Le croquemitaine et le Marchand de sable (pv Kalth)

Rappel du premier message :

Cette après-midi je ne cherchais qu’une chose. Du calme et de la tranquillité, après tous ces embrouille je ne suis plus d’humeur à devoir affronter qui que ce soit, verbalement ou physique. Si quelqu’un débarquait pour revendiquer des comptes à rendre je pense que je lui répondrais, « ok mais tue moi vite qu’on en finisse parce que là j’en ai a claque ! ».
 
C’est pourquoi je m’étais rendu dans l’endroit le plus silencieux que je connaisse de tout le bâtiment, j’entends par là, la bibliothèque bien sûr ! En revanche je n’avais pas l’intention d’y lire. Je comptais tenir une promesse que j’avais fait, il y a un petit moment déjà mais qui je l’avoue m’était un peu sorti de la tête … Il faut dire ce qui est j’ai été pas mal occupé en même temps …
 
J’avais donc apporté avec moi dans un sac un petit peu de matériel qui va m’être nécessaire et m’étais donc installer sur une table dans un coin appart et seul.
 
Je commençais par sortir deux branches de saules assez longues environ un mètre et plutôt fines mais néanmoins souple. Je les tressais ensemble de manière à former un cercle parfait d’environ cinquante centimètres de diamètres. Je fixais la construction avec un petit point de colle et de la ficelle coloré pour ensuite réitérer l’expérience avec des branches plus courtes afin de construire d’autre anneaux plus petits de diverse dimensions.
 
Personnellement j’aime bien l’aspect du bois tressé c’est pourquoi, contrairement à ce que font d’autres personnes pour ce que je m’apprête a fabriqué, je laissais volontairement la structure visible, alors que d’habitude on a plutôt tendance à le cacher enroulant un fil tour.
 

Bien maintenant que j’ai les anneaux je vais pouvoir faire m’attaquer à la toile. Je sortais du sac une aiguille ainsi qu’une bobine de fil de couture vert dont j’en déroulais une bonne longueur. J’appréciais de faire un petit peu de travaux manuels, ça me change les idées.

Le jeune irlandais n’avait pas cherché à lutter d’avantage, se contentant d’accueillir docilement ce premier baiser que je lui offrais.
 
Une fois mon méfait accomplis je ne pus m’empêcher d’admiré le fruit de mes exploit. Le pauvre il semblait avoir perdu tous ces repaires et je ne pouvais m’empêché de trouver la chose extrêmement amusante. Malgré tout sa confusion il finissait par parvenir à énoncer une simple question.
 
- P... Pourquoi?
 
Un simple mot et pourtant tellement révélateur. C’est une bonne question, une très bonne question d’ailleurs, et elle mérite d’être posé il faut bien le dire ! Malheureusement je n’ai pas la réponse. Je fis donc mine de réfléchir avant de répondre dans une désinvolture la plus totale.
 
Mmmh … à Vrai dire  aucune idée !
 
Puis j’ajoutais avec un sourire espiègle
 
_ Et puis … après tout … pourquoi se poser la question ? On s’en fout dans le fond ! Il n’y a aucun mal à s’amuser un peu …
 

Peu importe que la réponse convienne ou pas au jeune homme personnellement je n’en avais que faire. De toute façon qu’est-ce qu’il espérait ? Que je lui déclare ma flamme alors que je ne le connais même pas ? Non en aucune manière, pour moi tout ça n’a été qu’un simple jeu et au risque de passé pour un connard, il n’était qu’un divertissement un petit amuse-bouche, rien de plus. Alors je retournais donc à ma place d’origine pour pouvoir terminé ce que j’avais commencé. Je finissais donc de tisser les toiles des derniers anneaux avant  tous les rassemble de manière à ce qu’il ressemble vraiment à un attrape rêve. Il n’était pas mal du tout, ça me rassure je n’ai pas perdu la main, il ne manque plus que les plumes et il sera terminé. J’espère que ça plaira à Kupo.

Pourquoi... C’était le seul mot qui s’était frayé un chemin parmi les pensées tumultueuses de l’Irlandais. Pourquoi... Pourquoi l’avait charmé ? Pourquoi lui avoir donner ce premier baisé ? Pourquoi l’avoir quitté en le mordant ? Pourquoi ressentait-il de l’attirance pour cet homme, pour un homme accessoirement ? Autant de question qui bousculaient tous les repaires du jeune homme, et lui, ce Noa, ne parvenait qu’à lui répondre un vague « Mmmh … À vrai dire  aucune idée ! » ?

    L’Islandais prit même un sourire espiègle.

_ Et puis … après tout … pourquoi se poser la question ? On s’en fout dans le fond ! Il n’y a aucun mal à s’amuser un peu …

    Tranquillement, il avait rejoint son ancienne place, et continué son ouvrage, le fameux attrape-rêve. « S’amuser ». Pendant ces quelques secondes, Kalth n’avait été qu’un jeu ? Il savait très bien qu’il n’y avait rien de sérieux là dedans. Si Kalth avait grandi loin des personnes de son âge, il savait que construire une relation se faisait sur le long terme. Il n’était pas une de ces princesses de roman nunuche à-souhait qui tombaient amoureuses du premier venu. Il savait que les choses n’iraient pas plus loin que ce baiser, mais le désir avait un instant gouverné la volonté du Saphir. D’un autre côté, il ne parvenait pas à lui en vouloir. Il l’avait apprécié, ce baiser, malgré tout ce que cela venait d’impliquer. Et puis, ça ne restait qu’un baiser. Bien que Kath aurait préféré que cela soit un vrai premier baiser d’amour, il ne pouvait pas l’en blâmer. Et puis il ne savait pas combien de temps cela lui prendrait avant de trouver quelqu’un, aussi, à 18 ans, ça n’était pas trop tôt.

Kalth n’avait maintenant plus rien à faire ici, ou du moins, il avait surtout envie de partir. À la place, il restait planté là, à regarder l’autre finir son ouvrage. D’un air hagard, il prononça quelques mots, de façon inexpressive. Il ressentait le besoin d’être seul, de faire le point.

- Je... À plus.

Sans attendre, Kalth tourna les talons. Il s’engouffra parmi les étagères, et continua à avancer, jusqu’à ce qu’il ne retrouve enfin l’entrée de la bibliothèque. Il n’en menait toujours pas large, mais y voyait déjà plus clair. Il se dit qu’il ne serait pas une mauvaise idée d’aller chercher de nouveaux gants maintenant. Ça lui éviterait peut-être de se retrouver au mauvais endroit et au mauvais moment. Kalth jeta un dernier coup d’œil derrière-lui. Evidemment, d’ici on ne voyait plus le coin où il se tenait quelques minutes auparavant. Il se retourna vers la grande porte de la bibliothèque, posa ses coudes sur la poignée, et poussa.