Sugar or not sugar ? [Terminé]

Rappel du premier message :

Je me baladais en ville, flânant dans les rues. Il faisait beau en cette journée, bien qu'un peu frais. Cela ne me dérangeait pas, bien au contraire, mais l'ambiance survoltée de Londres me manquait un peu à vrai dire. On avait jour de congé, et je voulais visiter un peu les environs, une manière de passer une après-midi sans la gâcher.
Je m'étais habillée assez chaudement, avec un gros gilet, une robe en laine, des collants et des bottines. C'était assez hivernal, mais ici cela ne gênait pas vraiment. De plus mes gants passaient inaperçus ! C'était dur de se faire regarder de travers car je portais des gants en plein été.

Il y avait pas mal de mondes et les rues étaient animés. J’aperçus une vitrine et m'approchai tranquillement, curieuse, faisant bien attention aux pavés pour ne pas trébucher. Je ne voulais surtout pas m'étaler par terre devant tout le monde, ce serait franchement gênant ! Le pire serait de tomber sur quelqu'un, littéralement. Cela m'était déjà arrivé auparavant, et mon dieu ce que c'était embarrassant !

Je voyais enfin cette fameuse vitrine, et je me mis à pétiller de bonheur. Il s'agissait de la vitrine d'un salon de thé, présentant diverses pâtisseries. Je faillis baver, mais réussit à me retenir. Qu'est-ce qu'elles avaient l'air bonnes ! Mais il fallait que je résiste à la tentation. Je voulus reculer pour rebrousser chemin, le coeur se serrant à l'idée de ne pas les goûter, avant de constater qu'une adolescente blonde me regardait avec un grand sourire. Je lui répondis avec un autre sourire, plus timide.

-Euh...Bonjour?

Je vis l'assiette bouger et je sentis surtout le vent qui avait fait bouger mes cheveux. La chance, j'aurai bien voulu un don aussi classe. J'évitais de montrer trop mon excitation et me cantonnais à mon traditionnel sourire paisible. De plus, j'avais fini mes pâtisseries. Et zut. En plus je m'étais promis de ne pas en prendre d'autre, car sinon j'allais devoir redoubler d'effort en sport, chose qui me rendait dépressive rien qu'à y penser. Elle me fit un sourire taquin. Je savais très bien qu'il était interdit d'utiliser son don en dehors de l'académie, bien que mes deux comparses aient décidé de faire une entorse au règlement. Enfin, je lui rendis son sourire, un secret étant plus savoureux lorsqu'il était partagé.

-Cela répond-t-il à ta question ?

En effet. Le contrôle du vent, rien que ça. Je passais pour une petite joueuse à côté moi. Je finis par craquer, et je décidais d'aller me rechercher un thé, prenant la tasse et les assiettes par politesse. Je savais de par mon expérience de serveuse, que c'était juste horrible de devoir toujours tout ramasser après qu'un client parte, bien que ce soit le job qui voulait ça. La serveuse au comptoir me remercia gentiment et me refit mon thé gratuitement. La chance, il fallait croire que c'était mon jour de chance. Je la remerciais chaleureusement et retournais à table. Une fois installée, Misana poursuivit.

-Vous êtes arrivées depuis longtemps?

Ah, c'était une question banale, mais assez standard, puisque les élèves arrivaient très régulièrement en cours d'année. J'en faisais parti aussi, puisque j'avais attendu la cérémonie de remise des diplômes avant de débarquer.

-Cela fait environ deux semaines que je suis ici. C'est récent, mais je me suis déjà bien installé pour ma part, avec un job et tout.

Je tends la main pour prendre mon gâteaux. Mais voilà, je sentis un coup de vent et l'assiette s'en alla à l'autre bout de la table. J'avais pas du tout compris. Ce n'est que lorsque Misana dit :

- Cela répond-t-il à ta question ?

Que je compris. Ah, elle jouait à ça ? Très bien, elle va prendre cher ! Mais je vais attendre la bonne occasion... J'avais déjà une idée de ce que j'allai lui faire subir. Elle allait pas vraiment apprécier, mais c'était pas un truc trop sadique non plus, donc je pense qu'elle va pas se vexer... Bon son amour propre va peut-être en prendre un coup, mais bon. Misana demanda ensuite :

- Vous êtes arrivées depuis longtemps?

Question assez banale... Louise répondit en première :

- Cela fait environ deux semaines que je suis ici. C'est récent, mais je me suis déjà bien installé pour ma part, avec un job et tout.

Deux semaines ? Je devais sûrement être celle qui est arrivé récemment.... Mon arrivée remonte juste à quelques jours, et je n'ai eu le temps de faire la connaissance de quelques personnes...

- Moi ça fait quelques jours que je suis là. Et toi, Misana ?

Puis je décide de mettre mon petit plan à exécution. Misana va à nouveau goûter à mon pouvoir... Je touche cette dernière, et la voilà à nouveau prise dans mes fils. Sans me faire remarquer, je la fait se lever, et la dirige vers mon assiette. Je la lui fait prendre, la fait marcher vers moi et lui fait déposer mon assiette devant moi. Puis je la rassied sur sa chaise en faisant attention à ce qu'elle ne tombe pas à la renverse comme tout à l'heure et romps mon sort. Je détourne mon attention vers le gâteaux et commence à le croquer à pleines dents Il était décidément trop bon....
Mais je n'arrêtait pas de jeter des coups d'œils discrets à un groupe de gars vraiment pas nets qui étaient venus pendant l'utilisation de mon pouvoir (quand Misana me rapportait mon assiette). Depuis, ils n'arrêtait pas de nous regarder... Ils parlaient assez forts et rigolaient, sûrement sur des sujets douteux. C'était assez perturbant et je n'aimait pas ça. Mais je me gardait bien de confier mes craintes. peut-être que je m'inquiétait à tord, de toute façon. Je me concentre donc sur mon thé et en bus une gorgée.

Louise qui retournait chercher quelque chose au comptoir… Misana sourit et finassa rapidement les dernières bouchées de son dernier gâteau. Pari gagné, elle leva un pouce vers la serveuse qui grimaça et déchira sa note avec une certaine… aigreur.

-Cela fait environ deux semaines que je suis ici. C'est récent, mais je me suis déjà bien installé pour ma part, avec un job et tout.

Un job, wooo, elle n’avait pas pensé à en chercher un. Pourtant avoir un peu d’argent serait intéressant, elle ne pourrait pas faire des paris avec la serveuse à chaque fois. En fait, c’était probablement la dernière fois qu’elle pourrait jouer sur ce terrain-là.

- Moi ça fait quelques jours que je suis là. Et toi, Misana ?

« Comme toi Nui, je suis pas là depuis longtemps. »

Au moment même où elle répondit, la jeune fille vit la main de Nui se rapprocher, elle dégagea sa main rapidement.
Non, trop tard. Elle le comprit rapidement en sentant son corps se mouvoir sans qu’elle ne le veuille. La sensation était toujours aussi désagréable que la première fois, même pire. C’était son corps tout entier qui subissait et, les dents serrés, Misana fusilla du regard Nui. L’assiette ramenée puis reposée devant Nui, celle-ci lui permit enfin de se rasseoir.

« Arrêtes ça ! Je ne suis pas ta mario… »

La jeune fille coupa en plein milieu de sa phrase quand un groupe d’homme passa près de leur table, elle allait attendre d’être hors de portée de voix avant d’hurler après sa camarade.
Les sourcils froncés, elle remarqua alors qu’ils s’étaient arrêtés à leur table, un petit sourire sur leurs lèvres… Un sourire déplaisant. Sans leurs laisser le temps de réagir, ils s’assirent. Un entre Nui et Louise et quatre autres chacun d’un côté de la table.
Ca va, ils prenaient leurs aises ceux-là ! Misana la détailla rapidement tout en essayant de ne pas entrer en contact avec l’un d’entre eux. Ils n’étaient pas très vieux, vingt-trois ou vingt-quatre tout au plus mais ils dégageaient une mauvaise impression, une impression un peu malsaine.

« Alors les filles, vous aviez l’air de vous ennuyer alors on se disait que vous seriez pas contre un peu de compagnie… »

J'entendis les deux filles dire qu'elles étaet arrivées relativement récemment. Etrage, je n'aurai pas pensé être celle qui serait la plus anciennement arrivée... Enfin, il fallait dire aussi que des nouveaux arrivaient tous les jours. C'était donc facile de louper l'arrivée de nouveau. De plus, je n'étais pas forcément le type utlra sociable, malgré les apparences. J'aimais juste discuter et artager, pas tout connaitre des autres et des rumeurs, sinon je n'aurai jamais détesté mon don. Je voulais à tout prix garder mon jardin secret, eh bien secret, et je me doutais que cela devait être pareil pour les autres.

Je vis Nui manipuler de nouveau Misana, et pris la bonne décision de laisser fare sans prendre parti pour personne, sirotant tranquillement mon second thé. Plus qu'avoir testé par moi-même, je savais via les rumeurs de l'infirmerie que les rbis avaient tendance à se montrer plutôt réactifs je dirai, et je n'étais pas du tout le genre à prendre part aux conflits, saf si mes amis étaient impliqués. Misana tenta de protester après, mais elle se tut directement et je sentis directement l'ambiance se dégrader.

Oh joie,  une bande de racailles venait de rentrer. en plus ils gâchaient cette ambiance tranquille en parlant comme s'ils étaient les seuls sur les lieux.Ma bonne humeur était gâchée, mais je parvins à garder mon expression paisible malgré tout. J'avais horreur de ce genre de personne, et si je savais me bttre, je leur aurait fait payer directement leur manque de courtoisie. En plus ils nous observaient sans verogne.

Puis ils décidèrent de s'asseoir avec nous sans nous demander notre avis. J'eus un mal fou à ne pas me lever pour partir directement, car cette entrée dans mon espace vital m'insupportait vraiment.

-Alors les filles, vous aviez l'air de vous ennuyeralors on se disaitque vous ne seriez pas contre un peu de compagnie...

C'était à ces moments là que je regrettais de ne pas avoir de petit ami. Je fis mon plus grand sourire, et me penchais vers celui qui avait parlé, un éclat de colère dans mon regard, à peine perceptible

-Ah, vraiment ? Quel dommage, on disait justement que les gars d'ici étaient vraiment inutiles. Pas d'éducation, pas de manières, rien de valable en fait. Vraiment, il faudrait faire un peu plus attention à votre apparence vous savez? La tendance actuelle va plutôt sur les gars smart et gentleman, ce que vous n'êtes pas apparement. Vous faîtes, juste, pitié. Prenez exemple sur nos gars de l'académie. Eux au moins ont un minimum de valeur. 

Je commence à rassoir Misana, et cette dernière me dit :

- Arrêtes ça ! Je ne suis pas ta mario…

Enfin, elle commence à me dire car elle s'interrompit aussitôt. Je mis un peu de temps à comprendre les raisons de cet interruption soudaine. Mais la réponse ne tarda pas à arriver. C'était à cause du groupe qui se croyait le plus fort et qui parlait très fort, comme pour faire le concours de celui qui parlerait le plus fort possible. Le groupe de gens se dirigea vers nous, et l'un deux s'assied entre moi et Louise, tandis que les autres s'asseyaient ailleurs autour de la table. Ça m'insupporte ces gens qui se croient tout permis.... Ne leur a-t-on donc pas appris les règles de politesse principales ? Non mais ! Leurs parents sont irresponsables ! Je suis implacable là-dessus, et croyez-moi, je me ferai un malin plaisir de leur faire la morale quand à l'éducation de leur enfants !
Bon, je m'emporte un peu trop, je dois me calmer.... Et puis ils dégageaient une très mauvaise impression... J'ai un mauvais présage pour la suite.. L'un deux dit, sans aucune gêne :

- Alors les filles, vous aviez l'air de vous ennuyer alors on se disait que vous ne seriez pas contre un peu de compagnie...

Les malotrus !!!!!! Dire ça comme ça !!!!! Ils méritent une bonne correction, vraiment !!!! Je DETESTE ce genre de personnes !!!! Dommages que je ne peux pas me servir de mes fils pour les fouetter, je me serait fait un malin de le faire !!!! Malheureusement, nous sommes en publique, je ne peux pas le faire, et ça ne serait pas discret.... Bah, je pouvais toujours influencer l'un des mecs, le faire tomber sous mon emprise, et faire en sorte qu'il se rebelle contre ses potes... Mais le problème avec cette méthode, c'est que si jamais les mecs découvrent le stratagème, je risque gros... Enfin, qui ne tente rien n'a rien, non ? Louise, sûrement exaspérée elle aussi, répondit :

- Ah, vraiment ? Quel dommage, on disait justement que les gars d'ici étaient vraiment inutiles. Pas d'éducation, pas de manières, rien de valable en fait. Vraiment, il faudrait faire un peu plus attention à votre apparence vous savez? La tendance actuelle va plutôt sur les gars smart et gentleman, ce que vous n'êtes pas apparement. Vous faîtes, juste, pitié. Prenez exemple sur nos gars de l'académie. Eux au moins ont un minimum de valeur.

Je souris à Louise. Bien dit ! Elle ne m'enlevai pas les mots de la bouche, certes, mais c'était bien placé ! Je sais pas si elle a raison de dire que les types de l'académie ont plus de valeurs, mais bon, je ne vais pas relever. Il y eu un silence assez glacial après ça. Je devais sûrement être la seule à avoir un sourire collé aux lèvres. J'avais envie de sortir mon portable, mais je ne le fis pas, du moins pas dans l'immédiat. L'un des types finit par dire, en ricanant un peu :

- Ah ouais ? Nous aussi on a nos valeurs. Certes, différentes, mais on en a, et t'as pas à nous critiquer là dessus, sale mioche. Et la "tendance actuelle", c'est suivant les goûts de chacun... Et ça révèle un mental bien peu développé.

Ils m'énervent ! C'est eux qui sont en tord et et et.... OH ET PUIS MERDE. Ca m'énerve. Je voit le type se lever et commencer à pousser Louise à la renverse. Je veux courir vers elle, mais un autre type me retient par le bras. Puis il commence à me bloquer avec ses bras et il me dit avec un sourire et un ton malsain :

- Reste là, petite...

Et merde. L'attention des clients était concentrées sur nous, et évidemment personne ne ferait d'effort pour nous aider.... Je préfère attendre que Misana agisse avant d'agir moi, car je sais ce que je vais faire pour me débarrasser de cette situation... Si ça marche. Sinon, on est vraiment dans la merde....

- Alors les filles, vous aviez l'air de vous ennuyer alors on se disait que vous ne seriez pas contre un peu de compagnie...

- Ah, vraiment ? Quel dommage, on disait justement que les gars d'ici étaient vraiment inutiles. Pas d'éducation, pas de manières, rien de valable en fait. Vraiment, il faudrait faire un peu plus attention à votre apparence vous savez? La tendance actuelle va plutôt sur les gars smart et gentleman, ce que vous n'êtes pas apparement. Vous faîtes, juste, pitié. Prenez exemple sur nos gars de l'académie. Eux au moins ont un minimum de valeur.

Alala… ça sentait pas bon tout ça. Elle sentit les garçons se rapprocher d’elle, peu gênés par les propos de Louise, enfin, le garçon à sa droite ouvrit la bouche pour répondre.
Les gars de l’académie… un exemple ? Elle ne dit rien mais bon, la jeune fille aux cheveux violets ne devait pas en avoir rencontré énormément. Certains ne valaient pas mieux que ces gars-là.

- Ah ouais ? Nous aussi on a nos valeurs. Certes, différentes, mais on en a, et t'as pas à nous critiquer là dessus, sale mioche. Et la "tendance actuelle", c'est suivant les goûts de chacun... Et ça révèle un mental bien peu développé.

Au même moment, elle sentit une main glissée sur sa joue, elle recula brusquement et s’empara du poignet qui osait poser la main sur elle, son regard trahissant sa colère. Lorsqu’il poussa Louise, Misana était bien trop occupé à tordre le poignet du type qui se permettait de la tripoter.

- Reste là, petite...

Maintenant Nui aussi était bloquée. Une véritable catastrophe cette situation et pas un seul client à l’horizon pour les aider. Seul deux garçons sur les cinq ne bougeaient pas, ils observaient la scène avec un sourire mais la jeune fille aux cheveux rouges imaginait sans mal qu’ils allaient bouger au moindre signe de problème de leurs camarades.
Quand justement on en parlait, un des types assis à côté de Nui se leva pour prendre la place de monsieur pipellette et lui saisit également le poignet pour l’obliger à lâcher son camarade qui pignait comme un môme.
Le dernier attendait, attendait de voir s’il devait aider celui qui gênait Nui ou celui qui avait poussé Louise. Cruel dilemme.

« Qu’est-ce que voulez bande de chieurs ? »

Le ton de la jeune fille était menaçant, loin des long discours de Louise, ces mots n’en étaient pas moins méprisants. Elle lâcha le poignet du premier mais pour mieux se défaire du deuxième mais celui-ci tenait bon. Agacée, elle lui fit un coup de boule !

- Ah ouais ? Nous aussi on a nos valeurs. Certes, différentes, mais on en a, et t'as pas à nous critiquer là dessus, sale mioche. Et la "tendance actuelle", c'est suivant les goûts de chacun... Et ça révèle un mental bien peu développé.

Sale mioche ? J'étais à peine plus jeune que cette bande de branleurs ! Je voulus le corriger, mais un des gars me prit de ma chaise pour me mettre par terre. Ouch, je sentis le coup venir, surtout à la tête. Je vis 36 chandelles et eu du mal à reprendre ma respiration sur le coup. Je me relevai doucement et sentis un liquide couler derrière. Je passais la main derrière ma tête et grimaçai. Zut, je m'étais ouvert le crâne en chutant contre la table. Apparemment cela ne devait pas être joli à voir vu comment les autres clients criaient.

Je réussis à me mettre debout en tremblant un peu. Je n'avais pas si mal que ça, mais je savais que ce genre de coup allait me donner un aller simple pour l'infirmerie, voire l'hôpital. Ah la joie d'être le boulet qui se faisait toujours blesser en premier ! J'essuyai avec mon gant un filet de sang ayant coulé sur mon visage. Le gars qui m'avait mise par terre me regardait avec peur apparemment. Il fallait dire que je ne souriais plus. Or, il paraissait que j'avais l'air effrayante quand j'étais en colère.

Je vis Misana mettre un coup de boule à un des gars qui tentait de la retenir. Bien joué cocotte, au moins montrons leur qu'on peut se défendre, sans utiliser nos pouvoirs bien entendu. J'eus un sourire mauvais et je me mis à parler.

-Hey, tu vois le sang qui coule par terre? C'est de ta faute que je suis blessée comme ça. Alors soit tu t'écrases avec tes potes, soit je te fais mettre en tôle toi et tes trouffions de copains pour agression en lieu public, compris?

J'avais fini par terminer ma phrase avec du français. J'avais la tête plutôt légère et je me doutais que cela avait à voir avec ma blessure. Argh, pourquoi une si belle journée devait se finir forcément aussi mal ?

Louise saignait du crâne maintenant. C'était malin, tiens. Tant de sang versé pour rien.... Pff. Allez pas croire que je suis à fond dans le pouvoir de l'amitié et toute ces conneries, non. Mais bon, j'aime pas vraiment la violence gratuite comme ça, même si c'était pas vraiment voulu.... Surtout que Louise avait pas l'air bien.
Et alors que je commence à courir vers elle, un des gars m'attrape, en me disant de rester là. Je jette un rapide coup d'œil à Misana. Elle aussi est dans la merde, mais moins que Louise ou moi. Elle tord le poignet d'un gars, et elle-même se fait tordre le poignet par un autre gars. Génial. Mais voilà, Misana a de la ressource, elle fout un coup de boule à son agresseur. Très bien vu ! Ce dernier recule un peu, surpris, avant de grogner :

- Toi alors...

Je voulais intervenir, parce que le type s'approche dangereusement d'elle, mais je ne peux rien faire. Je réussi tout de même à me libérer de l'emprise du type... Enfin un peu, juste assez pour me retourner et le regarder droit dans les yeux, sourcils froncés, joues légèrement gonflés, légèrement penchée et les mains sur les hanches. J'entends Louise répliquer par la même occasion :

- Hey, tu vois le sang qui coule par terre? C'est de ta faute que je suis blessée comme ça. Alors soit tu t'écrases avec tes potes, soit je te fais mettre en tôle toi et tes trouffions de copains pour agression en lieu public, compris?

Il y eu un petit blanc, puis le mec en face de moi me dit s'il ça me disait de venir jouer un peu avec lui.... Et je le gifle. Et c'est pas une petite gifle. J'ai mal à la main, mais au moins il est entièrement sous mon emprise maintenant.... Et j'ai à peine "installé" les fils sur lui que je commence déjà a le manipuler, discrètement. Tout d'abord, je le dirige vers le type qui est sur Misana. J'ordonne à ma marionnette de lui foutre une grosse rouste, et il m'obéit. Enfin, il n'as pas trop le choix. Puis il donne un gros coup de poing dans le ventre d'un de ses camarades, avant d'en mettre un dans les boules d'un autre. Trois de moins. Puis il gifle très fort les deux autres avant que je ne lui "ordonne" de se gifler lui-même. Le tout discrètement et sans la moindre délicatesse. Évidemment j'avais fait mine que c'était pas moi, mais si quelqu'un avait été attentif, il aurait vu quelque fois de très fin fils rouges à la lumière....
Je les regarde avant de leur lancer, avec un sourire jusqu'au oreilles :

- Vous feriez mieux d'écouter mon amie, jeunes gens ! ~

C’est qu’ils commençaient à l’énerver ceux-là, son front l’élançait mais elle en avait mis un au tapis, victorieuse et un peu vaseuse, elle ne vit pas l’autre se jeter sur elle et se débattit tant bien que mal sous le poids monstrueux du garçon.

- Hey, tu vois le sang qui coule par terre? C'est de ta faute que je suis blessée comme ça. Alors soit tu t'écrases avec tes potes, soit je te fais mettre en tôle toi et tes trouffions de copains pour agression en lieu public, compris?

La jeune fille ne comprenait pas bien ce qui se passait autour d’elle mais elle en avait saisi quelques brides. Louise saignait ? Elle était tombée sur un couteau ou quoi ? En tout cas, elle ne fut pas bien sûr d’avoir compris la fin de la phrase. Il y avait beaucoup de grabuge là.
Petite chose sans force qui avait du mal à se débarrasser de ces 1m95 et 95 kilos de muscles. Rageuse, elle donna des coups dans tous les sens, griffant, frappant l’homme au-dessus d’elles. Ils roulèrent sous la table jusqu’à ce qu’un des compères agresse un autre camarade. Celui-ci, surpris, trébucha sur eux et bien sûr vint s’ajouter à la pile sur elle.
Elle hurla de nombreuses insanités en français.
Son juron dura, dura… au point que le jeune homme cessa de se défendre pour la regarder avec des grands yeux écarquillés, elle lui fit un coup de boule comme elle le pouvait. Et s’assomma à demi en même temps.
Ils ne bougeaient plus, le premier parce qu’il n’en était plus capable et les deux autres écrasés par le premier et moitiés assommés.

- Vous feriez mieux d'écouter mon amie, jeunes gens ! ~

Peut-être que quelqu’un allait enfin se décider à arrêter ses chieurs de premières catégories ? N’avait-elle pas vu quelqu’un courir dans la rue pour alerter quelqu’un ? Les autorités peut-être ? Dans ses pensées, la jeune fille ne bougeait toujours pas, difficile de bien respirer quand on a plus de 150 kilos au-dessus de soi.

Bon, la situation était vraiment bordélique. Si daddy avait vu ça....Je n'aurai pas donné cher de ma peau. Il avait beau être aimant, mon père était très strict. Je devais me montrer digne de lui, et ma tenue actuelle, n'avait rien de décent. Il y avait du sang partout, ma coiffure était foutue, ainsi que mon maquillage. Pourquoi ces foutus flics n'étaient jamais là quand on avait besoin d'eux ?

Ma tête tournait vraiment. Oh bordel, cela allait vraiment mal finir. Ma vision était plutôt floue, mais j'avais aperçu Misana se faire écraser par deux gars. Ouch, ça devait faire mal ça. La dernière fois que cela m'était arrivé, j'avais eu une côte fêlée... Nui avait quand à elle activé son pouvoir pour manipuler l'autre gars pour qu'il bastonne les autres. Une sacrée bonne idée, mais cela allait nous retomber dessus, j'en étais sûre. Moi, pessimiste ? Pas vraiment, c'était surtout qu'on était dans la mouise, et qu'on allait se prendre une bonne remontrance une fois rentrées à l'académie vu comment le salon de thé était dans un sale état. Adieu belles pâtisseries, car je savais qu'on allait se faire bannir, pendant une durée indéterminée.

- Vous feriez mieux d'écouter mon amie, jeunes gens ! ~

Amie ? J'étais vraiment flattée qu'elle me considère comme telle. J'eus un grand sourire à ces mots, même si d'après sa tête, j'avais vraiment une sale mine. Je commençais à voir des points noirs d'ailleurs, mauvais signe. Le gars qui m'avait foutu par terre avait commencé à courir pour s'enfuir. J'entendis des cris, et des gens rentrer dans l'établissement. Les flics ? Ils en avaient mis du temps, bordel.

Je me laissais tomber par terre, mes jambes ne me portant plus. Je lâchais un rire tremblant, étant prise de nausées. Je me sentais partir, il fallait croire que le coup avait été plus violent que prévu.

-Je crois que je vais vous laisser, Il y a trop de chandelles ici....

Et je tombais dans les vapes, probablement comme une grosse daube. Personne ne tombait dans les vapes gracieusement après tout.

Louise avait vraiment mauvaise mine. Elle n'allait pas bien du tout. Heureusement que Misana et moi avions expédié en moins de deux les emmerdeurs qui nous avaient fait face précédemment. Je regarde rapidement autour de moi. Il y a eu un peu de casse, mais pas grand-chose au final, juste quelques tables déplacées. Ainsi que quelques autres dégâts mineurs. Je me dirige vers Louise, alarmée. Elle était toute pâle et avait une sale mine. Elle finit même par dire :

-Je crois que je vais vous laisser, Il y a trop de chandelles ici....

Puis elle s'évanouit. Je la rattrape avant qu'elle ne se cogne la tête la première contre le sol et la dépose délicatement contre le sol. Entre temps, les flics étaient arrivés et les types tentaient de partir, mais voilà, je tenait toujours mon cobaye avec mes fils. Je l'immobilise discrètement pour que les policiers l'attrapent. L'un deux vint vers moi et me demanda ce qu'il s'était passé. Je raconte alors tout, ou presque. J'omet évidemment le fait que je suis "magicienne" et que je manipule les gens avec des fils très fins et rouge sang. Par contre, je raconte le reste, et plus particulièrement le fait que les types ont commencé à nous agressé. Puis je désigne Louise et leur dit qu'elle a besoin de soins d'urgence car elle s'est cogné la tête contre la table et que y'a du sang partout. Peu après ça, le policier par en donnant des ordres auxquels je ne fis pas attention. Il fallait que je veille sur Louise. Je sentais qu'on allait avoir des problèmes en rentrant à l'académie, mais c'est pas vraiment le moment de penser à ça.
L'ambulance arrive et emmène Louise. Je la regarde s'éloigner pendant qu'un mec me pose plein de questions sur le pourquoi du comment de cet accident. Ils semblent oublier Misana.
N'empêche, sans l'arrivée de ces types, cette journée aurait pu être très sympa... Mais voilà, ça n'avait pas été possible. tant pis. Une autre fois, peut-être ?