOIS vivre ! Quoi qu'il ce soit passé ça ne mérite pas ta mort !"
Merde ! Mon fil et mon aiguille sont dans ma chambre et l'infirmière n'est pas présente à l'Académie le dimanche... Vite un garrot ! Je retire rapidement ma chemise et en déchire les manches non sans difficultés, j'attrape son bras gauche que je soulève d'une main et approche ma main avec le tissu de l'autre mais sa réaction est tout sauf ce que j'aurais put imaginer...


Dernière édition par Asch le Jeu 17 Sep 2015, 18:15, édité 1 fois
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Message par Invité Jeu 17 Sep 2015, 18:06

Ma vue se brouillait. Je ne faisais rien. Je ne voulais rien faire, à part attendre que ma vie prenne fin et que tout s'arrange pour les personnes que j'aimais. Je ne voulais plus que mon existence nuise à qui que ce soit. Je ne voulais plus que ma malédiction pèse sur qui que ce soit. Et il était hors de question que je retourne en enfer! Surtout après avoir goûté à la saveur de la liberté.
Soudain, des bruits se font entendre dans l'immense espace du hall. Il me paraissent lointains, pourtant les résonnements sont plus intenses d'habitudes. Je ne comprenais pas. Je n'arrivais pas à réfléchir. Les bruits se font plus rapides et plus présents, jusqu'à ce qu'ils soient remplacés par une voix. Elle était forte et éloignée à la fois.

"Accroches-toi !"

Pourquoi cette voix me suppliait-elle de m'accrocher? A quoi devais-je m'accrocher? Je ne voulais pas le savoir, certainement. Je ne voulais pas me concentrer, mais seulement m'en aller. Je voulais partir pour le bien de tous.
Le tintement du couteau familial se fit entendre. Le son était plus long et se faisait plus lointain. Etait-ce lui ou moi qui s'en allait?
Je sentis quelques chose sur mon poignet, outre mon sang chaud qui coulait sur ma peau. C'était doux et chaleureux. Mon poignet fut bouger. Je ne voulais pas. Je fis donc un effort pour revenir un peu. Il fallait que j'empêche qu'on me soigne. Il fallait qu'on me laisse mourir!

"Non ! Je ne laisserais plus personne mourir ! Tu vas...Tu DOIS vivre ! Quoi qu'il ce soit passé ça ne mérite pas ta mort !"

Mais qu'est-ce qu'il raconte? me demandai-je en sentant qu'on posait ma main et que des bruits étranges. Quand ma vue se fit légèrement moins flou, je vis un garçon. Il avait les yeux rouges. Ses cheveux étaient blancs, comme sa peau. Il avait l'air inquiet alors qu'il déchirait sa chemise.
Pourquoi...?
Ma réponse avant que je finisse de penser : il tendit une main, prit mon bras gauche, tenant toujours sa manche. Je compris, cette fois, qu'il tentait de me sauver la vie. Il ne fallait pas! Je rassemblai donc mes maigres forces pour retirer mon bras de sa prise pour le poser de sorte à ce que ma main pendouille sur ma droite. Puis, faiblement, je dis en laissant de nouvelles larmes sortir :

- Non... me sauve pas...
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Message par Invité Dim 08 Nov 2015, 11:32

Elle retire mon bras et repose le sien d'où s'écoule toujours plus de sang tâchant de plus en plus le sol
Ne pas la sauver ? C'est une blague hein ? Je plonge dans ses yeux, elle veut vraiment mourir, elle a baissé les bras... Je comprends tout à fait, j'ai aussi essayé de me laisser mourir mais j'ai trouvé un but à ma vie : Aider les autres. Je me suis promis de ne plus jamais abandonner personne et d'aider tous ceux que je peut, quitte à en perdre la vie... Même si cet idéal semble sortir d'un compte de fée c'est comme ça que j'ai décidé de mener ma vie.
Je la regarde avec un air sévère,
"Tu as pensé à ceux que tu aimes ?! À ceux pour qui tu comptes ?! Si tu ne le fait pas pour toi, fait le pour eux !"

Ça en devient plus dur pour moi, Maintenant je suis lié à son sort et si je la laisse mourir.... Non je ne peux plus... plus de morts par ma faute.... Accompagnant mes mots une larme coule long de ma joue et je parler désormais avec une pointe de tristesse,
"Personne ne mérite de mourir, personne... Plutôt que de baisser les bras tu devrais te battre, réparer tes torts ou combattre ce qui t'a fait en venir à ces extrémités... Tu es trop jeune pour mourir et cette académie a subie bien trop de pertes..." Je me reprends ensuite pour la regarder dans les yeux, plus déterminé que jamais, "Et puis je ne te laisse pas le choix, tu n'a pas assez de force pour m'empêcher de te sauver et si il faut que je t'attache je le ferai !"
Je prends à nouveau son bras fermement mais avec délicatesse, elle a une peau si douce... C'est surement bizarre de penser à ça dans cette situation mais on dirait un ange, son sang chaud glisse le long de mes doigts. Je n'avais pas fait attention avant mais mon jean a pompé une bonne partie du sang et en me jetant toute à l'heure je me suis éclaboussé jusqu'au visage, la larme que j'ai laissé échappée est venue se mélanger à son sang et stagne sur ma joue.

Je passe le morceau de ma chemise juste au dessus de la blessure et je le serre très fortement, tant pis si ça lui fait mal mais au point où elle en est ça changera pas grand chose. Je fait de même avec l'autre bras en lui exposant ce qui va se passer ensuite,
"L'infirmière n'est pas là et le temps qu'elle arrive ça sera surement trop tard mais j'ai de quoi te recoudre dans ma chambre donc je vais te porter jusque là-bas et le temps que quelqu'un de plus qualifié vienne je m'occuperais de toi. Et n'essaye pas de retirer tes garrots sinon je t'attache et je te promet que je le ferai.
Je la regarde droit dans les yeux pour voir sa réaction.
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Message par Invité Lun 09 Nov 2015, 00:04

Suivant la surprise, une sévérité dont j'avais peur vint se peindre sur le visage du jeune homme blond en face de moi :

"Tu as pensé à ceux que tu aimes ?! À ceux pour qui tu comptes ?! Si tu ne le fait pas pour toi, fait le pour eux !"

En l'entendant me dire cela, je sentis ma lèvre inférieure trembler. C'est justement pour eux que je fais ça... pensai-je en le regardant avec un air désespéré. C'était pour que Yumi ne sois pas rejetée et détestée. C'était pour que personne ne connaisse le malheur par ma simple présence. C'était... pour ne plus être une gêne pour les personnes que j'aimais.
Comme pour accompagner mes larmes, une goutte translucide vint couler sur la jour du garçon, se mêlant à du sang. Mon sang?

"Personne ne mérite de mourir, personne... Plutôt que de baisser les bras tu devrais te battre, réparer tes torts ou combattre ce qui t'a fait en venir à ces extrémités... Tu es trop jeune pour mourir et cette académie a subie bien trop de pertes... Et puis je ne te laisse pas le choix, tu n'a pas assez de force pour m'empêcher de te sauver et si il faut que je t'attache je le ferai !"

Sa détermination me cloua sur place. Que pouvais-je répondre à cette menace? A cette volonté de me garder en vie? Tout ce que je trouvai à faire, ce fut un faible hochement de tête, les yeux rivés vers mes poignets sanguinolents. Il les pris l'un après l'autre pour y serrer les manches de sa chemise. Il serra tellement fort que j'en gémis en fermant les yeux. Il était obligé?

"L'infirmière n'est pas là et le temps qu'elle arrive ça sera surement trop tard mais j'ai de quoi te recoudre dans ma chambre donc je vais te porter jusque là-bas et le temps que quelqu'un de plus qualifié vienne je m'occuperais de toi. Et n'essaye pas de retirer tes garrots sinon je t'attache et je te promet que je le ferai."

Une nouvelle fois, je fis ma muette et hochai simplement la tête. Je ne me sentais pas la force de bouger plus que cela. Je le laissai donc me guider et me porter sans opposer de résistance.
Sur le chemin, mes pensées allèrent jusque ma soeur à qui je ne cessais de demander pardon, vers mes amis à qui je n'avais pas parlé de ce qui me tracassait par peur de les embêtait... et vers Tyron que j'espérais voir malgré tout.

Pardon... murmurai-je d'une voix presque inaudible sur le chemin.
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Message par Invité Sam 14 Nov 2015, 00:39

Ouf... On dirait que j'ai réussi à la convaincre, par contre vu l'expression effrayée qui a traversée son visage pendant quelques secondes. Je me maudis intérieurement mais si elle doit me haïr jusqu'à la fin de ses jours pour que celle-ci n'arrive pas aujourd'hui, ça me va.
Je garde mon expression sévère alors qu'elle gémit de douleur mais au fond de moi je ressens un pincement au cœur, je déteste faire du mal aux autres mais je n'ai pas le choix. Je me retiens de pousser un soupir, je ne dois surtout pas lui montrer ça pour pas qu'elle ne replonge.

Elle accepte de me laisser l'emmener jusqu'à ma chambre, enfin elle accepte... Elle n'a pas le choix dans tous les cas mais ça me facilite la tache, je me met à côté et passe lentement mon bras droit sous ses jambes et l'autre sous ses bras. Je me relève en faisant attention que ses bras ne pendent pas dans le vide et la regarde avec un air inquiet alors qu'un léger tremblement traverse ma lèvre,
''Ça va, je ne te fais pas mal ?"

Je commence à me diriger vers les dortoirs en comptant passer par les jardins mais avec tout le monde qu'il y a quelqu'un va forcément nous apercevoir et ça serait plus ou moins la panique. Ils risquent de ne pas vouloir que je l'emmène dans ma chambre et avec le temps qu'on perdrait elle pourrait en mourir et je ne laisserai pas ça arriver !
Je décide donc de passer par l'étage en regardant à chaque angle si il n'y a pas quelqu'un mais je me dépêche et court dans les couloirs car chaque seconde compte et malheureusement elle plutôt beaucoup secouée pendant le trajet.  

En arrivant devant ma chambre j'ouvre la porte du coude en lui faisant dos et je pénètre dans la pièce fermant la porte d'un coup de pied. Je la pose le plus délicatement possible sur mon lit sans me soucier de tâcher mes draps. J'allonge ses jambes et l'adosse contre le mur avec un oreiller,
''Je peux prendre ton téléphone ?"
Je ne lui laisse pas le temps de répondre et commence à tâter ses poches pour chercher de quoi appeler mon mentor, mes mains sont tremblantes car si elle n'en a pas comme je devrais prévenir quelqu'un d'autre et je ne peut pas la laisser au mains d'une autre personne.
Je cherche sa poche gauche qui est vide puis m'arrête sur la droite ou je sens une bosse. Je glisse mes doigts à l'intérieur et sens d'abord une feuille de papier, je la retire de sa poche pour éviter qu'elle s'imbibe de sang déjà que quelques gouttes ont prit possession du papier. Je la pose sur la table de nuit pour retourner dans sa poche et prendre son téléphone, je l'allume et compose un numéro à jamais graver dans ma mémoire.

Tuut... Tuut... Tuut...Tuut..
Je murmure pour moi même,
"Allez décroche..." J'entends un bip suivi un déplacement d'air,
"Allo ?"
Je pousse un soupir de soulagement en entendant cette voix familière mais inquisitrice. J'ouvre la bouche pour parler mais je n'y arrive pas, j'ai rompu tous contact avec lui depuis des mois, je..j'ai du mal à revenir lui parler...
"Bon si c'est une blague trouvez quelque chose de mieux à faire..."
Je réagis au quart de tour,
"Non attends ! C'est Asch...Je...J'ai besoin de toi, maintenant..."
Il y a un silence, je ressens bien son envie de poser de nombreuses questions mais il pousse un soupir légèrement amusé mais inquiet.
"Ok. Où es-tu ?"
"Je suis à l'académie Tsuki, prend ta trousse de secours et rejoint moi vite !"
J'entends un crissement de chaise et et un déplacement rapide,
"J'arrive dans deux minutes !"
Je lui explique rapidement comment venir jusqu’à ma chambre avant de parler doucement pour pas qu'elle m'entende,
"Au fait quand tu passeras dans le hall, il y aura une lame par terre et une lettre sous les escaliers, ramène les moi s'il te plaît et ne t'en fait pas pour ce que tu verra d'autre je t'expliquerais tout"
Je raccroche le téléphone et le pose sur la table de nuit.

Je prends une chaise que je place à côté du lit, puis descend mon sac qui était au dessus de mon armoire pour prendre mon fil et mon aiguille qui avait sauvés plus d'une vie, dont la mienne. Ensuite je vais chercher une serviette que je mouille sous le robinet et reviens rapidement à son chevet. Je prend son bras gauche délicatement entre mes mains pour le tendre,
"Bon le sang a arrêté de couler pour le moment mais je dois te recoudre rapidement sinon tu risque de te vider de ton sang. Par contre je suis désolé mais je n'ai rien pour t'anesthésier donc je vais devoir faire ça à vif"
Je lui lance un regard désolé et triste à l'idée de devoir lui faire du mal puis je commence à nettoyer doucement son bras avec la serviette, le sang n'ayant pas encore complétement séché il m'est facile de l'enlever. Merde il faut que je trouve un truc pour pas qu'elle ne se morde la langue !
Je prend un morceau de drap que je déchire et je le roule avant de l'approcher de sa bouche,
"Désolé mais je dois éviter que tu te mordes la langue à cause de la douleur..."
Je lui ouvre doucement la bouche pour y glisser le drap et prend mon fil pour le passer dans l'aiguille et je bloque son bras entre mes jambes. Je relève la tête pour la regarder dans les yeux alors qu'une larme coule sur ma joue,
"Excuse moi..."

Je glisse l'aiguille dans sa peau en tirant sur le fil, je ne la regarde pas, je ne fais pas attention à comment elle réagit mais mon visage se crispe à l'idée de ne pas faire attention à elle, je répète le geste encore et encore jusqu'à avoir complétement recousu sa plaie. Je prends son deuxième bras pour faire de même toujours sans la regarder et une fois fini je retire doucement les garrots que je lui ait fait.

Je repose mon matériel et me penche pour retirer doucement le drap de sa bouche puis je me lève et vais remplir un verre d'eau au robinet. Je m'assois au bord du lit pour l'aider à boire,
"Bois, ça va te faire du bien."
Je repose le verre puis prends sa main dans les miennes alors qu'une autre larme coule le long de ma joue,
"Tien le coup ! Il arrive..."
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Message par Invité Sam 14 Nov 2015, 02:59

Après que j'eus accepté silencieusement de le suivre, il me prit dans ses bras avec douceur. Ma tête fut donc posée sur sa poitrine, au niveau de son cœur. Je l'entendais battre. Vite et fort. Avait-il peur? Certainement... mais je n'y pensais pratiquement plus puisque mon esprit se laissa porter vers les personnes que j'aimais, auprès de qui je voulais m'excuser et que je souhaitais revoir.

J'avais complètement perdu toute notion de l'espace et du temps quand je sentis qu'on m'assit sur un lit. En reprenant conscience de la réalité, je me mis à regarder vaguement autour de moi. Nous n'étions pas dans ma chambre, ni à l'infirmerie. J'étais tellement déconnectée que je ne me souvins pas qu'il m'avait prévenue qu'on allait dans sa chambre. Mais dans quelle maison était-il? Était-ce un Saphir, comme moi? Je n'en avais aucune idée. Mais quelle importance, au fond?
Je tournai les yeux vers lui en entendant sa voix :

''Je peux prendre ton téléphone ?"

Je n'eus ni le temps réfléchir, ni celui de répondre à sa question : il était déjà penché sur moi pour pouvoir fouiller mes poches. N'avait-il donc pas de téléphone? Alors je n'étais pas aussi exclue que cela?
Ses recherches ne durèrent pas longtemps. Il sortit, peu avant de prendre l'objet de ses recherches, une feuille de papier que j'avais fourrée dans ma poche sans réfléchir. Je savais de quoi il s'agissait et rien que la regarder me donnait envie de pleurer. Pour reprendre courage, je visualisai les visages de ma sœur, de son copain et de Tyron. Je ne devais pas abandonner... n'est-ce pas?

Allez décroche..."

Ce murmure ne m'était pas adressé, mais il me fit lever la tête. Sans que je ne m'en rende vraiment compte, et lui non plus certainement, il venait de me changer les idées. Au lieu de penser à mes parents, j'étais en train de me demander qui il était en train d'appeler. Pourquoi le faisait-il? Quelle que fut la réponse, il me parut soulagé quelques secondes avant de s'exclamer, me faisant sursauter :

"Non attends ! C'est Asch...Je...J'ai besoin de toi, maintenant..."

Asch... C'était la première fois que je l'entendais prononcer son nom. Il ne me l'avait pas dit. Mais, en même temps, je ne pouvais pas vraiment lui en vouloir. Je ne savais pas réellement pourquoi sur le coup, mais il était certain que moi aussi j'aurais été bien trop préoccupée par la personne dont je m'occupais pour me présenter.

"Je suis à l'académie Tsuki, prend ta trousse de secours et rejoint moi vite !"

Je me désintéressai de ce qu'il dit. Je n'en avais que faire des indications pour venir ici. Enfin, ce n'était pas comme si le reste m'avait réellement intéressée. Je ne savais pas vraiment où j'en étais. J'avais simplement envie de dormir, de pleurer et d'être entourée des personnes que j'aimais.
C'est le bruit d'une chaise qui racle le sol qui ramena mon attention vers le jeune homme aux cheveux blancs. Il était en train de s'affairer comme un beau diable, allant et venant entre moi et ailleurs. A mes yeux, il semblait léviter. Mais je devais rêver. Ce n'était pas réel. Je ne me rendis même pas compte qu'il me prit mes poignets pour les nettoyer avec douceur. Je me concentrai plutôt sur le son de sa voix posée :

"Bon le sang a arrêté de couler pour le moment mais je dois te recoudre rapidement sinon tu risque de te vider de ton sang. Par contre je suis désolé mais je n'ai rien pour t'anesthésier donc je vais devoir faire ça à vif"

Je ne compris ni ce qu'il avait voulu dire, ni ce que signifiait son regard qui me demandait pardon. Je n'avais malheureusement pas la force de lui demander des précisions. Même lorsqu'il déchira ses draps, j'aurais voulu l'arrêter, lui demander la raison de ces agissements, mais je ne le pus. Je ne pus que l'écouter et me laisser faire lorsqu'il me mit la boule de tissu blanc dans la bouche :

"Désolé mais je dois éviter que tu te mordes la langue à cause de la douleur..."

Puis, il ajouta doucement :

"Excuse moi..."

La douleur commença peu après cela. Une douleur à la fois familière et inconnue. J'avais mal au point de mordre comme jamais le morceau de drap dans ma bouche. Une nouvelle énergie causée par l'adrénaline s'empara de moi et me permis de me tendre à chaque assaut de douleur. Je ne comprenais qu'à moitié ce qu'il se passait. Je souhaitai que cela s'arrête rapidement, que je puisse enfin arrêter d'avoir mal. Je ne voyais pas le temps défiler. Cela dura-t-il quelques minutes ou quelques heures? Je n'aurais su le dire, bien que j'aurais penché pour la deuxième option. Mais quand tout s'arrêta enfin, je ne fus qu'à moitié soulagée. J'avais l'impression que rien n'était fini.
Je sentis qu'on enleva les tissus à mes poignets, ainsi que celui qui se trouvait dans ma bouche. Asch s'en alla quelques instants avant de revenir à mon chevet, un verre d'eau à la main :

"Bois, ça va te faire du bien."

Trop faible pour résister, et parce que je sentais que ma gorge était sèche comme jamais, je bus deux petites gorgées avant qu'il ne repose le verre sur la table de chevet, à côté de mon téléphone et de la lettre de mes parents.

"Tien le coup ! Il arrive..."

Il avait prit ma main dans les siennes. Je sentais la chaleur de sa peau contre la mienne, si froide. Je vis, dans mon brouillard, une larme rouler sur sa joue. Inquiète, je le regardai et utilisai mon pouvoir grâce au contact qu'il avait créé.

Le noir était ce qui m'entourait. Je n'avais pas peur. Je savais qu'il n'était pas en danger. Mais je souhaitais vérifier si je pouvais guérir son mal ou non. Il fallait que je me dépêche. Je ne voulais pas qu'il s'inquiète plus encore pour moi. Je fis donc rapidement le tour de l'espace sombre. A mon plus grand soulagement, je ne vis rien. Je sortit donc pour revenir à la réalité.

Quelques secondes, à peine, s'étaient écoulées. Quelques secondes pendant lesquelles mes yeux s'étaient éclaircis. Quelques secondes qui n'avaient pas répondu à ma question. Pourquoi pleurait-il? Je ne pouvais malheureusement pas le lui demander. J'attendis donc en silence, serrant imperceptiblement mes doigts autour des siens.
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Message par Invité Sam 14 Nov 2015, 16:25

J'ai l'impression de sentir une pression sur mes doigts comme si elle essayait de serrer ma main mais ça doit être une hallucination, elle est dans un état léthargique. Je lui offre un sourire inquiet puis pose ma main gauche sur son front pour vérifier qu'elle n'a pas température et heureusement c'est bon. Je glisse ma main dans ses cheveux et lui caresse doucement la tête, je ne sais pas si je fais ça pour qu'elle se sente bien ou juste pour me rassurer. De mon autre main je glisse mes doigts entre les siens et sert sa main en la tenant contre mon front,
"Accroches toi..."
Je ne peux rien faire d'autre à part l'attendre et parle pour moi même,
"Je t'en supplie, fait vite... Je ne dois pas la perdre... Elle doit vivre... Il y a tant de choses qu'elle doit encore faire, ressentir, vivre..."
Je reste là à serrer sa main et à lui caresser la tête alors que d'autres larmes envahissent mon visage. Je ne sais pas pourquoi je tiens autant à elle alors que je ne la connais pas...

Soudain la porte s'ouvre subitement et je lâche sa main pour me redresser rapidement, je pousse un soupir de soulagement en reconnaissant mon mentor tenant les deux objets que je lui ai demandé de ramasser. Il porte son jogging et ses baskets qu'il porte quand il s'entraîne, un sac en bandoulière rouge pend dans son dos, je parle avec un ton rempli de tristesse,
"Salut Senseï..."
Je vois ses yeux se poser sur mon jean imbibé de sang et il me lance un regard inquisiteur,
"Qu'est-ce que c'est que tout ce sang en bas ?!"
"Ce n'est pas le mien..."
Je fait un pas sur le côté pour qu'il apercevoir la jeune fille blonde allongée sur mon lit, il s'avance et passe à côté de moi pour aller l'observer. J'ai envie de le serrer dans mes bras, de fêter nos retrouvailles mais ce n'est pas le moment...

Il prend ses bras et regarde ses poignets un peu moins délicatement que je ne l'ai fait, il regarde ce que j'ai fait pour la recoudre et pousse un grognement d'approbation puis pose son sac par terre qu'il ouvre d'un geste rapide, il fouille dedans pour en sortir des bandages,
"Ferme la porte et viens m'aider"
Son ton est ferme et je m'exécute, puis il me tends les bandages avant de sortir une sorte de caissette en métal que je connais car elle m'a déjà sauvé la vie une fois, il y garde des poches de sang,
"Met lui ces bandages, tu sais faire. Je vais m'occuper de lui faire une transfusion"
Je ne prononce pas un mot, j'ai tant de choses à lui dire mais je n'y arrive pas, je prends délicatement les bras de la belle blonde allongée sur mon lit et bande ses blessures pendant qu'il installe tout le matériel pour lui faire une transfusion. Il plante une aiguille dans sa peau et le sang glisse lentement de la poche le long du tuyau pour rejoindre le sien.

Une fois tout cela fait il s'assoit sur le lit en face et je reprend ma place sur la chaise pour à nouveau serrer la main de la blonde entre mes doigts et tourne le dos à mon mentor.

"Bon tu dois te douter que je vais vouloir des détails."
Je hoche la tête et tourne mon regard vers lui et commence à m'excuser,
"Désolé d'être parti sans rien dire..."
Il me coupe,
"On verra ça plus tard, je parle de ta belle au bois dormant."
Un sourire nerveux traverse mon visage avant que je lui réponde,
"Je l'ai trouvé sous l'escalier dans la marre de sang que tu as vu, avec ça..."
Je pointe le couteau qu'il avait posé sur la table de nuit et enchaîne,
"Je ne la connaît pas, je ne l'ai jamais vu et je ne sais pas pourquoi je veux tellement qu'elle s'en sorte..."
Il me regarde avec un grand sourire,
"Tu as toujours été comme ça, protéger les autres quel qu'en soit le prix. Je ne vais pas te demander pourquoi tu m'as appelé moi plutôt que de l'emmener à l'hôpital, tu as toujours su te débrouiller seul donc tu dois avoir une bonne raison. D'ailleurs en restant là dessus j'ai appelé un ami pour qu'il nettoie le sang et qu'il n'y ai plus de traces, tu as de la chance qu'il n'y ait que peu de surveillants aujourd'hui."
Un silence prend place pendant une minute puis il se lève,
"Bon je vais te laisser avec ta belle, elle va s'en sortir ne t'inquiète pas elle aura juste besoin de repos. Je te laisse le sac, tu auras juste à tout ranger une fois que la transfusion sera finie. Et pense à venir me voir quand ça sera fini"
Il se dirige vers la porte et je l'arrête en lui retenant le bras de ma main libre en le regardant dans les yeux avec toute la sincérité du monde,
"Merci"
Un sourire chaleureux prend place sur son visage et il me caresse la tête comme un ferait à un enfant avant de quitter la chambre en refermant la porte derrière lui.

J'attends plusieurs heures et range tout le matériel une fois que la transfusion est terminée puis je reviens à son chevet et pose mon front contre le sien, je ne sais pas pourquoi mais ça me rassure de savoir qu'elle va s'en sortir puis je fini par m'endormir ma tête glissant sur sa poitrine se soulevant au rythme de sa respiration régulière.
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Message par Invité Sam 14 Nov 2015, 17:11

Sur son visage, il y avait un sourire sans joie. Il reflétait la peur, l'inquiétude et une pointe d'espoir. Depuis tout à l'heure, il s'inquiétait pour moi et ne le cachais que très peu. Pourquoi me voulait-il en vie? Nous ne nous connaissions pas...
Lentement, il approcha une de ses mains vers mon visage et la posa avec une infinie douceur sur mon front. Un éclair de soulagement apparut sur ses traits. Puis, toujours avec précaution, comme si j'allais me casser au moindre geste brusque, il me caressa les cheveux en me serrant mes doigts gelés. Doucement, je sentis le sommeil m'envahir. Ma vision déjà floutée se troubla plus encore et j'eus peine à entendre Asch me prononcer des encouragements :

"Accroches toi..."

Sur ces mots, le noir m'envahit.
Lorsque je rouvris les yeux, je sentis un poids proche de ma poitrine, mes membres étaient un peu lourds et j'avais des difficulté à me rappeler où j'étais et ce qui s'était passé. Je pris donc quelques minutes pour essayer de me rappeler... sans succès. Ce n'est qu'en tournant la tête et en voyant le couteau accompagné des deux lettres de mes parents que tout me revint en mémoire. Des larmes m'échappèrent sans que je ne puisse rien y faire. Je ne pouvais pas arrêter le flot de détresse qui m'envahissait. Pourtant, je restai silencieuse et calme en apparence.
Lentement, je descendis mon regard vers le poids qui oppressait un peu ma poitrine. C'était le garçon qui m'avait sauvée, Asch. Il s'était sans nul doute endormi alors qu'il veillait sur moi. Je me rappelais ses larmes que je ne comprenais pas. Je me rappelais son insistance pour que je vive. Mais pourquoi? Pourquoi?

Mettant de côté mes questions, je me mis à lui caresser les cheveux. C'est de cette façon que je vis qu'on avait bandé mes poignets et, sur un de mes bras, un coton était accroché à l'aide d'un sparadrap. De nouvelles questions m'envahirent : combien de temps avais-je dormi? Pourquoi avais-je un coton là où je ne me rappelais pas m'être blessée? Est-ce que la personne que Asch avait appelée était venue? Qui avait ramassé mes affaires, et pourquoi? Tant de questions que je ne pouvais poser à personne sur le moment.
Me sortant de mes réflexion, mon téléphone vibra sur la table de nuit. J'attendis quelques secondes. J'avais peur de savoir de qui il s'agissait. J'avais peur de regarder l'écran de mon téléphone, ou même d'entendre la voix d'une des personnes que je connaissais. Alors, je ne répondis pas. Je le regardai seulement, au même titre que l'arme familiale et les lettres dévastatrices de ma famille.
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Message par Invité Mar 24 Nov 2015, 21:46

Habituellement je rêve toujours de lui mais aujourd'hui il n'est pas là, je suis la même pièce que d'habitude mais elle est vide et étonnement lumineuse contrairement aux autres rêves. Je me balade un peu dans la pièce pour le chercher, c'est très étrange quand j'y pense, normalement je le fuis avant qu'il ne m'atteigne mais c'est tellement... bizarre de ne pas le voir... C'est comme si il manquait quelque chose mais pourtant je sens sa présence au fond de moi... Et ce n'est pas la seule, il y a une autre présence réconfortante, bienveillante je dirais même comme si ça me berçait. Ça fait si longtemps que je ne me suis pas senti bien comme ça...

Les murs de mon rêve se mettent à trembler et je me fait éjecter de la salle en ouvrant les yeux. Je suis dans ma chambre et un portable vibre sur ma table de nuit, c'est pas normal, je n'ai pas de portable... Je sens une main me caresser les cheveux et je suis toujours un peu dans le flou le temps de me réveiller mais là je suis bien. Je pourrais même me rendormir, ça fait longtemps que je n'ai pas eu ce genre de contact physique, la dernière fois c'était ma mère... Il y a plusieurs années...
Soudain tout me reviens : La jeune fille ! Sa tentative de suicide ! Je l'ai ramené pour la soigner ! Je me redresse d'un coup forçant cette main réconfortante à se retirer de ma tête, je la regarde dans les yeux inquiet puis pousse un soupir de soulagement... Il avait raison elle est en vie...
Je me laisse tomber en arrière pour m'adosser à mon siège et passe ma manche sur mon front pour essuyer ma sueur, je suis rapidement son regard fixé sur les lettres et la lame sur la table de nuit, mon sang ne fait qu'un tour et je me penche pour attraper la lame et la retirer de sa portée puis je la regarde avec un air sévère et légèrement déçu,
"Même pas en rêve ! Tu ne t'es pas battue pour recommencer !"

Je reste à la fixer avec fermeté pendant quelques secondes puis mon expression se radoucit et je lui sourit et me penche sur ma chaise les mains croisés et les bras sur les genoux,
"Mais je suis heureux que tu sois en vie... Oh mais tu dois avoir faim !"
Je me relève pour aller fouiller dans mon armoire et j'en profite pour lui expliquer,
"Je ne sais pas vraiment quand est-ce que tu as perdu connaissance et ce dont tu te souviens du coup je vais te faire un léger résumé de ce qu'il s'est passé, je t'ai ramené jusqu'à ma chambre puis je t'ai recousu les poignets." J'enchaîne rapidement avec un air un peu paniqué pour pas que ce soit elle qui panique,
"Et ne t'inquiètes pas mes instruments étaient stérilisés ! Tu n'a pas à craindre d'infections !"

Je fini par trouver l'objet de mes recherches : Des barres de céréales concentrées, des sucres rapides pour lui redonner de l’énergie, elle en a bien besoin ! Et je continue sans prendre le temps de faire une pause dans mes paroles,
"Ah les voilà ! Ensuite je t'ai bandé les bras et t'ai fait une transfusion. Tiens manges ! Tu as besoin d'énergie !"
Tout en parlant je lui désigne le coton sur son bras quand j'évoque la transfusion, j’omets volontairement de parler de mon mentor espèrent qu'elle ne s'en souvienne pas ou qu'elle était déjà inconscient à ce moment là. Je préfère éviter les ennuis à mon père de substitution, il est venu m'aider, je ne dois pas le lui faire regretter.
J'ouvre le paquet d'une des barres de céréales et lui tend avec un air autoritaire pour la forcer à manger. J'ai parlé plutôt vite et je ne sais pas si elle a compris tout ce que j'ai dit... Je ne suis pas comme ça normalement mais là c'est la décompression et je me rend compte que je ne lui ai pas posé la question essentielle ! Quel abruti je suis !

Je la regarde avec un peu d’inquiétude ayant peur que le calvaire ne soit pas fini,
"Au fait je ne t'ai pas demandé ! Tu te sens bien ?"
Je la regarde avec un sourire crispé et des lèvres tremblotantes en attendant sa réponse.
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Message par Invité Mer 25 Nov 2015, 00:16

Lorsqu'il se réveilla, je ne me rendis compte de rien. Ce fut seulement lorsqu'il se releva que je réalisai qu'il était revenu à lui. Pourtant, je ne le regardai que très peu, reportant mon attention sur les lettre, le couteau et toutes les raisons qui m'avaient poussée à m'entailler les veines. J'étais tellement prise par ces raisons que le geste brusque de Asch qui prit le couteau et ses paroles prononcées sur un ton plutôt sévère me firent sursauter :

"Même pas en rêve ! Tu ne t'es pas battue pour recommencer !"

Portant mon regard sur lui, je vis son air dur qui me fis l'effet d'une claque. Je me tendis légèrement, jusqu'à ce que son expression s'adoucisse. Je ne comprenais pas très bien sa réaction puisque si je l'avais vraiment voulu j'aurais pu refaire ma besogne lorsqu'il dormait. Je le regardai donc, triste et légèrement apeurée, et l'écoutai me parler sans faire mine de répondre :

"Mais je suis heureux que tu sois en vie... Oh mais tu dois avoir faim ! Je ne sais pas vraiment quand est-ce que tu as perdu connaissance et ce dont tu te souviens du coup je vais te faire un léger résumé de ce qu'il s'est passé, je t'ai ramené jusqu'à ma chambre puis je t'ai recousu les poignets. Et ne t'inquiètes pas mes instruments étaient stérilisés ! Tu n'a pas à craindre d'infections ! Ah les voilà ! Ensuite je t'ai bandé les bras et t'ai fait une transfusion. Tiens manges ! Tu as besoin d'énergie !"

Toutes ses paroles, pour moi, avaient été dites d'une traite, comme s'il s'agissait d'une explication de cours. Je ne pus donc pas tout suivre. Je me sentais faiblarde, mentalement déséquilibrée et peu concentrée. Je le regardai donc se mouvoir dans la chambre et revenir vers moi avec une barre de céréale qu'il ouvrit avant de me la tendre avec insistance. Je n'avais pas faim et avais la gorge nouée. Mais comme il ne semblait pas prêt à abandonner son idée, je la pris et en mangeai distraitement un morceau. Lorsque j'eus terminé ma bouchée, je sentis mes larmes monter. Je tentai de les ravaler quand le jeune homme me parla à nouveau, et cette fois je compris :

"Au fait je ne t'ai pas demandé ! Tu te sens bien ?"

D'abord silencieusement, éclatant progressivement en sanglot, les larmes roulèrent sur mes joues. J'avais failli tout abandonner pour ne pas retourner en prison. Et comme je n'étais pas morte, je ne savais ni comment je devais réagir face à ceux que j'aimais, ni comment allait réagir mes parents qui avaient eux-même souhaité ma disparition. Pendant longtemps je laissai ma peine et ma peur se déverser. Puis, quand je fus un peu calmée, je lui répondis enfin, d'une toute petite voix tremblante :

- J-je ne sais pas... Je suis perdue... Je...

Je me tus, ne sachant pas comment aborder les raisons qui m'avaient poussée à faire un tel acte. Je ne pouvais pas non plus le remercier de m'avoir sauvé la vie puisque je n'en étais que plus déboussolée, avec des convictions réduites à néant...
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Message par Invité Jeu 03 Déc 2015, 20:52

L'expression apeurée qui prend place sur son visage me surprend, j'écarquille un peu les yeux et fais un pas en arrière, C...C'est....C'est moi qui...qui lui fait peur comme ça ? J...Je...Non... Les dernières heures ayant été tellement éprouvantes pour moi que mes réactions quelque peu... démesurées ?
Pendant toute la durée de mon discours elle n'a ni bougée ni prononcée un seul mot, bon je sais qu'à la vitesse à laquelle je parlais elle ne pouvait pas en caser une mais bon. Elle a l'air complètement perdue dans le vague, c'est bien ce que je pensais, en même temps ce n'est pas étonnant avec tout ce qu'elle vient de traverser. Elle se résigne tout de même à manger un peu ce qui me permet de me détendre légèrement même si elle ne mange presque rien ce n'est pas grave l'important c'est qu'elle reprenne des forces.

Ses lèvres tremblent un peu, ses yeux commencent à se mouiller doucement, elle va pleurer, elle est fragile mentalement, je vais devoir veiller sur elle pendant un petit moment. Après tout c'est mon boulot mais ça ne me dérange pas. Après ma question des larmes commencent à couler le long de ses joues, mon cœur se serre immédiatement et je n'hésite pas une seule seconde : je m'assois au bord du lit juste à côté d'elle, je lui prend la barre de céréales des mains pour la poser sur la table de nuit et l'attrape au niveau des épaules. Je la tire vers moi la forçant à se pencher légèrement et je pose sa tête contre mon torse tout en passant mes bras dans son dos, je la serre fort contre moi afin de la réconforter et de lui montrer que je suis là pour l’accompagner dans ce moment difficile et que je l'aiderais à la surmonter.
Moi aussi je suis passé par là, et c'est quelqu'un qui m'a permit de me sortir de mon état à l'époque donc je suis un des mieux placés pour savoir qu'on n'a presque aucunes chances de se sortir de là seul.

Plus ses sanglots sont forts plus ma prise se resserre,
''Ça va aller... Je suis là, tu n'es plus seule pour affronter ça...''
Je sais que je m'engage pour quelque chose de très compliqué mais honnêtement je m'en fous, si je peut lui permettre d'aller mieux alors je ferais tout ce que je peux ! Oui je sais que ça semble tout droit sorti d'un film mais c'est comme ça que j'ai décidé de vivre : dévouer ma vie aux autres.

Quand ses sanglots se terminent je la redresse doucement pour l'adosser contre l'oreiller et prend un mouchoir pour essuyer ses larmes puis je me rassois au fond de mon siège en la regardant dans les yeux et lui lançant un sourire chaleureux,
''Ne t’inquiètes pas c'est normal, pour le moment tu vas avoir besoin de repos et de reprendre des forces. Et si tu as besoin de quelque chose n'hésite pas à demander !''
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Message par Invité Jeu 03 Déc 2015, 22:10

Je ressentais de la gratitude envers ce jeune homme aux cheveux blanc. Le fait qu'il m'ait aidé à me calmer lorsque je pleurais m'avait un peu aidée. Et lorsque je lui eu avoué que je ne savais pas où j'en étais, il me répondit chaleureusement :

''Ne t’inquiètes pas c'est normal, pour le moment tu vas avoir besoin de repos et de reprendre des forces. Et si tu as besoin de quelque chose n'hésite pas à demander !''

Reportant mon regard sur mes mains et poignets, je me mis à réfléchir longuement. Je ne voulais pas retourner en prison, c'était un fait. Mais, maintenant qu'on venait de me sauver la vie, je ne pouvais plus la supprimer. D'autant plus que j'en connaissais quelques uns qui allaient m'en vouloir pour ce geste à jamais gravé sur ma peau. Qu'allais-je pouvoir faire? Je ne voulais pas que ma soeur subisse la perte de sa famille et la douleur d'être reniée. Que pouvais-je faire pour rester en vie, à l'Académie, tout en protégeant Yumi?
Mon regard sur mon portable qui avait vibré plus tôt et les lettres envoyées par mon père. J'aurais voulu voir, maintenant que l'appel était passé, qui avait essayé de me joindre. Mais je n'osais pas bouger mes mains de peur d'avoir mal ou de devoir repasser par l'étape "aiguille".
Je rebaissai les yeux, hésitante. Je n'osais pas lui demander de regarder mon portable pour moi, malgré sa proposition. Mais, comme je voulais aussi lui demander autre chose, ne souhaitant pas entrer directement dans le vif du sujet, je me mis à parler d'une voix aussi petite et faible que plus tôt :

- Peux-tu... peux-tu regarder qui a essayé de m'appeler, s'il te plaît? Je n'ose pas...
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