Forêt (pas d'inspi pour le titre :3 ) [Pv Asch~]

Depuis toujours, je suis un cabri. Je saute partout, je cours, et je finis par me faire mal. Une hyperactive ingérable ! Mes parents ont bien galéré à m'élever...
Les forêts norvégiennes sont belles : denses et pleines d'animaux. Mais on n'a jamais pu y aller, avec ma famille, puisque j'ai toujours aimé monter aux arbres. A chaque fois, ça se finissait en branche cassée, fracture, hémorragie... Bref, ce n'est jamais une bonne idée de me mettre dans une forêt.

Tant pis, si j'ai envie d'y aller, j'y vais ! Ca ne fait que quelques jours que je suis à l'académie mais j'ai envie de prendre l'air, alors je décide de faire une petite escapade dans la forêt qui borde la ville la plus proche. J'arpente les allées couvertes de feuilles, mon écharpe remontée jusqu'au nez. Il ne fait pas particulièrement froid, mais j'adore être emmitouflée ainsi ! Un couple de merles vient se poser sur la branche juste au dessus de moi. La vue qu'ils doivent avoir doit être magnifique, depuis là haut...

J'observe les oiseaux, les écureuils, les feuilles, tout ce qui s'offre à moi. J'aimerais être un oiseau, pour pouvoir m'envoler voir la cime les pins et des sapins. Ni une, ni deux, j'agrippe la branche innocente d'un pauvre arbre qui n'avait rien demandé et j'escalade presque jusqu'en haut. Je me souviens de ces sensations passées, de cette irrésistible envie d'aller plus haut qui m'a envahie des années durant. Effectivement, le panorama est grisant. Les bourrasques de vent font dangereusement pencher l'arbre, mais elles sont si agréables sur ma peau que je ne m'en soucie pas. C'est beau, les oiseaux volant au dessus des arbres, les nuages, tout !

J'aurai aimé admirer le paysage un peu plus... Mais bon, je savais bien que je finirai par tomber ! Une rafale de vent m'éjecte à plusieurs mètres et j’atterris lourdement sur le sol. Je crois que j'ai rien. Je crois.

J'ai toujours aimé me balader dans la forêt.
Loin de la ville, loin des gens, loin des embrouilles.
Profiter de la nature en solitaire, courir entre les arbres, sauter de branches en branches, pouvoir se sentir libre, ne plus avoir à suivre aucunes règles..
Et puis c'est surtout que ça m'aide à réfléchir à penser à moi, aux autres, à mon avenir et plein d'autres trucs.

Après une journée de cours chargée je me décidais à aller courir un peu dans la forêt en espérant trouver une cascade comme il y en avait près de chez moi. Passer des nuits entières à observer les étoiles en écoutant le bruit de l'eau qui coule.
Haaa que de bons souvenirs...

Je passe juste à ma chambre pour aller y déposer mon sac de cours et sort de l'Académie en me dirigeant droit vers la forêt. Au bruit des voiture se subsiste celui du vent qui s'engouffrent dans les feuilles, les gens qui crient sont remplacé par des oiseaux qui chantent, l'odeur âcre de la pollution est remplacée par celle plus boisée des arbres m'entourant.
Les mains dans le poches j’avance sans vrai destination tournant par ici ou par là au gré de mes envies.

J'étais prit dans mes pensées lorsque qu'une silhouette humanoïde atterrit devant moi, sortie de nul part.
Surprit par cette rencontre impromptue je fais un bond en arrière et sort les mains de mes poches en me mettant en garde, prêt à me battre contre cet adversaire sournois. J'attends plusieurs secondes pour observer cet individu mais je me rends compte que ce n'est qu'une jeune fille qui est tombée de l'arbre il semblerait, je m'approche d'elle et lui tend la main en souriant,
"Besoin d'un coup de main ?"

Mon moi intérieur hurlant que je suis devenu malade, depuis quand je baisse ma garde aussi facilement ? Cet Académie m'a beaucoup changé mais je ne veux plus vivre dans la peur, les événements récents m'ont beaucoup atteint aussi mais c'est terminé la peur à chaque coin de rue.
Mes réflexes étant toujours plus fort que mon subconscient je me prépare à l’assommer si jamais elle tente ne serait-ce qu'un seul geste brusque à mon égard.

Je reprend mes esprits lentement, sonnée. Ma tête tourne comme pas possible et ma vue est partiellement floue. Je pose mes mains sur mes tempes pour atténuer mon mal de crâne mais je sens mon sang battre, c'est horrible ! Ma tentative de me relever reste vaine, je suis vraiment trop mal.

"Besoin d'un coup de main ?"

J'entend une voix à côté de moi mais mon cerveau refuse de décrypter le message, comme s'il était ivre. Je cligne plusieurs fois des yeux pour me les remettre en place avant de distinguer un jeune homme me tendant la main de façon courtoise et charmante, souriant.

"Eh ?" je m'exclame de façon pas du tout courtoise et charmante... Génial, je fais bonne impression dès le début.

J'accepte néanmoins sa main pour m'aider à me relever tant bien que mal. J'ai toujours la tête qui tourne, mais bon...

"Rci."

Allez essayer de parler après une chute de plusieurs mètres ! C'est dur de dire "merci" quand on a le cerveau en compote. Enfin bref, j'espère qu'il à compris le message. Je décide de rester calme le temps que ça aille mieux... J'entends les chant des oiseux et le vent dans les feuilles en même temps que mon sang qui bat. L'atmosphère forestière est plutôt sympa ! Enfin, dans d'autres conditions... Après quelques secondes, je vais mieux et j'arrive enfin à lancer :

"Edi, enchantée. Désolée pour le dérangement."

Son visage me rappelle quelque chose.

"On s'est déjà croisés quelque part... ? Ton visage me dit un truc. Ou alors... tu es peut-être dans la même école que moi."

Alors qu'elle met un peu de temps à réagir une lueur d'inquiétude pointe dans mon regard, je penche un peu la tête pour essayer de voir si elle va bien. J'allais me baisser pour observer son état d'un peu plus prêt mais son "Eh ?" m'arrêta avant et me tira un léger sourire en coin.

Elle finit par attraper ma main et je la soulevais en faisant attention de ne pas y aller trop fort pour éviter qu'elle bascule en avant et pas trop doucement pour pas qu'elle ne retomber ou que je lui arrache la moitié du bras.
Une fois debout je l'attrapais par les épaules ayant peur qu'elle retombe au sol et se fasse à nouveau mal.
Alors qu'elle me remerciait et tentait de reprendre ses esprits comme elle pouvait, j'en profitais pour l'observer un peu plus en détail en la tenant toujours fermement. Je laissais le silence prendre place alors qu'elle revenait lentement à elle.

Elle était très petite ce qui m'avais permit de n'avoir aucun mal à la relever, et quand je dis très petite c'est vraiment, je devais bien faire une trentaine de centimètres de plus qu'elle. Mes yeux s’arrêtèrent longuement sur sa chevelure rousse magnifiquement contrastée par des mèches bleues. Ses yeux m'interpelèrent aussi, gris sombre c'est pas courant mais bon à Tsuki une personne avec les yeux bruns devient une personne rare, tout le monde ou presque a des yeux d'une couleur extravagante et je n'échappe pas à la règle...
Bon j'avoue que je profitais de son état pour me délecter de ce que je voyais mais dès qu'elle eut reprit ses esprits je perdis mon expression inquisitrice pour un regard plus calme et posé.


"Edi, enchantée. Désolée pour le dérangement."
Je la regardais avec curiosité et stupeur,
"Pour le dérangement ?"
Un fou rire suivit mes mots, j'avoue que je ne m'attendais pas à ce qui allait suivre mais ça... Je ne put m'arrêter de rire qu'une dizaine de secondes plus tard. J'en oubliai de me présenter et répondis à sa seconde question de manière assez discrète car j'étais plus préoccupé par le fait qu'elle aille mal.

"C'est possible je me balade très souvent en ville, mais revenons en à toi, Tu vas bien, tu ne t'es pas fait trop mal ?"
Je levai les yeux pour voir d'où elle était tombé et j'aperçus sans difficulté une branche cassée vers le haut de l'arbre et j'essayais de calculer vite fait la hauteur approximative de sa chute, trois mètres...Peut être quatre...
Je redemandais de ses nouvelles,
"Tu es sûre que ça va ? Tu as fait une belle chute quand même..."
Je plongeais mon regard dans le sien et en attendant sa réponse je la tenait toujours par les épaules.

Sans même que je m'en aperçoive, mon interlocuteur m'a saisi les épaules pour mempêcher de vaciller.

"Pour le dérangement ? s'exlame-t-il."

Il rit une bonne dizaine de secondes, moi aussi. Il a un rire contagieux. Mais avec tout ça, je ne sais même pas son nom... Puis, quand je lui demande si nous nous sommes déjà vus, il me réponds :

"C'est possible je me balade très souvent en ville, mais revenons en à toi, Tu vas bien, tu ne t'es pas fait trop mal ? Tu es sûre que ça va ? Tu as fait une belle chute quand même..."

J'ai rarement vu quelqu'un d'aussi sympa avec les inconnus. Je détaille son visage. Cheveux blancs, peau blanche... et ses yeux bleus remplis d'inquiétude sont trop éclatants pour être normaux. Je suis sûre qu'il est à l'Académie Tsuki, lui ! N'empêche qu'ils sont jolis ces yeux, posés sur sa peau pâle. Il me fixe, me tenant toujours par les épaules. Cette attention me fait sourire malgré moi.

"Ca va mieux, merci..."

Ca va mieux, c'est vrai, mais j'ai quand même mal au crâne. Je laisse ses mains là où elles sont au cas où l'envie prendrait à mon cerveau de me faire perdre la notion d'équilibre. On ne sait jamais ! J'ai toujours mon regard plongé dans le sien quand je m'aperçois je ne n'ai plus mon ruban autour de la tête. Je bug quelques secondes, les yeux écarquillés, le regard affolé, paralysée. Le jeune homme à l'air surpris en voyant mon air paniqué... Je réussis à tâtonner le haut de ma tête, tremblante.

"M-mon... ruban..."

Les larmes me montent aux yeux. Je me libère de l'emprise amicale autour de mes épaules avant de disparaître parmi les fourrés, à la recherche de mon precieux objet. Je crie :

"Pardon !"

Puis je cours partout, je me faufile sous des branches, je crois que je pourrais gagner un parcours d'obstacles tellement je vais vite. Mes yeux se posent sur chaque centimètre de l'épaisse forêt à la recherche du pan de tissu blanc. Le vent étant plutôt fort aujourd'hui, il a pu être emporté partout, très loin !

Elle plonge elle aussi son regard dans le mien ce qui me tire un nouveau sourire puis elle écarquille les yeux complétement paniqué, je ne comprends pas ce qu'il y a et la lueur d'inquiétude se fait bien plus insistante dans mon regard.
Elle parle d'un ruban alors que ses yeux commences à s'embuer de larmes, elle se libère de mon étreinte et se jette entre les fourrés en s'excusant.

Il ne faut qu'une seconde pour comprendre que cet objet à une très grande importance pour elle, j'en profite pour passer ma main dans ma chemise et serrer mon anneau qui pend à mon cou contre mon cœur. Ce n'est pas la première personne qui perd un objet d'une telle valeur et comme je ne peux m'imaginer le perdre... Je veux l'aider à chercher.

Je lève les yeux vers l'endroit le plus probable en espérant que le vent ne l'ai pas emporté, il est là-haut, accroché à une branche haute qu'elle a dut effleurer pendant sa chute. Je l'interpelle pour qu'elle arrête de chercher,
"Je vois où il est, reviens ici je m'occupe d'aller le chercher"
Ah ça fait tellement longtemps que je ne suis pas grimpé dans un arbre, se poster à la cime de celui, profiter de la fraicheur de la bise caressant votre peau en regardant les derniers rayons de soleil darder au loin...

Le temps que je sorte de mes pensées elle était là autant ravie que complétement effrayée, les bourrasques de vent étaient assez fortes et il était accroché à peine par un petit fil et vu la force du vent si il s'envolait on risquait de ne jamais le revoir.
Je ne prit pas plus de temps pour réfléchir et commença mon ascension à travers les branches vérifiant rapidement si elles pouvaient soutenir mon poids montant de plus en plus haut. Le ruban était accroché au bout d'une petite branche deux mètres devant moi. J'avançais prudemment en équilibre sur une grosse branche, je me servit d'une autre pour me pencher et essayer d'attraper le ruban. Malheureusement le destin en a décidé autrement et une grosse bourrasque de vent le fit s'envoler.

J'avais deux secondes pour réfléchir pas plus... Et donc un plan digne des plus grands animes s'offrit à moi, Je vais prendre mon élan sur la branche, sauter, attraper le ruban au vol et m'accrocher de mon autre main sur une des branches de l'arbre en face. Puis je me sert du mouvement pour me balancer et descendre de branche en branche.
Sur le papier c'était nickel, héroïque comme il faut pour tout fan de manga je commençais donc à m'élancer. Mais malheureusement les animes c'est fictif...

J'avais à peine fait la moitié du chemin pour prendre mon élan que la branche céda sous mon poids, ce qui me surprit, je réussi quand même à sauter mais moins loin que je l'espérais, je put prendre le ruban avec ma main gauche et je me dirigeais vers l'arbre en face. Ayant moins d'élan que prévu j’étais trop bas pour m'accrocher où j’avais prévu.
Je réussi tout de même à prendre une branche de mon autre main mais avec la force de mon mouvement je frappais l'arbre de plein fouet, la branche céda instantanément et je fis le dernier mètre de chute en atterrissant de tout mon poids sur mon épaule en serrant toujours le ruban de toutes mes forces pour ne pas le lâcher.

Je lâchais un grognement de douleur à la seconde où mon épaule toucha le sol puis je me retrouvais étendu sur le dos regardant dans le vide, le ruban toujours serré dans ma main gauche. Je vis sa silhouette s'approcher de moi puis je tournais de l’œil.

(HRP : Sa perte de connaissance va durer entre 20 secondes et une minute, je te laisse choisir et faire en fonction ^^)

Je cherche frénétiquement dans la forêt quand j'entends le jeune homme que j'avais croisé avant qui crie quelque chose. Je reviens sur mes pas... En regardant dans la même direction que lui, j'aperçois mon ruban, sur une branche à plusieurs mètres de haut. Il commence à grimper à l'arbre au moment où je m'apprêtais à le faire. Juste un peu avant que sa main ne l'atteigne, mon précieux objet s'envole...

"Laisse tomber, on le cherchera un peu plus loin ! je crie."

Il ne m'écoute pas... ou ne m'entend pas ? Bref, il saute de l'arbre et saisit le bandeau. Il est suicidaire ou quoi ?! Je veux crier son nom, mais je ne le connais pas, alors je crie tout court. Comme je l'imaginais, Superman n'arrive pas à voler et se prend l'arbre en pleine face avant de tomber un peu plus loin. Je me précipite dans la direction de sa chute et j'aperçois une dernière fois ses yeux bleus avant qu'il ne perde conscience. Je vois dans sa main bien fermée mon ruban. Ma bouche couverte par ma main, je commence à pleurer...

"Idiot ! je crie."

Je tiens à ce tissu plus qu'à la prunelle de mes yeux, mais pas lui. C'est... c'est fou ! Est-il suicidaire ou juste trop généreux ? Il a l'air blessé à l'épaule. Ma cage thoracique est incontrôlable, secouée par des sanglots violents. Je lui pleure dessus, mouillant sa chemise, ses cheveux, son visage...

"Au secours, quelqu'un !"

Pitié, faites qu'il ne soit pas mort... Je ne veux pas garder un objet pour lequel quelqu'un est mort. Je m'époumonne en espérant que quelqu'un vienne à notre rescousse. J'irais bien chercher de l'aide, mais j'ai peur de le laisser seul. Pas mort, pitié, tout sauf ça... La peur et la tristesse m'empêchent de raisonner. J'essaie de prendre son pouls, de sentir les battements de son coeur. Je pose mon oreille contre sa poitrine, je n'arrive pas à entendre ! Peut-être parce que mon coeur bat trop vite. Je pose sa tête sur mes genoux, touchant ses cheveux mouillés de larmes. Je sanglote toujours très fort, je n'en peux plus, c'est trop pour mes petits nerfs ! Il faut que je fasse quelque chose, n'importe quoi qui pourrait confirmer le fait qu'il soit en vie... Je touche ses joues et son front pour tester la température de son corps. Chaud, ouf.

D'un coup, je vois ses yeux éclatants s'ouvrir. On se fixe, choqués. Puis je souris légèrement, continuant de pleurer. Il est vivant ! Je verse mes larmes sur son visage, je suis en proie à des sanglots incontrôlables, j'ai froid, j'ai eu peur, je suis choquée émotionnellement, mais je m'en fous, il est vivant.

"Tu aurais pu mourir ! Et... je... Pourquoi faire ça pour le bout de tissu d'une inconnue ?! je dis entre les sanglots."

J'essaye de le réprimander, mais je suis tellement heureuse et soulagée que je ne peux m'empêcher de sourire en regardant dans ses yeux, ce qui ne me rend pas crédible. Troublée, je m'agrippe à une de ses mèches de cheveux et tente à nouveau :

"Idiot, tu... Merci !"

Le "merci" était sorti tout seul, mais finalement, c'est tout ce que j'avais envie d'exprimer.

Tout est noir...
Je ne vois plus rien, je ne sais plus où je suis, je ne sais plus qui je suis, je ne sais plus rien... Si une chose en fait, je souffre et putain que ça fait mal !
J'ai l'impression que ça fait des heures que je suis là...

J'arrive enfin à ouvrir les yeux mon visage est légèrement humide je regarde au dessus de moi et voit la jeune fille de toute à l'heure les yeux rouges et gonflés alors que les larmes tracent des sillons sur son visage avant de couler sur le mien.
Je lui parle innocemment ne comprenant pas pourquoi elle pleure,
"C'est bon ne t'inquiète pas je l'ai attrapé ton ruban et il en bon état... Tu n'a aucune raisons de pleurer..."
Je lui lance un sourire peu crédible vu que mon visage est déformé par la douleur et lève ma main gauche vers son visage pour lui montrer l'objet responsable de toutes ces péripéties.

Alors qu'elle me réprimande comme un enfant je lui répond calmement,
"Excuse moi mais vu comment tu as réagit ce n'est pas qu'un simple bout de tissu, tu as l'air d'y tenir plus que tout au monde. Ce que je comprends parfaitement, si moi aussi je perdais mon anneau, je... Argh !"
Je voulais ajouter le geste à la parole en attrapant mon anneau avec ma main droite mais mon bras meurtri ne se souleva même pas et me fit juste tirer un cri de douleur puis je repris, comme si de rien n'était, mais en utilisant ma main gauche cette fois ci.

"Pardon donc si jamais moi aussi je perdais mon anneau je.... Mon anneau ? Mon anneau ! Où est-ce qu'il est putain !"
Je tâtais mon torse comme un forcené pour retrouver la seule chose matérielle à laquelle je tiens en ce monde dans la panique je me tortillais ce qui m'arracha de nouveau cri de douleur alors que mon teint se fit plus livide qu'il ne l'est en temps normal.
Je le trouvais enfin j'avais paniqué pour rien, dans ma chute la ficelle le retenant s'était décalée sur mon côté, je poussais un léger soupir de soulagement et le sort de ma chemise pour lui montrer l'anneau brillant de la même couleur que mes yeux.

Après et alors qu'elle s'agrippe à mes cheveux d'une main j'attrape l'autre avec ma seule main valide et y dépose délicatement le précieux ruban, d'ailleurs j'aime bien qu'on touche mes cheveux même si là elle était presque à m'en arracher une poignée, c'était plutôt apaisant. Je souris alors qu'elle me remercie en me traitant d'idiot et je tente de me relever,
"Bon c'est pas tout ça mais on va pas rester là toute la journée !"
Je commence à me redresser et d'un coup une douleur aigüe me prend à l'épaule et aux côtes ce qui me tire un énorme cri de douleur et me fait retomber sur ses genoux, épuisé...
"Aaaaargh !"
Il n'y a qu'une seule fois dans ma vie où j'ai eu plus mal que ça et pourtant Dieu sait que j'en ai prit des coups, j'ai même une carte d'abonnement pour l'hosto mais là c'est trop fort pour moi... La seule fois où j'ai eu aussi mal c'est quand j'ai prit une balle pendant l'attaque de Tsuki....

Il me faut une dizaine de seconde pour reprendre mes esprits alors qu'une grimace atroce exprimant l'intense douleur que je ressens orne mon visage, mon cerveau ayant jugé plus sage de me faire faire un micro coma pour éviter de trop ressentir la douleur. Je plonge mon regard dans le sien,
"Bon excuse moi mais je crois que je suis bien sur tes genoux"
Je lance un sourire peu convaincant avant de me rendre compte de quelque chose qui ne m'avait pas fait tilt avant, Je suis sur ses genoux ?! Genre elle a prit ma tête pour la poser sur ses genoux ?!
Je rouge me monte instantanément aux joues ce qui, à mon grand regret, se voit énormément à cause de mon teint pâle.
J'en profite pour passer délicatement ma main valide sur sa joue pour en essuyer quelques larmes.

"C'est bon ne t'inquiète pas je l'ai attrapé ton ruban et il en bon état... Tu n'as aucune raison de pleurer..."

Il a le visage crispé par la douleur. Il me montre le ruban qu'il tient dans sa main gauche. Quand je tente de le gronder, il me répond :

"Excuse moi mais vu comment tu as réagi ce n'est pas qu'un simple bout de tissu, tu as l'air d'y tenir plus que tout au monde. Ce que je comprends parfaitement, si moi aussi je perdais mon anneau, je... Argh !"

C'est vrai, j'y tiens plus que tout au monde. Mais... Il pousse un cri de douleur quand il essaye d'utiliser son bras droit, puis finalement il tâte son torse avec son bras gauche.

"Pardon donc si jamais moi aussi je perdais mon anneau je.... Mon anneau ? Mon anneau ! Où est-ce qu'il est putain !"

Je suis prête, je suis au taquet, je pourrais escalader l'Everest pour trouver cet anneau ! Je veux lui rendre la pareille. Aucune trace de l'objet vers l'arbre d'où il était tombé, vers le sol, dans les alentours... Je regarde partout. Dès que je le vois, je saute dessus. Je m'en fous si un tigre, un lion ou un dragon me barre le passage, je les tabasse à mains nues et je prends cet anneau ! Finalement, il est retrouvé dans le col de la chemise du blessé... Tant pis, Edi, tu joueras au super-héros une autre fois.

Le bout de métal est bleu éclatant. Je le compare plusieurs fois aux yeux bleus éclatants du jeune homme. J'ai beau essayer, je ne vois aucune différence de couleur ! Il m'attrappe la main pour y déposer mon ruban et je lui souris pour le remercier.

"Bon c'est pas tout ça mais on va pas rester là toute la journée !"

Il essaye de se lever. Je m'apprête à l'arrêter mais il le fait de lui-même suite à un nouveau cri. Il reste longtemps en proie à la douleur, sans rien dire. En l'observant, j'ai l'impression que ses côtes et son l'épaule droite sont douloureuses, mais il n'y a pas d'hémorragie.

"Bon excuse moi mais je crois que je suis bien sur tes genoux."

Je ris légèrement. Il passe sa main sur mes joues pour essuyer quelques larmes subsistantes. Je lui souris avant de voir ses joues rougir. De la fièvre ? Je retrousse ma manche et pose mon avant-bras sur son front pour tester sa température, comme mes parents faisaient quand j'étais petite. C'est pas plus chaud que ça.

"Pas de fièvre, c'est déjà ça, je dis. Désolée, Superman, mais il va falloir qu'on fasse quelque chose pour ton corps. Tu te reposera sur mes genoux plus tard... Reste allongé pour l'instant."

Je prend la main posée sur ma joue et je la place le long de son corps. Puis délicatement, je pose la tête par terre en la prenant par la nuque. Je me lève, des fourmis dans les pieds. Bon, que faire ? Déjà, je ne devrais pas essayer d'apporter les premiers soins, ce serait la cata. Il me faut quelqu'un de plus qualifié. Et il faut que ce quelqu'un vienne sur place ! Vu ma carure, je ne pourrai pas transporter le corps de... D'ailleurs, c'est quoi son nom ? Je me penche à nouveau au-dessus de lui pour lui demander :

"Dis, tu t'appelles comment, Superman ? Et... je peux continuer à te surnommer comme ça ?"

Elle me parle de fièvre et semble prendre ma température, je ne comprends pas bien ce qu'elle fait mais c'est surement dut à mon état. Elle m'allonge contre le sol et semble perdu, surement à se demander quoi faire, malgré l'état dans lequel je suis cela me tire un petit rire.

Elle se penche au dessus de moi et.... ?! Superman ? Sérieusement ? Je la regarde dans les yeux parlant un peu froidement "Appelle moi Asch plutôt, je suis pas très fan des surnoms ridicule..."
Je reprends un sourire crispé,
"Et toi comment tu t'appelle ?"

Alors qu'elle me répond je réfléchis à la manière dont je vais me sortir de ce pétrin, car sans vouloir l'offenser et même si je ne lui dirai pas, je ne pense pas qu'elle va pouvoir faire grand chose pour m'aider. Je vais pas attendre 30 ans ici qu'elle aille chercher quelqu'un et puis la douleur j'en ai l'habitude donc bon autant souffrir un bon coup pour pouvoir se remettre sur pied.

Je tâtais mon épaule puis mon flanc droit pour voir un peu ce que j'ai et fait un pseudo diagnostic à voix haute, plus pour moi même que pour elle mais tant pis, j'utilise un ton plutôt je-m’en-foutiste,
"Mouais c'est bien ce que je pensais, épaule salement déboitée et quelques côtes pétées... Boarf j'ai déjà vécu pire..."

Bon comment est-ce que je vais me lever moi maintenant ? Elle aura jamais la force de me soulever et si j'essaye tout seul la seule que je vais gagner c'est de retomber par terre... Mmmmhhhh... Ah si je sais, ensuite j'vais pas laisser mon bras balloter comme ça, ça va m'achever... Bon j'peut pas utiliser ma chemise vu que je peux pas l'enlever et je me doute qu'elle ait des ciseaux sur elle... Ah elle a un pull, tant mieux, je lui demanderais pas de se mettre à poil.
Après tout ça je me décidais à lui expliquer mon "plan" si je puis appeler ça ainsi,

"Bon Edi, vu que je vais pas rester la à attendre de l'aide on va se débrouiller comme on peut. Je vais m'assoir mais il va falloir que tu me soutienne sinon je vais retomber au sol et on devra tout recommencer. Je te préviens à l'avance je vais hurler à cause de la douleur mais ne t'inquiètes pas. Ensuite je devrais arriver à me relever tout seul.
Après je vais pas pouvoir me balader à laisser mon bras sa balancer avec mes mouvements donc il va falloir l’accrocher, normalement j'aurais prit ma chemise mais là je suis incapable de l'enlever mais avec ton aide, j'aurais donc besoin de ton pull s'il te plaît. Comme ça tu le passe en bandoulière autour de mon cou, tu l'attaches et je passe mon bras dedans et on pourra rentrer tranquillement à Tsuki."

A ce moment là je n'ai même pas pensé qu'elle pourrait être à Tsuki mais ça m'est venu comme ça, je dois vraiment être plus prudent... Va falloir que je retourne un peu dans la rue pour récupérer mes réflexes...

"Appelle moi Asch plutôt, je suis pas très fan des surnoms ridicule..."

Asch, parfait. Ca lui va plutôt bien comme nom, je ne saurais dire pourquoi.

"Et toi comment tu t'appelles ?"

Exaspérée, je pousse un soupir. Je lui ai dit mon prénom il y a a peine cinq minutes et il l'oublie déjà... Pourtant ce n'est que trois petites lettres, c'est pas compliqué à retenir. Je me relève et dit simplement, d'un ton contrarié :

"Edi."

"Mouais c'est bien ce que je pensais, épaule salement déboitée et quelques côtes pétées... Boarf j'ai déjà vécu pire... dit Asch après avoir tâtonné son corps."

Je veux lui proposer de l'aider à se relever mais j'ai peur de le faire souffrir. Alors je réfléchis à un moyen plus pratique quand Sup- euh... Asch lance :

"Bon Edi, vu que je vais pas rester la à attendre de l'aide on va se débrouiller comme on peut."

Puis il commence à m'expliquer son plan : on va le soulever et il va essayer de marcher, mon pull en bandouillère pour soutenir son bras amoché. Il me prévient qu'il va sûrement hurler de douleur. Il finit son speech sur :

"On pourra rentrer tranquillement à Tsuki."

Je tilte quand il prononce le nom de l'académie Tsuki. Alors j'avais vu juste... Après en court temps de réflexion, je retire mon pull à contre-coeur pour laisser apparaître un débardeur gris. Je n'aime pas quand on voie mes épaules frêles toute blanches, mais... tous ces pulls trop grands viennent de Norvège. A chaque Noël, la tradition était d'offrir des pulls en laine au benjamin de la famille. Je n'ai pas de frères, de soeurs ni de cousins alors j'en ai amassé un tas, mais je n'ai pu en garder qu'une partie...

"Espérons juste qu'il ne sera pas fichu à l'arrivée, je pense tout haut en le passant autour du bras d'Asch."

Je n'ai pas froid, mais je me sens nue avec les bras à l'air libre. Le blessé se relève doucement avec mon aide - je me débrouille bien d'ailleurs. Comme il avait dit, il hurle de douleur... mais finalement, il est sur pied.

"Ca va ? Tu vas arriver à marcher ou..."

En repensant à la crise d'angoisse qui m'a envhaie quand Asch est tombé dans les pommes, je décide de passer son bras autour de mon cou pour le soutenir. Je refuse catégoriquement qu'il me refasse un coup pareil, ce serait trop dur mes nerfs !

Elle m'aide à m'assoir comme je le pensais je hurle de douleur, je suis obligé de forcer sur mon bras pour me relever, elle me soutien alors que je commençais à tourner de l’œil, après deux minutes à reprendre mes esprits je lui lance un sourire chaleureux mais crispé.
Je la regarde retirer son pull et je rougis lorsque je vois qu'elle n'a qu'un débardeur. J'éprouve quelques remord à la faire se découvrir comme ça mais elle passe son pull autour de mon cou et fait un nœud solide, elle m'aide à passer mon bras dans cette atèle de fortune alors que je grimace à cause de la douleur.

Elle s'inquiète pour son pull et j'essaye de la rassurer immédiatement en accompagnant mes paroles d'un sourire chaleureux,
"Ne t'inquiète pas j'y ferai attention comme à la prunelle de mes yeux !"

Elle me demande si j'arriverai à marcher, ça me tire un sourire, avec tout ce que j'ai vécu, c'est pas ça qui va m'arrêter. Elle ne me laisse même pas le temps de répondre et passe mon bras valide sur sa nuque pour me soutenir.
J'écarquille les yeux surprit puis détourne la tête un peu gêné, j'ai pas l'habitude qu'on prenne soin de moi, en temps normal je me débrouille seul et c'est moi qui m'occupe des autres...
Mais bon là je peut pas vraiment faire autrement, je lui marmonne un "Merci...".

Alors qu'on se met en direction de l'Académie j'essaye de faire plus ample connaissance mais avant il faut que je m'excuse, je viens de me rendre compte d'un truc...
"Ah désolé au fait... Je viens de me rendre compte que tu m'avais déjà donné ton prénom... Mais avec la chute ça m'a un peu chamboulé le cerveau... Très joli prénom d'ailleurs !"

Mais pourquoi je dis ça maintenant moi ? Voulant me débarrasser au plus vite de ce moment gênant, j'embraye en changeant de sujet,
"Et donc tu es dans quelle maison ? Tu as bien le comportement d'une Émeraude"
Je lui sourit chaleureusement, j'aimerais bien que ce soit une Émeraude... On est tellement peu dans cette maison. Je m'arrête subitement me rendant compte d'autre chose et lui demande avec un peu de méfiance,
"Tu es bien à l'Académie Tsuki au moins ?!"

"Ne t'inquiète pas j'y ferai attention comme à la prunelle de mes yeux ! dit Asch en parlant de mon pull."

Il m'adresse un sourire que je lui rend. On galère un peu à le faire bouger : il est crispé à cause de la douleur, mais il arrive quand même à bafouiller un "Merci..." quand je l'aide.

"C'est normal !"

"Ah désolé au fait... Je viens de me rendre compte que tu m'avais déjà donné ton prénom... Mais avec la chute ça m'a un peu chamboulé le cerveau... Très joli prénom d'ailleurs ! me dit Asch."

Je ne peut m'empêcher de sourire, soulagée... Ca m'était un peu resté coincé dans la gorge, j'avoue, mais maintenant je me m'en soucie plus. Aussitôt, il change de sujet sans même me donner le temps de répondre, gêné :

"Et donc tu es dans quelle maison ? Tu as bien le comportement d'une Émeraude. Tu es bien à l'Académie Tsuki au moins ?!"

Heureusement pour lui que j'y suis, à l'académie ! Sinon il serait puni sévèrement, voir renvoyé ! Je prend le fait qu'il croie que je suis une Émeraude comme un compliment : à mes yeux, les Émeraude sont des gens serviables, sympathiques et altruistes, je ne saurait pas leur trouver de défaut.

"Raté ! Je suis une Saphir. T'inquiète pas, je suis à l'académie, tu ne viens pas de faire l'erreur monumentale de ta vie, dis-je en riant légèrement.."

Il n'a pas le caractère d'un Rubis, il a l'air trop jeune pour être prof et je ne l'ai pas vu dans mon dortoir. Alors...

"Je suppose que tu es un Émeraude, toi. Ca te correspond bien aussi. C'est quoi, ton pouvoir ? Ca a un rapport avec tes yeux ?"

S'il me dit que non, je suis épatée. Ses yeux sont surnaturels, ça se voit ! Ils ne peuvent pas être aussi éclatants au naturel, ou alors c'est vraiment extraordinaire...

Je pousse un soupir de soulagement lorsqu'elle me dit qu'elle se trouve elle aussi à l'Académie, ça m'évitera de faire une nouvelle connerie au moins... Elle me confirme la même chose mais je la regarde en levant un sourcil dubitatif,
"Une saphir ? Ça m'étonne, tu as bien plus le comportement d'une Émeraude, mais bon je ne peut pas juger sur une rencontre de 5 minutes"
Je ris doucement pour ne pas grimacer de douleur et réponds à sa seconde question avec un grand sourire chaleureux,
"Uep ! En même temps il n'y a pas beaucoup de Rubis qui risquerait leur vie comme ça, seul un Émeraude qui se croit invincible pourrait le faire"

Par contre la seconde partie de sa question me fait prendre une mine sombre et baisser la tête, pourquoi est-ce qu'une conversation doit toujours dérivée sur mon pouvoir ? Ils ne peuvent pas se mêler d'eux même ?! Ils ne pensent pas que c'est une malédiction et pas un pouvoir pour certains ?! Non ils sont bien trop égoïste pour ça...
En me rendant compte de ce que je suis en train de penser j'écarquille les yeux complétement perdu, heureusement qu'elle ne peut me voir vu que j'ai la tête baisée... Lorsqu'elle parle de mes yeux j'arrête d'avancer et sert le poing avec une grimace crispée.

Je finis par relever la tête et la regarde avec un sourire forcé,
"Je....Je préfère ne pas parler de ça si ça ne te dérange pas..."
Un silence pesant s'empare de l'air ambiant.

Asch m'explique que j'ai VRAIMENT l'air d'une Émeraude, mais je me sens bien dans mon dortoir : tous mes amis y sont sauf une, qui est dans le même dortoir que Asch. Je souris un peu en repensant à elle et au prochains délires qu'on va avoir.
Puis je lui demande pour son pouvoir. Il baisse la tête et cesse d'avancer, serrant le poing.

"Ça va... ? je bafouille."

Ouah, il est un peu lourd à soutenir quand il se relâche... !

"Je....Je préfère ne pas parler de ça si ça ne te dérange pas..."

Il tente de sourire, mais ça sonne tellement faux que je n'y crois pas une seconde. Aïe, j'ai fait une gaffe... C'est vrai que certaines personnes n'aiment pas leur pouvoir, mais à ce point, je ne savais pas ! Un blanc s'installe. Je n'ose plus dire quelque chose après ma gaffe, mais il va bien falloir que quelqu'un parle parce qu'à la vitesse à laquelle on va, on est pas à Tsuki avant longtemps ! J'ai une idée d'un truc à dire, mais je n'ose pas. C'est débile, hein, mais j'ai un peu peur de lui dire quelque chose de déplacé maintenant...

"Ça te dit qu'on s'arrête à la ville pour chercher un médecin ? j'ose finalement lancer. Parce que de toute façon, il va falloir qu'on te soigne avec d'autres moyens que ceux de Tsuki, dans un hôpital... Et puis quelqu'un peut peut-être nous ramener en voiture après, ça nous évitera de faire tout le chemin clopin-clopant."

Je ne pense pas qu'il va être de mon avis, mais au moins ça aura brisé le silence pendant quelques secondes !

Je ris doucement en entendant sa phrase puis je grimace légèrement de douleur,
"Un médecin ?
- Qu'est-ce qui vous est arrivé ?
- Et bien j'ai sauté d'un arbre de quatre mètres de haut pour prendre celui d'en face en plein dans les côtes, puis j'ai fini de descendre les trois dernier mètres en atterrissant sur mon épaule droite.
- Mais pourquoi avez vous fait ça ?
- Pour attraper un ruban.
- Vous savez que vous êtes con ?
Tu me vois vraiment dire ça à un médecin ?"

Je m'arrête subitement et éclate de rire,
"Excuse moi, la chute m'a complétement retourné le cerveau et je pars un peu loin dans mon délire mais voilà, je ne vais pas aller voir un médecin, encore moins aller à l'hôpital. Et puis tu ne connaît pas l'infirmière de Tsuki, c'est un hôpital à elle toute seule, elle fait des miracles !"

Je pense vraiment ce que je dis, surtout après avoir appris comment elle a sauvé toutes les personnes du gymnase lors de l'attaque de Tsuki et puis d'un autre côté l'Académie ne voudrait pas que le pouvoir d'un des élèves ne se déclenche par accident lors d'une opération ou de quoi que ce soit... Ça pourrait être un désastre...

Je lui sourit chaleureusement pour accompagner mes paroles
"Et puis ne t'inquiète pas pour moi, j'ai l'habitude de me débrouiller seul, je me suis déjà retrouver dans un état pire que ça à devoir faire sans l'aide de quelqu'un d'autre, j'ai l'habitude...
Et on est plus très loin de l'Académie, je reconnais cet endroit, encore une petite dizaine de minutes et le calvaire sera terminé !"



(HRP : Désolé mais la réponse est médiocre... Je l'avais déjà faite mais il y a eu un bug ou je ne sais quoi et elle a disparue dans les abysses... Du coup j'ai du tout réécrire et ça rend beaucoup moins bien.... Sumimasen :s)

Asch simule une conversation avec un médecin : celui-ci dirait que son patient est con d'avoir sauté d'un arbre pour un ruban. Moui, c'est vrai on aurait pu user de moyens moins violents pour le récupérer... De toute façon, ce dialogue va aussi avoir lieu avec l'infirmière, non ? D'après son discours, elle a été super efficace lors de l'"attaque de Tsuki". Je ne sais absolument pas ce que c'est, mais vu qu'il y a eu des blessés, je ne préfère pas demander... Bref, on va faire comme on a prévu.

On a parlé de tout et de rien pendant ce qui parait être un bon quart d'heure avant d'arriver aux portes de l'académie. On nous dévisage bizarrement pendant qu'on traverse les couloirs - normal quand on blessé à ce point. Asch a toujours l'air de souffrir, et je me sens de plus en plus honteuse. Quand il va dire qu'il s'est meurtri pour récupérer mon petit bandeau, que va dire l'infirmière ? Elle va probablement le gronder, me gronder, ou les deux. Heureusement que les couloirs sont nombreux et longs, ça me permet de réfléchir au moment qui va suivre pendant qu'on les traverse.

Je n'ai jamais mis le pied à l'infirmerie, mais si je me rapporte aux dires de Asch, il y était souvent puisqu'il a vécu "bien pire". Et puis zut, tant pis si je me fais remonter les bretelles, j'assumerai ! On est à présent devant la porte ; je toque un petit coup timide.

HRP: