Nouvelle journée de routine... [PV Akito]

Bon... je ne sais pas trop quoi penser, si je commence à devenir folle. J'ai l’impression que mes journées sont toutes les même et qu'elles recommence encore, et encore. Mais en même temps, cette routine et un peu un résumé de ma vie. Moi, lisant des livres une grande partie de la journée. Je n'ai pas à me plaindre, lire est ce que j'aime le plus au monde. La seule chose qui change de mon train habituel, et une lettre parvenue ce matin. Une de mes colocataires, est venue me l'apporter. Je vois tout de suite de qui il s'agit, rien qu'en remarquant que la lettre vient de France.

Il s'agit sans aucun doute de ma famille. Ils sont plutôt traditionnels. Ils se contentent pas d'un sms, ils font les choses proprement si je puis dire. Je vais aller la lire tranquillement dans les couloirs, histoire de sortir de ma chambre. Je prends quelques affaires en cas de besoin, un livre BIEN ÉVIDEMENT, et prends la porte. Je me dirige vers le couloir, se trouvant à l'entrée de la maison émeraude. Il y a un peu de passage à cette heure-ci, mais ce n'est pas l'apocalypse non plus. Je me pose contre le mur en face de la porte de la maison émeraude, et commence à ouvrir la lettre. A l'intérieur, s'y trouve bien évidement un mot, et en plus, une photo. Je saisis d'abord la lettre, et commence à lire calmement. J'apprends toute sorte de chose : Mon père, ayant réussit à sauver un de ses patients, ma mère ayant recueilli un chiot abandonné... Il y a de l'ambiance à la maison on dirait. Ça me fais plaisir, l'arrivé du chiot, permet de ne pas les laisser sans compagnie. Je découvre en suivant un photo d'eux, avec le fameux chiot. Je me mets à sourire.

Euh ? Je regarde mon mp4... Plus de batterie... Génial, j'avais prévu une journée à rien glander en écoutant toutes mes play liste mais, me voilà sans put... de batterie. Évidemment j'ai un modèle type 2005 du coup il me faut des piles et j'en ai plus dans ma table de chevet... Non sérieusement s'il y a un dieu sur cette misérable terre, qu'est-ce que je t'ai fait pour que tu m'emmerdes tout le temps ? Bon ! Ben va falloir se bouger un peu... Peut-être que d'autres élèves ont des piles. Ah bah mince, j'oubliais encore un truc : on est chez les saphirs alors niveau agitation dans les couloirs des dortoirs c'est aussi mouvementé que dans une maison de retraite.

Je sors de ma chambre, mon bidule à la main comme une poule devant un couteau regardant autour de moi, cherchant désespérément une personne hors de sa chambre, mais non. Le désert. Rien. Je prends une grande inspiration et me dirige vers la sortie des dortoirs. Je me plante devant la porte et bizarrement ça me rappelle mon arrivée ici.. Je me suis pointé devant la porte et j'ai attendu presque un quart d'heure avant d'entrer... Tssss... J'aurais peut-être du ne pas venir ici.. Mes parents avaient peut-être raison de ne pas vouloir que j'y aille... Bon c'était pas les mêmes raisons mais j'aurais peut-être dû les écouter... Quand je suis parti de chez moi je me suis dit : « Génial ! Je vais enfin pouvoir m'éclater et me sentir vivant ! » Et bah me voilà ici en train de chercher des piles... Tu la sens la vie passionnante... 'fin bref...

Je finis par ouvrir la porte et là... Bah y a personne ! Oups, j'ai parlé trop vite, y a une fille devant les Émeraudes... Heureusement que c'est une émeraude : c'est les moins chiant de tous, entre les saphirs qui restent enfermés dans leur monde et les rubis qui font chier leur monde on est gâté. Et puis là je suis fatigué de... M'ennuyer ? Donc je vais pas y aller par quatre chemins. Je m'approche d'elle.

« Salut, il est... » je regarde mon poignet. « j'ai pas de montre... 'fin bref excuses moi de te déranger à cette heure si, mais j'ai plus de piles pour mon truc t'en aurais pas qui traînent ? »

Je sais même plus quelle heure il est... Je remarque tout de même une lettre et une photo dans ses mains, espérant ne pas l'avoir embêté au mauvais moment, je lui tire un petit sourire forcé.

Je suis plongée dans ma photo. Un pointe de tristesse me traverse le cœur. Ça fais pas tellement longtemps que je suis à Tsuki, mais ils me manquent tout de même. Je ne peux décrocher mon regard de cette photo. J'aimerais tellement plonger à l'intérieur pour les retrouvés. Ah non Jahia ! Tu vas pas te mettre à pleurer ! Pas ici ! Tu es plus une enfant ! Je souffle un coup, me contrôlant pour ne pas pleurer. Soudain une voix m'interpelle :

-« Salut, il est... j'ai pas de montre... 'fin bref excuses moi de te déranger à cette heure si, mais j'ai plus de piles pour mon truc t'en aurais pas qui traînent ? »

Je relève la tête, réussissant enfin à décrocher le regard de la photo. Je découvre alors un garçon, un mp4 à la main. Je prends quelques secondes pour le regarder, puis réponds :

-"Alors, pour l'heure..."

Je fais une pause, prenant mon portable pour pouvoir y lire l'heure :

"Il est 10h30... Et pour des piles euh...."

Je réfléchis quelques secondes. Il me semble que j'en ai quelques unes dans ma table de nuit. Je m'adresse à nouveau au garçon :

"Il me semble qu'il m'en reste quelques unes. Je vais voir si je peux t'en trouver. Je reviens !"

Sans attendre sa réponse, je me précipite dans les dortoirs, allant jusqu'à ma chambre. Je cherche d'abord sur mon bureau au cas ou, mais aucune piles n'est présente. Je regarde alors dans ma table de nuit, et ma mémoire à l'air de bien fonctionner. Elles sont là ! Bon par contre j'en ai que quatre. J'espère que ce sera suffisant pour son mp4. Je repars alors en dehors des dortoirs, retournant dans le couloir. Je retrouve alors le garçon. Je lui tends les piles :

"Comme je le pensais, j'en ai trouvé. Bon par contre j'en ai que quatre, j'espère que ça suffiras."

"Alors, pour l'heure.. . Il est 10h30... Et pour des piles euh... Il me semble qu'il m'en reste quelques unes. Je vais voir si je peux t'en trouver. Je reviens !"

YES ! Je vais pouvoir retourner glander dans ma chambre ! J'ai eu tellement de chance, la seule personne présente dans ce couloir qui a des piles, si ça c'est pas de la chance... Ouais donc, elle y court avant même que j'ai le temps de la remercier, quel dévouement, ou alors elle se barre juste dans sa chambre parce qu'elle m'a pris pour un stalker... Ce qui serait pas étonnant vu la façon dont je me suis présenté... J'attends un petit peu et au bout de deux, trois minutes, la porte des émeraudes s'ouvre enfin. Elle est de retour et avec quatre piles.

"Comme je le pensais, j'en ai trouvé. Bon par contre j'en ai que quatre, j'espère que ça suffiras."

" Largement  ! A vrai dire il m'en faut que deux. Merci. "

Je lui prends deux des quatre piles qu'elle a dans la main et les met directement dans mon bidule, retirant préalablement les vieilles. Et alors que je commence à tourner les talons pour retourner dans mon dortoir, je m'arrête net... Pourquoi je lui rendrais pas l'appareil ? De toute façon j'ai rien à glander de ma journée et puis elle, elle l'a fait sans rechigner, mieux, elle s'est dépêchée de le faire. Je me retourne, hausse les épaules.

"T'en qu'à faire… Je peux faire quelque chose pour toi ? Histoire de rendre l'appareil."

Tien... J'ai oublié de faire la présentation du faciès : Ma taille, les cheveux bruns, les yeux verts, métisse et assez mignonne faut l'avouer. Je pense pas qu'elle vienne du Japon mais, en même temps, cette école brasse tellement de gosse du monde entier, je suis sûr que tous les pays y sont passés.

"-Largement  ! A vrai dire il m'en faut que deux. Merci. "

"De rien ! Y a pas de soucis !"

Il saisit deux de mes quatre pilles, pour les mettre dans son appareil. Je range les deux autres dans mon sac. Je le vois qui commence à s'en aller. Eh bien, il doit vraiment aimer la musique pour courir partout afin de trouver des piles. Je souris légèrement, plongeant dans le livre que j'ai emporté avec moi. Il est d'ailleurs passionnant ! Je lis silencieusement, quand d'un coup, je suis à nouveau interpellée :

"T'en qu'à faire…"

Je reconnais la voix. C'est celle du garçon qui vient à l'instant de me demander des piles. Je redresse la tête écoutant ce qu'il a à dire.

"Je peux faire quelque chose pour toi ? Histoire de rendre l'appareil."

Alors là... Je m'y attendais pas. Je pensais qu'il allait rapidement repartir à ses occupations. C'est gentil de sa part en plus. Mais euhhhhhhhhhh le problème c'est que je n'ai besoin de rien...

"Oh c'est très gentil, mais on peut dire que tu me prends au dépourvu... Tu n'as pas besoin de te sentir redevable. Après tout, ce ne sont que des pilles..."

Dis je en souriant. Non vraiment, ce que j'ai fais ne mérite pas de service en retour. C'est juste des pilles. Rien d’extraordinaire.

"Je n'ai besoin de rien, mais c'est très gentil. Au fait ! Je suis Jahia Esso."

Je lui tend la main, le saluant.