On se rencontre? [Pv Caitlin']

Je suis installé depuis à peine quelques jours. Je m'habitue petit à petit au décalage horaire et à mon nouveau style de vie. Mes affaires sont rangées dans mon dortoir, tout est en ordre. Pas de mafia en vue pour le moment. Je fais cependant attention de ne pas baisser ma garde. Il ne faudrait surtout pas qu'un beau matin je me réveille entourée par ces types au tatouage de crâne et que je ne sache plus comment réagir. Même si... Au pire il y a Ryo et mon pouvoir, et puis j'ai grandi depuis la dernière fois. Je suis plus fort qu'il y a quelques années. Mais ils seraient capables de me tirer une balle dans la tête de sang froid. Mais... Ça n'aurait aucun sens! Si ils me cherchent, c'est pour me sous-tirer une information! Information que, bien sûr, je n'ai pas! Argh... Tu parles d'une situation embêtante!

"-Ne t'inquiètes pas Koji, je suis là. Ils ne peuvent rien te faire.
-Tu es là? Mais je suis le seul pour qui tu existes! Qu'est ce qui me dit que tu n'es pas juste le fruit de mon imagination?!?
-En sois, rien. Mais tu sais aussi bien que moi que j'ai de réels pouvoirs. Puisque je peux te posséder!
-Brr... Ne parle pas de ça s'il te plaît... Tu sais à quel point c'est désagréable pour moi?
-Non? C'est bizarre parce que moi, je me sens comme renaître, je retrouve tous mes sens et mes membres.
-Et bien dit toi que moi je me sens agoniser. Ça me défonce le crâne et je ne ressens plus rien du tout!
-Ah... D'accord... Désolé.
-Tu promet que tu me feras plus de coup comme à la piscine avec la p'tite?
-Plus jamais sauf en cas d'urgence."

Bon, pour une fois, nous avons une conversation à peu près diplomate, entre frères. Ça faisait longtemps. Nous sommes dans le salon rubis. Une grande pièce, meublée d'une cheminée crépitante et de fauteuils moelleux. D'ailleurs, je suis en train de somnoler dans l'un deux. Je profite quand même beaucoup de ces instants de repos bien mérités. Quelques instants plus tard, je sens une présence aux alentours. J'ouvre les yeux et découvre une jeune fille à la longue chevelure blonde devant moi. Instinctivement, je lui lance;

"-Salut toi!"

Je venais d'arriver à la maison Rubis. J'ai encore mes deux valises à mes mains, impossible de trouver mon dortoir. On ne m'a rien donné en explications, il y a des fiches ou sont notés nos noms en face des dortoirs mais le mien n'y est pas. Je descendais donc mes valises dans le salon ou la salle commune des Rubis en espérant trouver quelqu'un qui puisse m'aider. Je regardais donc cette salle à l'allure chaleureuse, composée d'une cheminée et de fauteuils confortables. Quelques personnes étaient présentes mais ne faisait pas attention à moi. J'entendis un:

"Salut toi!"

Je me retournais vers la voix. Un garçon qui avait l'air d'avoir a peu près mon âge et aux cheveux noirs assez ébouriffés me parlait. Je plissais les yeux, le regardait, et lui fis un sourire, il avait l'air sympa en fin de compte. Je me rapprochais de lui et lui dit:

"Salut! Je m'appelle Caitlin' et toi?"

A l'académie, si je me fais des "amis" je m'en ferais des Rubis. Les autres ont l'air casse-pieds. Je parle comme une richosse "casse-pieds". Il me regardait de haut en bas. Quoi? Je me suis mal habillée? Je baissais la tête pour voir mes vêtements. Un débardeur bordeaux ainsi qu'un jean slim noir. Je trouvais ça plutôt bien. Au pire je m'en fout du jugement des autres. Je le regardais, il était assis sur un des fauteuils de la pièce. Je me trouvais debout avec mes deux valises aux bras. Je le laisse se présenter et je lui demanderais de m'aider plus tard. Je m'assis sur le fauteuil en face de lui et mis mes jambes sur un des côtes du fauteuil, et ma tête sur l'autre côté. Je tournais ma tête vers lui en lui souriant.

Elle me lance un regard plein de jugements avant de finalement m'adresser un sourire et une réponse;

"-Salut! Je m'appelle Caitlin' et toi?"

Je continue un instant de la dévisager en espérant ne pas paraître trop insistant sur mon regard. Elle arbore un haut rouge foncé et un pantalon noir. Après moi... je n'y connais pas grand chose en vêtements. Ça doit avoir des noms particulier, mais je les connais pas. Elle a deux valises. Une nouvelle. Elle les laisse derrière elle et vient s'asseoir en face de moi. Enfin "s'asseoir"... s'installer on va dire.  Elle met sa tête sur un accoudoir et ses jambes sur l'autre. Je réponds enfin à sa question, en essayant d'être un peu original;

"-Et bien, en général, je m'appelle pas, mais quand les autres le font, ils m'appellent Koji."

Je ne me veux pas grand humoriste, mais j'espère que ça l'amusera au moins un peu. Elle est plutôt mignonne. Je sens que Ryo hésite entre un facepalm et un regard exaspéré. Finalement, il fait l'un, puis l'autre. En plus, il vient de me promettre de ne plus faire de coups fourrés. Donc il ne peut pas intervenir. J'ajoute ensuite;

"-Je vois que tu es nouvelle? Moi aussi je suis arrivé il y a quelques jours seulement."

Je vais essayer de faire la conversation avec la petite demoiselle. Elle a l'air gentille mais en même temps rebelle. Le genre de fille intéressante. Que j'aime bien.

Elle se tortille sur le fauteuil, sûrement pour trouver une position qui lui convienne, puis se fait une queue de cheval avant de dire;

"-Sinon, la je vais poser mes affaires, tu pourrais me faire une visite?"

Je me dis que pourquoi pas, et hausse les épaules. En lâchant un petit

"-Ok"

Pas plus enthousiaste que ça à cette idée. Perso, j'ai visité l'académie seul, et j'ai vite réussi à trouver mes repères. C'est grand, mais je ne trouve pas qu'il soit si difficile de s'y retrouver. Elle retire ses chaussures, se met à l'aise, avant de continuer;

"-Par contre, là, j'ai genre tellement la flemme de bouger, limite je pourrais dormir tout les jours sur ce fauteuil. Donc ca te dis, on fait connaissance?"

Cette idée me parait aussi plus intéressante dans l'instant. Je m'enfonce dans mon fauteuil, faisant ainsi s'écraser mes cheveux antigravitationnels contre le dossier, et ferme les yeux avant de lui répondre;

"-Hum... Ok, alors, d'où tu viens petite?"

J'espère qu'elle ne prendra pas mal cette remarque. Je ne suis pas particulièrement bavard de nature, mais je ne déteste pas non plus parler. C'est juste que je n'aime pas gaspiller ma salive inutilement.